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gimliamideselfes
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4,5
Publiée le 2 juin 2010
j'ai fini ces contes des mille et une nuits, finissant alors la trilogie de la vie de Pasolini, si le décaméron oeuvre érotique et délicieusement drôle restera ma préférée, les mille et une nuits sont nettement moins drôles, mais bien plus axées sur le sexe. Un film érotique soft (très soft peut-être) admirable à regarder, qui dégage un certain désir du corps de l'autre malgré toute la laideur physique des personnages (surtout masculin), comme ne pas tomber amoureux de ces corps de femmes nues, à la fois tentatrices et mesquines, désireuse de la jouissance que peut leur faire connaître l'homme. On est dans un monde où la femme domine, l'homme n'est qu'objet sexuel (le rêve de tout homme quoi). Par contre c'est de l'adaptation made in Pasolini, ce qui veut dire qu'on a droit à des décors pour le moins étranges, presque contemporain, les récits se mélangeant jusqu'à perdre totalement le spectateur tel dans un labyrinthe, mais enivrant de désir sexuel jusqu'à la folie. Bref petit déception car je pensais rire, mais le plaisir du visionnage est bel et bien là. oeuvre qui repoussera autant qu'elle peut attirer. Très beau film, malgré une baisse de rythme dans la dernière demi heure, jusqu'au final qui est vraiment beau.
Le début est très bien, excellent même avec une narration aussi décontractée qu'érotique, des femmes très mignonnes et très coquines et des jeunes hommes bien pourvus. Malheureusement Pasolini a voulu faire trop long et la longue dernière partie du film sombre dans la répétition, dans le désintérêt et dans l'ennui. Dommage.
Indescriptible. Les Mille et une Nuits constituent le meilleur segment de la trilogie pasolinienne, et de loin ! C'est celui qui se démarque le plus du ton quelque peu rabelaisien des deux premiers volets... C'est également celui à travers lequel le concept de mise en abîme est le plus abouti. Sommet architectural, L'oeuvre compte plus d'une dizaine de niveaux de narration, chacun des récits étant emboîté dans le précédent. Ainsi la fable importe moins que la manière dont elle est racontée : l'enchaînement des séquences, vertigineux, confère à l'ensemble un sentiment intellectuel tout à fait stimulant. L'image, quant à elle, est somptueuse, loin des couleurs rutilantes du délicieux Decameron. Mélange de rêves et d'expériences douloureuses, les récits de ces Mille et une Nuits sont bien moins cocasses que ceux des deux premiers opus. Le film n'en demeure pas moins un chef d'oeuvre de narration, d'un pouvoir de fascination proprement hypnotique. L'un des plus grands films de feu Pier Paolo Pasolini.
Une version cinématographique sans saveur et sans la moindre once de poésie, de plus un érotisme de pacotille gâche ses belles histoires que sont les contes des 1000 et 1 nuits.
Amis Pasoliniens bonjour et bienvenue pour ce qui se présente comme la dernière partie du tryptique phare du cinéaste. Réalisé en 1974, "Les Mille et une Nuits" clôt l'époque des adaptations de contes qui ont fait la renommée du désormais célèbre metteur en scène. Quittant l'ambiance Médiévale terriblement glauque de Naples et Canterbury, Pier Paolo P. s'est ici ouvert à l'Orient, nettement plus civilisé et avancé que l'Europe à cette époque bien que tout autant ouvert aux plaisirs de la chair, ce qui a semble-t-il interpellé et intéressé notre réalisateur. Quelles étaient les moeurs en vogue ailleurs ? Quelle place était accordée à Dieu et aux traditions ? Comment un autre continent que le nôtre percevait-t-il le sexe ? Dans ce long-métrage, Pasolini incorporera nettement plus de lumière et de couleurs que dans ses essais précédents : l'ambiance est plus chaleureuse, les relations moins bestiales, la vulgarité quasi-absente... ce qui n'empêche pas l'oeuvre d'être plus explicite que jamais, avec un beau défilé de pénis en érection ! Seulement voilà, tout est plus littéraire et poétique si bien que les situations admettent un caractère quasi-mythologique. Visuellement, c'est soigné, léché même et pourtant très beau (je ne suis pas très friand d'images trop sophistiquées). Les non-dits sont nombreux et les interprétations multiples que l'on peut proférer à travers chaque scène feront le malheur des plus cinglés d'entre-vous. 1h30 durant, c'est un vrai bonheur, raffiné qui plus est dans sa crudité. Quant à la dernière demie-heure, elle paraît longue, très longue, alourdissant le propos, n'apportant rien de neuf, compilant les répétitions finissant par définitivement se transformer en longueurs. Dommage car la fin a de quoi redonner un grand sourire aux lèvres. Disons, comme pour "Les Contes de Canterbury" que le résultat est inégal. Enfin, lorsque le film est lancé, il est franchement plus qu'appréciable. En-dessous du "Decameron" mais dans l'ensemble très prenant.
