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Lionel33000
38 abonnés
397 critiques
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3,5
Publiée le 30 juin 2024
Bonjour Un western des année 70, bien réalisé par Pollack avec une belle distribution de comédiens Lancaster, Savalas et Winters Un film assez traditionnel avec de l action et de l humour A revoir ou a découvrir
Le nom de Pollack dans ce western sans grand relief , mais amusant, peut surprendre le cinéphile . En 1968 c’est un jeune réalisateur qui s’engage sur son troisième film dans un genre devenu moribond. C’est peut-être pourquoi le ton de la fantaisie employé autour d’un trappeur en quête de ses fourrures est de mise. Il est quand même joué par Burt Lancaster, déjà solidement accroché au firmament du septième art que Pollack s’apprête à rejoindre. Il fait ses armes et montre déjà toute l’imagination qu’il peut apporter à la mise en scène et direction d’acteurs. En suivant le héros, affublé d’un esclave dont il ne voulait pas , le cinéaste donne aussi l’impression de filmer une troupe ambulante de spectacle. Entre cirque et théâtre, sa mise en scène tient bien de ce western fantasmagorique, où les coups de feu et coups de poings n’ont rien à envier aux ancêtres de la Winchester. Avec un petit discours quand même sur l'esclavage qui pour notre héros va de soi ... AVIS BONUS A la limite un poil plus intéressant que le film, des commentaires, des anecdotes et du cinéma ! Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Sympathique western tragi-comique, dans lequel Sydney Pollack se joue des codes du genre pour mieux le subvertir. Il annonce clairement des films comme « Little Big Man », sachant à la fois divertir, faire rire... et réfléchir.
« Les Chasseurs de scalps » est traversé par de nombreux thèmes et enjeux, tels que la figure de l'homme viril, l'esclavagisme et le racisme, l'opposition entre nature et culture... S'il peut sembler potache et léger, ce western est plus profond qu'il n'y paraît.
Ses multiples ruptures de ton et son mélange des genres peuvent décontenancer l'amateur de westerns classiques. Et pourtant, il s'agit d'un film intéressant qu'il serait dommage de dédaigner. Surtout qu'il permet de passer un bon moment, aux côtés de personnages attachants... même pour ce qui est des « méchants ».
Il faut remarquer que Sydney POLLACK n'est qu'au début de sa carrière de réalisateur, et qu'il ne commence pas par la facilité. Même s'il a un casting trois étoiles à sa disposition, l'histoire qu'il traite, ce western parodique avait de quoi être une vraie fausse bonne idée. Mais déjà, il maîtrise son sujet, et ne tombe pas dans la facilité du ridicule, certes les personnages sont caricaturaux, mais ils sont parfaits et complémentaires. Le propos de la condition des noirs et de l'esclavagisme aux Etats-Unis est évoqué par petites touches, pour ne pas plomber l'atmosphère deuxième degré du film, il en va de même avec le massacre des indiens qui dégoutte le trappeur, même s'ils lui ont volé ses peaux, ils s'indignent et s'acharne dans sa traque. C'est remarquable sans être un chef d'oeuvre.
