Non content de faire un film sur un sujet auquel il ne comprend rien, Lars commence par se tirer une balle dans le pied, en en faisant une suite, suite d’un film qui traite exactement du même sujet, c’est-à-dire l’exploitation de l’homme par l’homme. Et on me dira ce qu’on voudra, mais Bryce Dallas Howard à beau être mignonne comme un cœur, elle n’a ni le charisme, ni les qualités de jeu de Nicole Kidman. Là on redescend d’un cran, car je vois une poupée de chiffon entre les mains du marionnettiste Von trier, qui lui fait dire et faire tout et n’importe quoi. Une petite oie blanche qui ne sait rien faire sans son père, toute droite sortie d’un livre de la comtesse de Ségur, s’imagine amener la liberté à des esclaves. La femme de Dogville laisse la place à la femme-enfant immature de Manderlay, et on n’y comprend plus rien. De deux solutions l’une ; soit c’est une régression infantile, soit Lars est le génie absolu du cinéma, parce qu’il arrive à nous faire croire que Manderlay est la suite de Dogville, alors que manifestement c’est le contraire. Je passe sur les à peu-près et clichés gros comme une montagne. Les gentils esclaves qui disent tout le temps qu’: « ilsne sont pas prêts », alors que l’action est censée se passer 70 ans après l’abolition, chercher l’erreur. Ou la petite blanche qui est très troublée par la puissance sexuelle du noir…no comment. Les dialogues pompeux et incompréhensibles habituels, pour nous faire perdre la tête, tout le pseudo littéraire dont Lars est capable de nous abreuver, tout pour passer une mauvaise soirée. Avec tout ça pour ne rien dire, on se dit qu’il aurait mieux fait d’écrire un livre à ne pas lire, que ce film long et ennuyeux, (comme d’hab). La petite idéaliste qui ne se brûle jamais les ailes, comme protégé par l’eternel et qui tourne en rond dans un dispositif théâtral qui à marché une fois mais pas deux, ce n’est évidement pas un sujet de fond. Surtout si on s’attaque à se genre de problèmes fortement sensibles, épidermiques, beaucoup plus complexes que le truc superficiel que j’ai vu à l’écran. Tout ça pour finir par un raccourci et un happy end hollywoodien que ne renierait pas la comptasse de Ségur. Je me demande vraiment pourquoi on continue à lui accorder autant de de crédit, Lars, beaucoup d’autres se sont fait «lyncher» pour bien moins que ça. Pourtant j’avais aimé Dogville, mais j’ai pas aimé la suite, pardon, le reboot, pas la suite, le reboot raté.