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Jean-philippe N.
110 abonnés
925 critiques
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3,0
Publiée le 17 mai 2014
Un western en forme de comédie allégorique ou ni blanc, ni noir ni rouge n'en sortent complètement grandis. Le côté humaniste de cette fable fera passer les faiblesses scénaristiques...
Avec "Les Chasseurs de scalps", Sydney Pollack signe un western iconoclaste à tendance humoristique. En effet, cette histoire de trappeur blanc qui se retrouve avec un prisonnier noir sur les bras est intéressant sur bien des points de vue. Si le trappeur sait se débrouiller dans un milieu hostile, il est brutal et inculte tandis que son prisonnier est cultivé (il cite Ésope !), parle avec de belles phrases mais n'est pas capable de s'en sortir dans la nature. Quand le prisonnier est capturé par les mêmes chasseurs de scalps qui ont récupéré des fourrures appartenant au trappeur, celui-ci les traque, décidé à récupérer son bien. Filmé dans de très beaux décors, le film apporte un regard plaisant sur le western et se moque bien de l'absurdité de certains moments, qui contribuent grandement à la réussite du film. Bien écrit (en particulier au niveau des dialogues), l'ensemble vaut beaucoup pour le tandem formé par Burt Lancaster et Ossie Davis qui ne cessent de se juger et de se critiquer. Face à eux, Telly Savalas vient compléter le casting en chasseur de scalps.
Sydney Pollack a réalisé un western original avec un Burt Lancaster dans un rôle de trappeur déterminé, au racisme assez primaire mais avec un grand cœur. Telly Savalas interprète un chef de bande à la fois sadique et clément quand il le faut. Mais la véritable révélation de ce film est Ossie Davis qui réussit une véritable performance dans le personnage de Joseph Lee. Le film alterne les scènes d'action avec des scènes de la vie quotidienne d'une bande de chasseurs de scalps en vadrouille, le tout parsemé d'un humour subtil qui entraîne parfois l'éclat de rire comme la scène du cheval sifflé, qui pile net et envoie son cavalier par-dessus bord. Sans constituer un chef-d'œuvre, ce western offre un spectacle divertissant de qualité.
Un trappeur et son esclave se heurtent à une bande de tueurs d'Indiens... Deuxième fois que je visionne ce western de Sydney Pollack, et une fois de plus, je n'ai pas été totalement convaincu par le travail qui a été fait de la part du réalisateur de " Jeremiah Johnson ". En effet, la mise en scène manque cruellement d'inspiration sur certaines séquences clés, ce qui est dommage car le scénario de William W. Norton est plutôt bien trouvé. Fort heureusement, Burt Lancaster est comme à son habitude excellent dans son rôle de trappeur et il est accompagné de quelques comédiens bien talentueux comme Shelley Winters, Telly Savalas et surtout Ossie Davis qui est pour moi la révélation du film à travers son personnage bien attachant qu'est Joseph Lee. A noter aussi une partition musicale sympathique de Elmer Bernstein pour ce western qui aurait pu être amener à être bien plus réussi, si seulement il avait été dans les mains d'un autre metteur en scène.
Un tel titre promettait il est vrai un western plutôt sombre... Il en est rien, Pollack a semble-t-il voulu se démarquer. Salutaire mais risqué... Entre la relation Lancaster-esclave et la relation de couple Savalas-Winters l'humour léger est de mise ; les autres scènes sont les plus réussies, celle des combats et de l'action. Pollack passe d'un genre à l'autre avec maladresse, ce n'est jamais fluide. Les scalpeurs de sclaps ne passent à l'action qu'une seule fois (violemment) et ensuite vivent comme larrons en foire ?! Les indiens se vengent mais attendent plusieurs jours ?! Sidney Pollack a voulu faire un western comédie mais le thème du scalp plombe d'avance son projet. Le scénario trop saccadé entre humour et action y est pour beaucoup. Ce sont bien les acteurs qui font que le film surnage...
Avec un tel titre et une telle histoire et de la part de Sidney Pollack on pouvait s'attendre à un récit plus sombre mais rapidement le film a un ton léger tout de même ponctué de scènes d'action efficace. Le casting est de qualité aussi et donne de la saveur à ce film qui se déroule entièrement dans la nature (un prémice à Jeremiah Johnson). Si Les Chasseurs de scalps n'est pas une réelle réussite il reste cependant agréable à regarder.
Western voulant apparemment se démarquer nettement du classicisme habituel du genre, il faut avouer que le pari n'est qu'à moitié gagné. Si on peut être séduit par il est vrai par une certaine originalité de l'ensemble, notamment dans la personnalité des personnages, évitant sans grand problème les clichés, il est vrai que le tout est tout de même très (trop) insolite, détendu, si bien qu'on a l'impression que Pollack a tendance à manquer de rigueur, et n'arrive finalement pas à nous captiver durant tout le récit (on s'ennuie même parfois.) Pourtant, l'image de l'anti-héros interprété par Burt Lancaster, le personnage noir sortant clairement des sentiers battus quant à sa représentation habituelle et Telly Savalas en méchant déluré apporte il est vrai une certaine saveur à l'ensemble, avec certaines scènes parfois amusants. Bref, si ces "Chasseurs de scalps" manquent clairement de tranchant pour rester vraiment en mémoire, il peut toutefois se laisser regarder une fois pour certains aspects il est vrai plutot intéressant. Une curiosité.