anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 5 février 2007
De la même veine que Dogville, traite de l'esclavage sans sombrer dans la niaserie. Le seul "inconvénient" est la mise en scène originale, mais on y prend vite goût. Tout comme Dogville, ne laisse pas indifférent.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 12 octobre 2006
Si Manderlay n'atteint jamais l'intensité brûlante de Dogville, ni Bryce Dallace Howard, bien que sensible, l'ambiguité de Kidman, Von Trier y conserve tout de même une beauté audiovisuelle, une qualité scénique et une force évocatrice des maux humains qui en font un petit grand film.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Lars Von Trier est un maître du genre, un film très bien réalisé avec une histoire vraiment très intéressante.
Seul petit hic est le personnage de Grace qui malgré une belle prestation de l'actrice, n'arrive pas à la hauteur de Miss Kidman.
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Manderlay, tout comme Dogville, est et restera à mon sens un chef-d'oeuvre. Il est hallucinant de voir les critiques professionnels reprocher à Von Trier son manque d'originalité sous le seul prétexte qu'il reprend le dispositif scénique de Dogville, anémiant forcément par le fait même tout effet de surprise. Les thuriféraires du septième art institué montrent là combien ils ont définitivement succombé à la logique consumériste qui pourrit aujourd'hui toute tentative créatrice authentique. Depuis quand l'effet de surprise est-il un critère de validité, et surtout de pérennité, de l'oeuvre d'art? Dans la mesure où Manderlay est le second volet d'un triptyque unitaire, il n'y a rien de pathologique à ce qu'il prolonge et développe une mise en scène tout à fait remarquable. Et d'autant plus qu'elle oblige le spectateur à se concentrer sur l'essence même du drame. Quand les mêmes professionnels de la distribution des prix reprochent à Von Trier d'aller trop loin dans l'ambiguïté, voire crient au scandale pour le motif que le réalisateur danois présenterait l'esclavage comme un mal nécessaire, on en vient à se demander s'ils ont pris la peine de regarder le film. Manderlay est un film intelligent, et donc subtil, qui refuse les solutions trop simples et le manichéisme facile. Chacun en ressort égratigné, les maîtres comme les esclaves, les blancs comme les noirs, les colonisateurs comme les colonisés; car Von Trier met le doigt là où ça fait mal... Ce film est d'une incorrection politique tout à fait délicieuse et ne peut donc que déplaire aux idéalistes, aux idéologues et aux tenants du pouvoir. On soulignera enfin le jeu remarquable des acteurs (bravo à Bryce Dallas Howard, plus ingénue que Kidman, ce qui convient bien à la Grace de Manderlay) et la beauté visuelle de beaucoup de scènes (la tempête de sable, le cercueil de la petite fille) En bref, l'adéquation de la forme et du contenu approche la perfection. À voir absolument...
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Voila un film qui donne à reflechir! Excellent au niveau scenographie (rien de surprenant par rapport à Dogville, mais je me dois de rappeler combien cette scénographie est original et permet de servir au mieux les acteurs), scenario, et jeux d'acteurs. Il est triste de ne pas voir Nicole Kidmann dans ce film, même si Bryce Howard s'en tire très bien ! A voir absolument !!
cyril armanet

4 critiques

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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Une suite à dogville, à la fois surprenante et émouvante sur une page sombre de l'histoire américaine et de l'esclavage. Du grand Larsvon trier. Bryce Dallas Howard reprend le role de nicole kidman avec talent.
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
L'effet de surprise est moins grand quand on a déjà vu Dogville mais l'idée reste géniale et l'interprétation toujours aussi bonne pour ce second volet (même si on regrette Nicole Kidman pour sa bouille !). La réflexion continue de façon très dense et très subtile. A voir jusqu'au bout pour les dernières images qui remettent en valeur les idées du film.
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Deuxième volet de la trilogie de Lars Von Trier sur les USA, Manderlay aborde, tout comme Dogville, un sujet dur: l'esclavage des noirs.
