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    Les Dix commandements
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    5 critiques spectateurs

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    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 décembre 2014
    Alors qu'il était déjà un réalisateur plutôt reconnu, "Les 10 commandements", qui sera un triomphe complet, permettra à Cecil B. DeMiles de vraiment accéder à la notoriété et c'est à partir de là que sa réputation de faiseur d'immenses fresques (surtout biblique) prendra acte. Ici il met en scène les 10 commandements un peu à la manière de Griffith avec "Intolérance", c'est-à-dire à travers deux époques différentes, d'abord à la source puis à notre époque.

    DeMiles consacre à peu près un tiers de son film à l'histoire de Moise, racontant comment il a reçu les 10 commandements tandis que dans les deux tiers suivants, il met en scène les 10 commandements dans l'ère moderne à travers l'histoire de deux frères que tout oppose, l'un athée et vivant dans le péché, l'autre vivant selon les commandements et qui devient un pauvre charpentier. Les deux frères ont en commun l'amour pour une femme.

    Ce qui prédomine le film, c'est le sens de la mise en scène de DeMiles, c'est tout simplement grandiose. Dans la première partie du film, c'est inoubliable et spectaculaire et les morceaux de bravoure ne manquent pas, notamment la façon dont Moise sépare la mer en deux. Armée de gigantesques décors et de nombreux figurants, la reconstitution est magistrale et le tout est superbement maîtrisée par DeMiles qui ne manque pas d'idées et les concrétisent bien. Malheureusement cette première partie ressemble plus à une succession de magnifiques scènes qu'autres choses. Le problème, c'est que le récit est assez riche et que DeMiles n'a pas le temps de tout bien retranscrire en une grosse quarantaine de minutes et finalement les personnages et événements sont peu marquants et peu voire pas du tout développés. À noter aussi des acteurs, notamment Moise, qui ont une certaine tendance au sur-jeu, dommage.

    Dans la seconde partie c'est assez surprenant car là aussi on y trouve quelques moments de grâce mais totalement plombée par un symbolisme et un côté religieux trop mis en avant, provoquant pas mal de lourdeurs. Et notamment dans la description des deux frères où l'un est un vrai sain et l'autre une ordure de première car il est athée, sans oublier la mère qui ne jure que par la crainte de dieu, ce qui n'est pas vraiment maîtrisé par DeMiles qui accentue les lourdeurs et les passages inintéressants. Et puis, que dire de la (longue) scène finale qui représente le sommet du symbolisme biblique. Ce côté-là gâche pas mal de choses, car dans le traitement du triangle amoureux, c'est plutôt bien exploité par DeMiles même si l'ensemble manque quand même d'intensité et d'intérêt malgré encore une fois de beaux tableaux.

    Une fresque qui contient pas mal de beaux tableaux (avec, à de rares occasions, l’utilisation d'un filtre technicolor), parfois totalement impressionnant à l'image de la séparation de la mer par Moise mais qui contient aussi des lourdeurs et longueurs dues à un symbolisme et un côté religieux trop accentué et mal maîtrisé ainsi qu'une dernière partie qui manque d'intérêt et d'intensité... dommage.

    Premier opus d'une trilogie biblique qui sera suivie par "The king ok kings" (1927) et The sign of the Cross" (1932), "The Ten Commandments" connaîtra un remake en 1956 qui, à l'image du Ben Hur de Wyler vis à vis de celui de Niblo, "éclipsera" cette version.
    Nicolas S.
    Nicolas S.

    93 abonnés 1 549 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 septembre 2020
    "Les 10 Commandements" ne sont pas une mais deux histoires. Je ne le savais pas et je ne m'y attendais vraiment pas. L'effet de surprise a donc été réussi : j'ai été déboussolé quelques instants.

    Malheureusement, les deux parties ne sont pas mais alors pas du tout d'égale valeur.

    La première partie raconte l'histoire de l'exode des Juifs et de la révélation des 10 Commandements à Moïse sur le mont Sinaï.
    Elle reprend littéralement la Bible via des intertitres citant certains versets.

    Cela a obligé le réalisateur à innover et à convaincre les producteurs d'injecter l'argent nécessaire pour la construction d'immenses décors, que l'on a d'ailleurs retrouvé il y a quelques années enfouis à Guadalupe.

    Sur cette première partie, rien à dire : c'est épique, c'est réussi.

    C'est seulement dommage qu'elle ne représente que 45 minutes car la deuxième partie est beaucoup moins réussie.

    On retourne en 1920 pour assister à une histoire de triangle amoureux lourdingue sur fond de morale chrétienne pas subtile pour un sou.

    L'un des personnages va pousser le vice tellement loin qu'il en devient ridicule.

    Cecil B. DeMille s'est tiré une balle dans le pied avec cette seconde histoire ennuyeuse et ratée sur toute la ligne. On en oublierait presque le tour de force de la première partie !
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    139 abonnés 3 072 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 mai 2021
    Film très différent de ce que sera la version plus connu de 1956, du même réalisateur, celle-ci traite vraiment des dix commandements en tant que tels. Avec un préambule historique qui reprend le texte de l'Exode en encarts, depuis le 10ème fléau jusqu'au 10 commandements. A 46mn39 ceux qui ne s'y attendaient pas écarquillent les yeux car on se retrouve projetés dans une maison moderne (1923) où l'on voit que c'est une mère qui lit la Bible à ses deux fils. Ce qui suit est le parcours des deux fils opposés tels le fils prodigue et le fils resté près du père mais là ce n'est pas du tout cela, c'est une allégorie de Cecil B DeMille qui concerne les dix commandements. Pourtant il évoque Jésus mais sans le citer notamment au moment clé du film spoiler: lorsque la mère meurt, elle souhaite parler à son fils rétif pour lui demander pardon du fait de lui avoir montré Dieu comme inspirant la peur au lieu de lui montrer que Dieu est amour
    . L'ensemble est compréhensible dans le sens chrétien des choses mais c'est un peu maladroit dans le déroulé et incomplet, pas assez exposé. Un peu dommage cependant cette lecture reste possible dans le film, c'est en fait bien mieux montré dans un récit largement antérieur qui est le voyage du pèlerin: celui qui s'occupe à suivre ou être affecté par les dix commandements est broyé par ceux-ci, cela n'est pas démontré vraiment mais évoqué dans le film, spoiler: Et Jésus qui apparait sur la fin du film dans une petite scène est venu pour expliquer que seul l'amour et le suivre fait parvenir au pardon et au salut.
    P.  de Melun
    P. de Melun

    55 abonnés 1 125 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2017
    L'archétype du film classique indémodable : la mise en scène est épurée et souvent spectaculaire, les acteurs sont superbes, les décors grandioses et les effets spéciaux restent impressionnants malgré leur âge. Un film que des millions de gens ont vus, que des millions de gens continuent de voir et que des millions de gens continueront à revoir. En bref, un film quasi aussi universel que ses propos bibliques !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Ce film est génial je n'aime pas trop les vieux films mais je ne m'en lasse pas de celui là !!!!
    Le loupez-pas c'est un chef d'oeuvre.
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