Excellent western divertissant, et surtout un scénario complètement à contre pied, des indiens qui rançonnent le blanc chasseurs de fourrures et un esclave qui est bien plus cultivé que son nouveau maitre involontaire. Une bande de chasseurs de scalps, sans vergogne, vient s'insérer dans la confrontation et sera le prétexte à une chasse poursuite aussi astucieuse qu'inattendue. B. Tavernier ne pouvait qu'adorer les westerns de ce genre. festival lumiere 2021
"Les chasseurs de scalps", western atypique de Sydney Pollack occupe une place mineure dans la filmographie du réalisateur qui quatre ans plus tard réalisera "Jeremiah Johnson", son second western avec Robert Redford devenu l'emblème d'un retour à la nature salutaire, dernier vestige de l'utopie hippie en train de doucement s'étioler. "Les chasseurs de scalps" scénarisé par William W. Norton sur le ton d'une comédie douce-amère n'en recèle pas moins un esprit iconoclaste qui fait montre des préoccupations humanistes de Pollack qui trouve en Burt Lancaster un allié de poids. A 55 ans, l'acteur est encore au sommet de sa gloire, venant d'enchainer "Le guépard" (1963) de Luchino Visconti et "Les professionnels" (1966) de Richard Brooks. Un jeu de chat et de la souris des plus distrayants est orchestré entre un trappeur madré, des indiens (Kiowas) brigands et des chasseurs de scalps (le gouvernement paye à l'époque 25 dollars pour un scalp d'Indien !). Si en soi le propos du film est plutôt violent comme souvent dans les westerns, Pollack introduit des éléments comiques dont certains directement inspirés du slapstick pour renvoyer tout le monde dos à dos. L'humanité traverse dès lors tous les personnages qu'ils soient blancs, noirs ou indiens. Joe Bass (Burt Lancaster) est sans aucun doute un homme de son temps maisspoiler: il n'a de cesse d'inciter Joseph Lee, l'esclave noir (Ossie Davis) qu'il lui a été échangé de force contre ses fourrures par les Kiowas à se rebeller pour s'émanciper de son statut d'esclave. Joseph Lee esclave cultivé, une fois sa liberté retrouvée se montrera aussi arnaqueur que ses anciens maitres. Quant aux indiens Kiowas, le vol et la rapine ne leur sont en rien étrangers . Pollack et Lancaster qui se seraient beaucoup affrontés sur le plateau nous enseignent que si tous les hommes sont égaux, ils sont tous capables de grandeur et de générosité mais aussi de bassesse et de sauvagerie. Sans doute le la manière la plus saine d'envisager la lutte contre le racisme. La bataille finale dans la boue entre Joe Bass et Joseph Lee, rendant les deux hommes méconnaissables quant à leur couleur de peau symbolise la portée humaniste de ce western sympathique. On remarquera la présence réjouissante de Telly Savalas en escroc veule et sans discernement et celle de Shelley Winters impeccable en virago au grand cœur.
Une comédie western assez réussie grâce à la présence d'un excellent quatuor d'acteurs principales et quelques bons gags même si le réalisation va parfois au plus facile. Enfin le film propose un petit plaidoyer anti-raciste plus intelligent que la moyenne. Du coup et nonobstant un petit vieillissement ça reste un bon film.
J’ai été très surpris d’entrée de jeu par le ton arboré par ce Scalphunters. Avec un titre et un synopsis pareils, je m’attendais vraiment à un western violent et sans concessions au départ. Finalement il n’en est strictement rien car il s’agit principalement d’une comédie même si quelques pics de violence sont parsemés sur toute la durée du métrage. Pourquoi pas après tout, parfois c’est bien d’être surpris de la sorte. Ce premier Pollack que je visionne est un film très vitaminé et plutôt agréable que j’aurais malheureusement voulu aimer davantage au vu de ses intentions. Mais les ressorts humoristiques manquent un peu de sel à mon sens et je n’ai pas plus accroché que ça aux personnages principaux. Ou du moins je n’ai pas été totalement convaincu par leur écriture et l’écriture de certaines scènes en règle générale. Je reproche notamment une certaine prévisibilité dans l’humour malgré les quelques bonnes idées développées. La scène de la découverte de l’herbe « folle » par exemple ne fonctionne qu’à moitié car elle est introduite de façon bien trop explicite et que l’effet est de ce fait trop attendu. Le coup de la bagarre à la fin m’a également un peu énervé même si j’ai bien aimé la conclusion du film dans son idée. Mais voilà je n’y croyais pas car le film a tendance à trop grossir le trait sans proposer quelque chose de plus profond ou subtil à côté. Après je dois quand même dire que l’ensemble du long-métrage se tient car il y a ce qu’il faut de péripéties et d’idées de scénario insolites pour maintenir l’intérêt éveillé tout le long.
Il faut notamment admettre que cette histoire est plutôt cocasse avec ce type qui poursuit un gang de bandits qui a récupéré ses peaux d’animaux elles-mêmes préalablement chipées par des indiens. Et on prend un malin plaisir à voir ce personnage utiliser toute son ingéniosité pour les reprendre et en faire baver aux bandits. Et il n’est pas question de bien ou de mal dans ce film où tout le monde est à peu près au même niveau, ce qui est appréciable. Tous ces protagonistes ne pensent juste qu’à leurs tronches et ça donne lieu à une traque plutôt exquise. La relation entre Lancaster et l’esclave affranchi est plutôt agréable à suivre et l’adversaire principal incarné par Telly Savalas est savoureux. Formellement parlant on peut également dire que le film est une réussite avec une photographie lumineuse qui rend honneur aux somptueux décors naturels et donne envie de pêcher la truite sauvage à mains nues. Mais voilà je n’ai pas forcément été emballé par l’ensemble du film et surtout par son humour même si je lui trouve des qualités avec notamment quelques scènes d’action prenantes. Je peux comprendre qu’on puisse adorer mais ce n’est pas mon cas pour le coup. Toutefois ça ne me découragera pas à découvrir d’autres films de Sidney Pollack.