Loin de tout pathos ridicule, Manderlay est un film qui prend aux tripes plus d'une fois et qui offre une vision pessimiste des USA à travers une galerie de personnages gratinés (Bryce Dallas Howard, Isaach de Bankolé, Danny Glover, Willem Dafoe, Jeremy Davies, Lauren Bacall, Chloë Sevigny, Jean-Marc Barr, Udo Kier et John Hurt, tous épatants).
Le système des décors tracés à la craie sur le sol fonctionne toujours aussi bien et sert à merveille le fabuleux jeu des acteurs ainsi que le déroulement passionant du scénario où Lars Von Trier démontre aussi bien la faute des USA que des noirs dans les problèmes raciales des Etats-Unis dans un final des plus anti-commercial.
Assurément un grand film comme Lars nous y a habitué...
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Après Dogville, Manderlay. Même parti-pris artistique (décors réduits à leur plus simple expression, option qui se justifiait parfaitement en cours de film sur le premier épisode, et qui, sur cette suite, permet certes quelques petits plaisirs visuels comme le plan d'ouverture, mais ne dépasse jamais le stade du gimmick), troupe d'acteurs remaniée (Bryce Dallas Howard remplace sans démériter - mais pas pour autant avantageusement - Nicole Kidman, Willem Dafoe, pourtant excellent acteur, n'a pas la stature de James Caan, Jean-Marc Barr et Udo Kier reprennent chacun leur rôle de figurant de luxe, Lauren Bacall hérite d'un personnage différent et, pour ce qui est de la nouveauté, Danny Glover et Isaac de Bankolé font des merveilles), même structure narrative (fable en plusieurs chapitres), même musique, même manipulation macchiavellique du candide personnage principal et du spectateur, et même ressenti : le récit démarre mollement (on n'a en outre plus l'effet de surprise visuelle), prend vraiment son temps avant d'offrir quelques scènes intéressantes (la découverte de la classification, l'offre de services du tricheur professionnel), pour rattrapper le coup et finir en beauté dans un maelström de révélations et retournements de situation s'appuyant sur des faits apparament anodins disséminés ça et là tout au long du récit, ainsi que sur la faculté d'aveuglement de l'héroïne, donc du public. Au final, Lars Von Trier, au-delà de l'évidente condamnation de l'esclavage, va plus loin en foulant du pied la plus sacrée des valeurs américaines (et européenne par extension) et jette ses fautes à la face de l'occident en se bornant à exposer les problèmes sans pour autant proposer une réponse à la situation. Le ton ironique et complètement désabusé - pour ne pas dire misanthrope - avec lequel l'auteur dépeint la société semble indiquer avec fatalisme qu'il n'en existe pas...
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
C'est la suite de "Dogville" : même époque, même dispositif scénique (un grand plateau de cinéma, pas de décors, tout est marqué à la craie sur le sol), des personnages qu'on retrouve. L'actrice principale a changé : Bryce Dallas Howard remplace Nicole Kidman dans le rôle de Grace Margaret Mulligan : la remplaçante est aussi bonne. Ce film qui traite de l'esclavage dans le sud a fait l'objet de controverses à Cannes : pour certains, Lars Van Trier montrait que l'esclavage avait été un mal inévitable, voire nécessaire. Ce n'est pas mon avis : Lars Van Trier, de façon subtile, montre que la liberté n'est pas facile, mais qu'elle est nécessaire. A vous de voir.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
L'interprétation est fabuleuse, Bryce Dallas Howard en tête, qui nous livre une Grace qui a évolué par rapport au premier volet, et n'a guère à lui envier. Le réalisateur danois traite le thème de l'esclavage sous un angle nouveau fascinant, doublé d'une mise en scène novatrice : la narration est toujours aussi bien pensée. Peut-être moins dérangeant, mais aussi efficace que "Dogville".
