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benoitparis
109 abonnés
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4,5
Publiée le 25 mars 2011
Les studios Universal ont été les initiateurs du genre fantastique aux Etats-Unis dans les années 30. « Le chat noir » était pour eux un beau pari commercial, avec la réunion des deux grandes vedettes du genre, Bela Lugosi et Boris Karloff, sur une histoire inspirée d’Edgar Poe. Le résultat est d’un insolite inattendu, par la grâce du réalisateur choisi, E. G. Ulmer. D’origine autrichienne, celui-ci a débuté dans la cinéma berlinois avant de s’exiler aux Etats-Unis. Au lieu d’être un film classiquement, ou banalement, gothique, « Black cat » semble curieusement descendre du cinéma d’avant-garde allemand des années 20, de l’expressionnisme. Pas de châteaux baroques poussiéreux, mais une architecture inspirée du Bauhaus, des lignes brisées, de superbes contrastes d’ombres et de lumières, une action ralentie et très stylisée. D’Edgar Poe il ne reste que la nécrophilie et les tendances incestueuses sous jacentes. Le chat noir est réduit à un accessoire presque inutile et le scénario ajoute des éléments satanistes. Une belle production fantastique Universal, mais avec une esthétique très particulière. C’est l’une des rares réalisation d’Ulmer avec les standards des grands studios hollywoodiens. Par la suite il sera cantonné dans les films de genre ou ethniques à très petit budget.
Encore un fort grand moment de cinéma qui m'a permis de découvrir Bela Lugosi dans ses oeuvres, ainsi que Boris Karloff une nouvelle fois, mais ici plus jeune. Ce chat noir de 1934 se voulait certainement très sombre. Il l'est... Mais que dans les images.
On est obligé d'être très sceptique sur la crédibilité des personnages... Ce jeune couple, tout marié, tout mignon, qui vient se perdre en Transylvanie pour attérir (suite à un accident) dans un bunker réaménagé façon moderne, auprès d'un cimetière militaire où s'est déroulé un vrai massacre... Mais non, tout va bien, la vie est belle... wouhou...
Mais l'invraisemblance du scénario se poursuit durant tout le film, dans l'enchainement des scènes, des quiproquos et des non-dits. Tout le monde se ment, tout le monde connait la vérité et on comprends pas vraiment où on veut en venir, ni pourquoi on doit y venir.
Des scènes complètements inutiles, comme celle de policiers vantant les charmes de leur villes natales respectives.. ok... On s'en fout... Un chat noir dont on se demande pourquoi le film porte le titre... Je ne suis pas connaisseur d'Edgar Alan Poe, mais là... euh... bon...
Bref, c'est un méli-mélo plutôt bordélique qui ne laisse pas un grand souvenir. Si Bela Lugosi bénéficie d'un personnage et d'un jeu correct, ce n'est pas le cas pour Boris Karloff qui doit faire avec un personnage insipide. A moins que ce soit lui même qui l'ai rendu ainsi... Je sais pas...
Bref, contrairement au corbeau, vu dans le même cycle au Forum des images, si la réalisation est cette fois légèrement mieux soignée, le résultat final n'est pas à la hauteur ! Ce n'est qu'une petite demie-étoile.
Ambiance gothique et macabre pour cette série B mis en scène par un spécialiste, Edgar G.Ulmer. Il réalise lui-même les éclairages et les décors, inspiré par le style « Bauhaus », au milieu duquel Lugosis et Karloff font évoluer leurs silhouettes inquiétantes. On peut reprocher lomniprésence de la musique, et quelques libertés prisent avec le roman, mais cela reste de lexcellente série B.
Un film assez impressionnant, qui détient quelques scènes gravés dans la légende.Sinon, l'histoire est assez classique et l'interprétation moyenne excepté bien sur deux très belles prestations signées Bela Lugosi et Boris Karloff, mais la mise en scène d'Ulmer est très soignée et donne à ce film une atmosphère vraiment toute particulière. Pas mal du tout.