Bon je connais très mal Pollack, sans doute parce que j'ai détesté l'ombre d'un soupçon et que du coup je n'ai eu aucune envie de parcourir la filmographie d'un type capable d'une telle ignominie ! Et faut dire que des trucs genre Out of Africa ne me vend pas du rêve du tout...
Mais ce film là est vraiment bien, c'est très loin de l'image que je pouvais me faire du cinéma de Pollack.
Ce film est vraiment très bien écrit, c'est sa qualité majeure, je veux dire par là que tous les personnages sont excellents, et ils ont chacun leurs propres motivations qui les animent et ils feront tout pour parvenir à leurs fins. Et c'est ça qui est génial, c'est qu'on a un vrai cinéma qui suit des personnages intéressants, l'intrigue n'existe quasiment pas, c'est juste des gens qui sont humains et qui agissent entre eux en se manipulant, se faisant des crasses... Et je trouve ça juste génial.
Faut dire aussi que cette nature humaine est filmée en pleine nature justement... et quelle nature ! Les décors, sublimés par la photographie, sont magnifiques...
Il n'en faut pas plus pour faire un grand film, enfin peut-être que j'exagère un peu, mais un bon film voire un très bon film. Des personnages, un réalisateur qui sait filmer, des bons acteurs, dont un Burt Lancaster foutrement charismatique dans son rôle de... de quoi d'ailleurs ? on ne peut pas vraiment appeler ça un héros...
Le film a un ton assez acerbe, tous les personnages se prennent tout dans la gueule à un moment donné... Bref le film n'est vraiment pas manichéen c'est ça qui fait toute sa richesse... il arrive je pense à traduire simplement les motivations des hommes et ce dont ils sont capables le tout avec une pointe de cynisme.
Bref un bon film, très agréable et qui prend aux tripes !
Bon film,qui se fait remarquer par sa subtilité. Parmi les noirs, blanc et indiens, Il n'y a aucun méchant ni aucun gentil ce qui est rare dans un western américain. Il y a un certain humour décalé. Le scénario est un peu faible mais c'est un western original qui mérite d'être vu.
Un Western qui ne demande pas plus que de se divertir réalisé en 1970 par Sydney Pollack !! J'hésitais entre cette note et celle du dessous car il ne se passe pas grand chose pendant la première heure ou l'on voit un cowboy se faire échanger contre sa volonté des peaux de fourrures contre un esclave noir qui ne rève que de Mexique, destination ou vont une troupe de hors la loi qui ont ramassé les fourrures et le métisse. C'était un peu longuet mais ça se rattrape vite dans la seconde partie avec des fusillades, des bagarres, en gros de l'action. C'est pas l'une des œuvres majeures de la filmographie de Sydney Pollack mais ça se laisse regarder avec distraction. La lumière de ce long métrage et les décors sont bien filmés et la musique d'Elmer Bernstein est sensationnelle. Burt Lancaster est excellent de même que Shelley Winters, Ossie Davis et Telly Savalas et les acteurs secondaires. A voir.
...Un étrange et curieux petit Western que nous avons là ! "petit " n'est pas péjoratif...mais il ne représente pas forcément pour les inconditionnels du genre une référence de marque. Et pourtant, cette critique toute personnelle sur ce film est plutôt positive. Les acteurs de talent réussissent bien dans leur propre rôle à faire sentir une odeur différente de la poussière, les colts tirent, mais les mots touchent plus qu'une balle. Ici, le discours moralisateur prédomine et sans tomber dans la caricature ni la parodie, S.Pollack nous entraîne sur le chemin étroit de la conscience humaine, de la valeur d'un homme et scande la liberté pour tous. L'année 1968 de production n'est pas étrangère au discours humaniste et un brin "Peace and Love ". Il reste tout de même les schémas de base, les méchants, les indiens, la cupidité, la vanité sur fond de racisme bien entamé! Quelques scènes d'actions agrémentent l'ensemble et une bagarre finale entre B.L et O.D règle une bonne fois les différents. D'ailleurs cette bagarre est plutôt comique et légère....mais reste dans le ton du film....Agréable et surprenant.