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Manderlay n'est pas un film séduisant. En témoigne la minimisation du décor, qui, pour certains, enlève déjà tout attrait esthétique. En réalité, elle permet de concentrer toute l'intensité du récit dans les personnages, car c'est bel est bien l'homme qui intéresse ici von Trier, et rien d'autre. Les mouvements de caméra viennent souvent aider le réalisateur : très gros plans ou, au contraire, vues aériennes (qui montrent un cadre plat et vide où le seul mouvement est celui des hommes) contribuent à faire de l'humain le centre du film. Manderlay est plus une lourde dissertation qu'un film léger et conventionnel. Une dissertation ? Non, une fable plutôt. Car c'est bien le récit que von Trier utilise pour donner matière à réfléxion, un récit par ailleurs remarquablement ficelé, avec des moments où la tension est au sommet (lorsque Grace doit tuer la vieille criminelle), de grandes surprises et révélations, des personnages aux multiples facettes, etc. Sujet de la fable ? l'idéologie. N'est-on pas mieux esclave que libre, puisqu'esclave c'est sur son maître qu'on peut rejeter la faute de sa condition, tandis que libre, on ne peut s'en prendre qu'à soi-même? Doit-on, dès lors, imposer la démocratie (dont le cinéaste montre habilement les limites et l'hypocrisie) ? Une fable politique, donc, et qui prend le contrepied du politiquement correct : les noirs, présentés au départ comme des opprimés, et Grace comme un messie, seront, les uns comme les autres, montrés à la fin comme des humains, avec des qualités et des défauts. D'où l'ambiguité du message du film. Vous cherchez des méchants et des gentils? Passez votre chemin : Lars von Trier déjoue le manichéisme du politiquement correct, pour mettre blancs et noirs sur un vrai pied d'égalité. Le film est-il vraiment une critique des Etats-Unis et de la condition des noirs outre-Atlantique? Je ne pense pas. Ce contexte ne sert que de support à une réflexion bien plus universelle. Beau film ? Non. Reflexion intéressante ? Oui !
anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Suite officielle de Dogville, Manderlay souffre de la comparaison avec son prédecesseur. Gardant les mêmes principes et la même héroine (Kidman très bien remplacé par Bryce Dallas Howard), Lars von Trier conte l'histoire de Manderlay, une propriété ou existe encore l'esclavage, 65 ans après son abolition. Certes Lars Von Trier prouve de nouveau qu'il est un des plus grand metteur en scène actuelle, mais on le sent tourner en rond dans es propos et sa fable politique d'une remarquable pertinence, valait peut-être un peu moins le coup d'être contée que celle de Dogville.
Malgré une remarquable dernière demie heure, on sent Lars von trier un peu absent de ses propos, un peu comme si lui aussi commençait à se lasser du dispositif mi en place dans Dogville.
Il reste un bon film, quoique un peu décevant. Une oeuvre mineure dans la carrière du grand Lars.
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Même pour ceux qui ont vu Dogville, on est toujours aussi surpris par l'originalité de ce film. Tout est atypique, digne de Von Trier: l'éclairage, le montage, l'aspect des lieux... et une grande authenticité dans le jeu! A découvrir allègrement!
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Le nouveau crachat à la face de l'Amérique vient d'être lancé par ce nouveau volet de Lars von Trier, suite directe de son déjà controversé "Dogville". Utilisant le même procédé que dans ce dernier, le cinéaste se tire une fois de plus parfaitement des contraintes qu'il s'impose : c'est à dire une fois de plus une quasi absence de décors. Les murs sont encore dessinés à la craie sur le sol et tout est filmé sur un fond noir ou blanc. Sans doute moins désappointé par ce dispositif formel, le spectateur entre plus directement dans cette histoire hautement polémique sur l'esclavage, l'apprentissage de la démocratie et finalement l'échec d'un système. Il est évident que le discours du cinéaste va une fois de plus déranger, car il n'hésite pas à prendre le contrepied du politiquement correct en assénant quelques vérités premières à nos démocraties si sûres d'elles-mêmes et de leurs valeurs. Il n'est pas interdit de voir dans le personnage magnifiquement interprété par la jeune Howard, une sorte de conscience de l'Amérique qui veut libérer l'Irak (ici les esclaves) contre sa propre volonté. Forcément, le propos est provocateur et la forme va déplaire à beaucoup (on ne compte pas le nombre de gens qui sortent de la salle au bout d'une heure en râlant). En gros, les détracteurs de Trier ne changeront pas d'avis avec ce nouvel opus, mais ses défenseurs (dont je suis depuis fort longtemps) seront ravis de retrouver le cinéaste en pleine forme.
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