Lovely Rita Sainte Patronne des cas désespérés voit Christian Clavier cumuler les fonctions, à la fois producteur, via sa société Ouille Productions en collaboration avec Gaumont, co-scénariste, avec Benjamin Legrand et bien sûr comédien, en tête d'affiche avec Julie Gayet.
L'idée de Lovely Rita Sainte Patronne des cas désespérés est venue Christian Clavier après lecture d'un roman policier écrit par Benjamin Legrand dans la fameuse collection "Série Noire". N'est plus alors resté au comédien qu'à adapter avec l'auteur ce polar pour la comédie, avec l'idée de juxtaposer "d'un côté un cinéma de distraction et de l'autre un cinéma qui va à la rencontre de l'âme humaine, de personnalités". Un peu à la manière de Michel Audiard qui a beaucoup puisé son inspiration dans les séries noires et qui correspond à la tradition dans laquelle Clavier entend s'inscrire.
Ce qui a le plus motivé Christian Clavier pour l'écriture de Lovely Rita Sainte Patronne des cas désespérés, c'est l'idée "d'un personnage entraîné dans un univers qui n'est pas le sien, explique le comédien, ou comment une vie totalement convenue et attendue peut virer à 180 ° d'un seul coup", l'auteur-acteur précisant d'ailleurs que "After Hours de Martin Scorsese en est un parfait exemple."
Dans la mesure où l'auteur Benjamin Legrand avait multiplié dans son livre des références à des endroits précis situés sur la Côte d'Azur, la production a souhaité retrouver ces lieux pour le tournage et "ce qui est certain, explique Christian Clavier, c'est que la Riviera est par essence l'endroit où l'on peut croiser les gens les plus ahurissants". Pour autant, l'essentiel des prises de vue a été effectué "à l'automne, de nuit, dans des voitures travelling-décapotables"précise Stéphane Clavier, ce qui n'a cependant pas empêcher l'équipe du film de goûter à l'occasion à la douceur de vivre propre à cette région, comme les scènes tournées au Majestic Barrière à Cannes.
Pour Stéphane Clavier, Rita devait comme "sortir d'une bande dessinée". Elle devait porter des talons hauts, avoir les cheveux courts, être habillée "comme une héroïne de Manara", entre James Bond et La Panthère rose. "L'idée qu'il avait de Rita était très précise, explique Julie Gayet, et pas seulement quant à son look, mais aussi quant à celle qu'elle était au fond d'elle-même. On a fait des lectures et puis des essais, qu'on a filmés, Stéphane m'a conseillé de voir tels et tels films noirs, c'était savoureux et rigolo de composer Rita ainsi, petit à petit."
Lovely Rita Sainte Patronne des cas désespérés est l'occasion pour Christian Clavier de retrouver Arielle Dombasle, que le comédien avait croisé dans Astérix et Obélix contre César de Claude Zidi, en 1999. Christian Clavier y jouait le rôle du fameux héros gaulois et Arielle Dombasle celui de la compagne du vieil Agecanonix. Elle campe ici la secrétaire un brin "nunuche" et totalement folle de son patron, incarné en l'occurrence par Eddy Mitchell.
Lovely Rita Sainte Patronne des cas désespérés marque le grand retour d' Eddy Mitchell devant les caméras, d' où, à l'exception d'une courte apparition dans Tanguy d' Etienne Chatiliez, le chanteur-acteur s'était tenu éloigné. Sept ans après sa dernière prestation, pour Cuisine américaine, "Mr.Eddy" revient donc sur le devant de la scène, dans la peau du pauvre entrepreneur dont les comptes sont finement épluchés par un expert-comptable d'une grosse société d'audit, joué par Christian Clavier. Un retour sous le signe de la comédie, genre qui lui avait permis, à travers une composition tonitruante dans Le Bonheur est dans le pré, de rafler le César du meilleur second rôle.