Sans aucun doute le meilleur des trois films de La Trilogie de la vie de Pasolini. Moins sale et vulgaire plus poétique (normal car les contes sont remplit d'éléments fantastiques). Plus sobre et sexuelle, le tout est pourtant encore fort décousu dans sa narration, ce volet est le plus agréable à regarder.
Le meilleur film de la trilogie de la vie du Pasolini. Un peu du même niveau que les deux précédents épisodes, "Le Decameron" et "Les Contes De Canterbury", mais avec tout de même des contes encore plus intéressants ! Des histoires tres agréables a entendre et très bien mises en scènes. Un bon film, agréable a voir.
Cette splendide série de contes (un peu décousus-recousus), malgré des effets spéciaux calamiteux (mais on pardonne le manque de moyen) met un peu de temps à installer l'intérêt du spectateur, du fait d'un rythme très posé. La relative lenteur des histoires exige une certaine attention pour en savourer la portée philosophique et métaphorique, diversement appréciable. Une certaine lecture mysogine se trouve contre-balancée par un manifeste à l'encontre de la stupide vanité des hommes. LES MILLE ET UNE NUITS (Arabian nights) offre au regard de splendides décors naturels et architecturaux, sans qu'on sache exactement où l'on est ; il impose à l'esprit une poésie crue mais fine, cruelle mais inévitable, malmenant la naïveté des corps et l'image du phallus, tout en adoucissant l'ensemble d'une dimension érotique lumineuse, finalement victorieuse. La réalisation de Pasolini vibre de magie déconcertante.
Peut-être un peu moins bien que le Décaméron et les Contes de Canterbury, parce que répétitif, ce film est aussi celui des trois ou l'absurde est le plus présent, peut-être pour la même raison : la répétition qui vire à la monomanie. Pour cela, je pense que c'est un film un peu réservé aux fans de Pasolini, ou, dumoins ce n'est pas avec les 1001 nuits que les gens qui n'aiment pas sa filmographie vont se convertir. Les décors sont splendides, parfois un peu déconcertants : on passe de l'Iran au Népal en passant par le Yémenen. La narration fait de même, on ne sait jamais trop à quel niveau de mise en abîme et dans quel histoire on est.
Un enchaînement peu passionnant de saynètes prétextes à des scènes de sexe ou de nu qui ne semblent porter aucun autre symbole que l'envie du réalisateur de prôner le plaisir des corps. D'autant plus mince que les acteurs jouent piètrement, que le rythme manque de dynamisme et que les personnages ne font guère naître d'intérêt en nous! Une maîtrise certaine de la mise en scène ne saurait évidemment suffire...
Un film magique et cruel. Dans des lieux d'une beauté presque irréelle auquel il rend hommage par des plans fixes et panoramiques, Pier Paolo Pasolini signe un ensemble de contes orientaux, dont le fil conducteur est la recherche de la compagne d'un jeune esclave, qui prète à la métaphore sur le désir, les malédictions, les sacrifices, les croyances. Chacun pourra interpréter les contes à sa façon. Le film semble aussi dessiner une fine ligne entre l'érotisme et la pornographie et montre les corps dans leurs expression et leurs dépendances. Même si les saynètes ne sont pas toutes au même niveau, c'est un résultat des plus poétique et envoutant.
L’art cinématographique de Pasolini est pauvre, mais il est suffisamment érudit et poète pour qu’on soit captivé par le film, malgré le manque de rythme, une direction d’acteurs et une mise en scène bien plates. Il sait en fait surtout combiner les récits et choisir les paysages les plus pertinents. La délicatesse de sons érotisme éclate dans sa manière de suggérer les actes sexuels. Et il magnifie la beauté masculine comme personne…
En découvrant Les Mille et une nuits presque cinquante ans après sa sortie, j'ai l'impression qu'une partie de son sens s'est déjà évanouie avec le temps, qu'on ne peut le comprendre et comprendre sa place dans la filmographie de Pasolini et le cinéma mondial qu'en l'ayant vu dans les années 70. En d'autres termes, ce film a un peu vieilli, d'autant plus que sa réalisation n'a rien de remarquable. Quant à son érotisme un peu désuet, s'il prête parfois à sourire, il reste dénué de tout cynisme, ce qui donne tout de même à ce conte une fraîcheur aussi communicative que réjouissante. Il y a aussi quelques beaux mots sur l'amour. Je préfère le Pasolini inquiet des années 60, mais je reconnais donc quelques mérites à ce dernier volet de la trilogie de la vie.