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3,0
Publiée le 5 octobre 2014
L'histoire du western est riche de talents estimables, multiples qui font de ce genre, par dèfinition même, le tissu de production cinèmatographique amèricaine! Cela ne signifie absolument pas que ce tissu ne soit pas parfois drôle! Car "The Scalphunters" est avant tout une comèdie savoureuse sur les rapports maître / esclave entre les excellents Burt Lancaster et Ossie Davis! Le tout est orchestrè par ce diable de Sydney Pollack qui apporte sa petite touche personnelle au scènario de William Norton! Ajoutez à cela deux seconds rôles irrèprochables (Shelley Winters en vieille michetonneuse sur le retour et maîtresse de Telly Savalas) et vous obtenez un western d'action satirique et divertissant où l'on mord souvent la poussière! Pollack n'avait rien d'un styliste mais il a su marquer le genre avec brio et intelligence, sa grande capacitè à diriger des interprètes quelquefois dangereux permettaient d'espèrer! La clè de son art, c'est d'avoir traitè le western à la manière d'un camèlèon car "The Scalphunters", "Jeremiah Johnson" et "The Electric Horseman" sont trois films totalement diffèrents! Un classique bien agrèable à suivre...
Il faut un grand metteur en scène pour réaliser une parodie sans tomber dans le travers du ridicule. Pollack a réussi l'impossible : faire un vrai western tout en étant en permanence dans la dérision. Pour ce faire il a bénéficié d'un excellent scénario et d'acteurs particulièrement bien choisis. Je ne parle pas de Burt Lancaster qui sait tout faire à la perfection mais des autres. Rarement Shelley Winters aura trouvé un rôle de prostituée qui lui convienne autant, Telly Savalas souvent mauvais y est sans reproche. Quant à Ossie Davis qui compose Joseph Lee, c'est la vedette de cet excellent divertissement. Lorsqu'il va servir en whisky après l'avoir bien mérité il est impossible de ne pas éclater de rire et lorsqu'il raconte n'importe quoi en imitant ses précédents interlocuteurs il est parfait. Il y a dans ''thé scalphunters'' quelques séquences bien imaginées : le cheval de Joe Bass d'une intelligence sans égale, il répond même à une demande de son maitre ne sachant plus que faire, le chariot avec un lit dans lequel Jim Howie se prélasse est une trouvaille savoureuse, les dialogues entre Joe et joseph sont totalement inhabituels dans les westerns. Sous toutes ces gaudrioles se cache aussi une morale assez profonde sur le racisme, la vie reste toujours prioritaire malgré tous les morts qui parsèment cette histoire. Enfin, la belle mise en scène est constamment présente dans une lumière éclatante, c'est un dépaysement total.
Voici un western assez surprenant et bourré de qualités. Réalisé après la période flamboyante du western classique et les remouds dus au western spaghetti, Les chasseurs de scalp c'est avant tout un western anticonventionnel. Tout d'abord il s'agit d'une grande farce où un sac de fourrures est au centre de toutes les attentions, celle-ci amène le grand héros blanc incarné par le charismatique Burt Lancaster, au poil dans le rôle d'un ours mal léché, à se frotter aux indiens kiowas et à des chasseurs de scalp avec pour seul allié un ancien esclave noir, très cultivé, et particulièrement culotté, interprété avec beaucoup de justesse par Ossie Davies. L'originalité est ici que le blanc, qui a clairement un complexe de supériorité, se retrouve souvent ridiculisé et mis en difficulté par l’ingéniosité du noir ... Pas courant pour l'époque ! De plus, du côté de la bande de "bad guys", le chef de gang incarné par Telly Savallas est souvent tancé avec beaucoup d'humour par sa compagne interprétée avec classe et poigne par Shelley Winters, autre caractère particulier. Pour le reste, le scénario est bien ficelé et plaisant, les cabotinages de Lancaster et Davies sont succulents alors que ceux de Savallas tendent à lui retirer une part de sa crédibilité. Toutefois, si certains passages peuvent paraître un peu longuets, on notera surtout le peu de soucis accordé à la vraisemblance de la tribu kiowa. L'ensemble se laisse cependant regarder avec un réel plaisir et la fin est particulièrement réussie.