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Un visiteur
5,0
Publiée le 5 mars 2011
Pasolini est décidément un réalisateur intrigant et controversé. Je n'ai pourtant que son "Salò", mais je dois dire que le réalisateur exalte une sorte de mysticisme autour de sa personne et de son travail. "La Rage" ne déroge pas à la règle. C'est un subtil mélange entre un film, un documentaire, une utopie et, surtout, une fronde contre la société d'après-guerre. J'avoue avoir été profondément marqué par la réalisation de Pasolini. Pourtant, la totalité du film n'est qu'une somme d'images d'archives, mais je ne sais pas vraiment comment expliquer cet étrange sentiment qui m'a habité durant sa projection. J'ai été frappé par le texte lu par le narrateur, véritable réquisitoire contre un monde qui part en vrille et dont les buts recherchés semblent avoir radicalement changé. La colonisation puis la décolonisation, le rapport avec l'autre, l'émergence de l'idéal communiste sont parmi les thèmes abordés et ce, sans concession par Pasolini. Il m'est difficile de trouver des mots pour exprimer "La Rage". Je n'ai pas adoré au sens propre du terme mais j'en suis sorti plus chamboulé qu'autre chose. C'est l'un de ces rares films où l'on se sent différent avant et après l'avoir vu. Je ne crierai pas au chef d'œuvre, mais je le conseille absolument.
Que dire d'un film qui évoque avec poésie le siècle des missiles. Qu'il est important bien sûr, que Pasolini arrive mieux que personne à recentrer un climat général pour en saisir les émois et les excès dans des ses films. Un condensé d'art basé sur des images d'archives, d'une beauté terrifiante ( ballet de champignon nucléaire ) qui font de la rage une approche théorique sur les orientations humaines guidées par la destruction. A voir absolument .
Je dois avouer que je suis un peu déçu et pourtant ça avait magnifiquement bien commencé, le rythme des images, cette voix envoûtante rendant ces images parfois horribles étrangement belles, tout en donnant un discours politique très prononcé. Mais j'ai lâché prise, je n'ai plus réussi à rentrer dans le film par la suite. ça reste malgré tout un très bon film, fort, révolté !
C'est la première création de Pasoloni que je vois. C'est un documentaire assez intéressant qui retrace avec un ton détaché des vérités historiques sans manquer de faire dans le cynique à certains moments.
Un film/documentaire implacable qui, justement, donne la rage. De toute façon, de "Théorème" à "Porcherie", en passant par "Salo", Pasolini aura été un grand agitateur anarchiste. "La rage" le prouve bien.