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Max Rss
204 abonnés
1 855 critiques
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0,5
Publiée le 30 décembre 2024
Cinq minutes ! C'est le temps qu'il faut, montre en main, pour comprendre ce à quoi on va avoir droit : un nanar. Mais un nanar volontaire. Pourquoi pas, c'est toujours bon à prendre. D'ailleurs, ça commence plutôt bien. Un détective en mode James Bond à la manque et une palanquée de Yakuzas grotesques sur les bords et le milieu. Plus des petits gags ça et là, pas finauds pour un rond, mais sympas. Donc bien d'autres plaisirs à venir. Lesquels ne viendront jamais hélas. Le film reste bloqué en première. Si bien que, dans la dernière ligne droite, on finit par s'y ennuyer copieusement. C'est bien dommage, le début était prometteur et les acteurs (sans doute spécialisés) se prêtent volontiers au jeu. Il faut que ce soit dit, contrairement à ce que dit la doctrine de Nanarland, même un nanar peut être décevant.
A l’occasion de la restauration des films cultes du cinéaste japonais Seijun Suzuki qui influença Quentin Tarentino et Jim Jarmusch, Détective 2-3 ressort en 2018 sur les écrans. Un criminel, au centre d’une guerre des gangs généralisée, est sur le point d’être relâché par la police et ce sera à qui lui fait la peau en premier. Heureusement pour lui, le détective Tajima arrive à l’extraire de cette situation périlleuse en échange d’une infiltration… Détective Bureau 2-3 ressemble à une parodie des James Bond. Les comédiens jouent soit les gentils, soit les méchants, mais dans tous les cas ils sont drôles et se jouent des stéréotypes qu’on en fait. Les scènes d’action sont dynamiques et se complaisent dans la mise en scène stylisée de Suzuki. Les musiques et chansons sont aussi l’occasion de ne jamais perdre le rythme autour des dialogues. Détective Bureau 2-3 est un polar pop proche de la série B osant toujours l’audace. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Un film de série B dans le genre « films de yakuzas ». Le scénario est faible, la psychologie des personnages absente, les scènes d’action privilégiées ; du cinéma de divertissement de base… Mais Seijun Suzuki, un routier de sa firme de production et de ce type de films, pervertit le genre. Par l’exagération, il fait percevoir qu’il ne se prend pas au sérieux, et que le film doit se voir au second degré, ce qui lui donne des aspects ludiques, voire comiques, au-delà des quelques gags le parsemant (les verres qui bougent sur la table !). Autre élément de style : l’esthétique originale du film, baroque grâce à un choix des cadrages et surtout des couleurs. Alors, une série B qui n’est pas vraiment sans intérêt.