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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Comment faire domelette sans casser des ufs ? Barricadé par des façades infranchissables de pudeur, Miller parle, motus et bouche cousue, dhomosexualité avec une incertitude vissée. Miller scinde deux moniteurs de colo par de fortes dissimilitudes de tout propos. Philippe, fils du directeur, muet et sage comme une image de garçon bien-élevé, mange sans bruit et donne son avis en dernier. Bouquineur, il forme ses gosses au théâtre, connaît des problèmes de communication avec sa fiancée et découvre son histoire à travers une petite nature à lunettes. Né aux antipodes de Marc, pile électrique doublement musclée, grande gueule sans-gêne rentre-dedans, Marc mène son groupe militairement. Il découvre Philippe faire le travesti en secret. Les rapports entre les deux mecs se taisent en malaise incurable sustenté de non-dits et dinsinuations perverses. Marc conçoit que Philippe est homo. Marc lest peut-être aussi, mais se voile la face en martyrisant Philippe comme un malpropre, le miroir qui lui reflète ce quil nose pas derrière ses trucs virils. Miller a décortiqué les poncifs désuets comme des appâts pour distraire, afin de tirer choses au propre entre les hommes, dans un affrontement final dapparence et de manière. La meilleure façon de marcher, secret qui unit deux hommes par une ambivalence tabou, alliance de respect efforcé et dincompréhension persévérante.
Le beau jeu d'acteurs est la force essentielle de ce film qui ne m'a pas toujours accroché. Ambigu jusqu'à la fin avec la scène du bal semblant presque surréaliste. Il y a aussi une apparition amusante de Michel Blanc. Par contre la scène des retrouvailles (dans l'appartement) à la fin m'a laissé un peu perplexe.