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    Le Crocodile de la mort
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    AMANO JAKU
    AMANO JAKU

    321 abonnés 797 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 19 avril 2014
    Trois ans après avoir réalisé le terrifiant "Massacre à la Tronçonneuse", Tobe Hooper se lance dans la réalisation de "Death Trap" qui nous propulse en Louisiane, dans un motel glauque perdu à la lisière du bayou et qui est tenu par Judd, un ancien militaire traumatisé qui nourrit son animal de compagnie, un crocodile, par le biais de ses clients…Voilà donc un pitch de base dont Hooper pouvait tirer une bonne péloche barrée et ça commençait plutôt bien même : ambiance malsaine dès le départ avec l’introduction dans le bordel, lieu du motel sombre et glauque avec l’appui d’une image à la colorimétrie saturée donnant un aspect vraiment craspec, des plans bien cadrés, un personnage de Judd inquiétant, clients de l’hôtel pour le moins atypiques…on se dit qu’on va avoir droit à un sacré spectacle ! Mais, à un moment, tout bascule : le rythme devient incroyablement mou, l’intrigue stagne, les personnages monologuent pour un oui pour un non, on assiste à la poursuite d’une petite fille sans intérêt et horripilante tant cette dernière n’arrête pas de nous exploser les tympans avec ses cris inaudibles (on a carrément envie qu’elle crève le plus vite possible pour nous soulager !!), la réalisation part en couille en même temps que la caméra devient parkinsonienne…mais c’est quoi ce bordel ?! Il se passe quoi devant nos yeux ?!! Et bien la raison est simple : en plein milieu du tournage, Tobe Hooper se brouille irrémédiablement avec la production pour cause, je cite, de « différents artistiques » (oui c’est assez courant…il faut évidemment comprendre par là que « le réalisateur n'a pas voulu pas faire de la merde comme le lui ont demandé ses producteurs ») et le cinéaste décide d’abandonner purement et simplement le film. La fin du tournage et le montage de "Death Trap" seront donc dirigés par le scénariste (et l’un des producteurs tiens donc : sacré coïncidence n’est-il pas ?!!) Mardi Rustam. Et cette reprise en mains du métrage le fait définitivement basculer dans le navet pur et sans saveur. C’est aussi flagrant que si des joueurs de football se mettaient, au bout d’une heure de jeu, à jouer le ballon avec les mains en chantant des comptines enfantines : un incroyable WTF d’incohérence rarement montré dans le 7ème Art. D’ailleurs, même le public ne fut pas dupe : sorti sous le nom de "Death Trap" donc, le film s’est royalement planté dans les salles US ! Et, pour essayer de récupérer l’argent investi, les producteurs le ressortiront plusieurs fois en salles en changeant le titre du film : "Death Trap" devint donc "Legend of The Bayou", "Horror Hotel Massacre", "Starlight Slaughter" puis "Eaten Alive" qui deviendra son titre officiel définitif. Même en France, on essaya de rendre la bobine plus racoleur en le nommant "Le Crocodile de la Mort", choix stupide quand on sait que le fameux croco est peu présent à l’écran, mais surtout cela ne change en rien la médiocrité absolue de ce montage final.
    "Le Crocodile de la Mort" est l’un des plus calamiteux foirage de l’histoire du cinéma et prouve une nouvelle fois que les producteurs ne pigent rien d‘autre que le fric (alors la créativité et la cohérence, vous m’excuserez !!). Mais on ne peut pas dire qu’il s’agit d’un mauvais film de Tobe Hooper dans le sens où seulement 30 à 40% du film ont réellement été réalisés par lui-même. C’est dommage, surtout quand on repense au très bon début du métrage qui arrivait à nous mettre l’eau à la bouche…mais au final, c’est bien un vomissement qu’on finira par obtenir.
    Davidhem
    Davidhem

    108 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 novembre 2012
    Tobe Hooper est un cinéaste à part. Sa façon de filmer inspire la moiteur et la terreur. Dans ce film, le réalisateur montre des personnes dérangées mentalement, des personnes normales et un psychopathe. Le but du film ne consiste pas à terroriser même si de ce point de vue c'est très réussi, les hurlements et les situations affichent une telle sensation d'épouvante que le spectateur en tremble d'effroi. Encore une fois, le réalisateur livre un film d'horreur intelligent, il sait comment dévoiler le malaise dans la société contemporaine. Et il n'a pas besoin de trente millions de lieux pour réussir ce coup de génie, un vieil hôtel délabré avec des marais et un crocodile, des couleurs violettes et sombres, et il ne lui reste plus qu'à construire son intrigue et y installer le climat qu'il veut. On dit souvent que le huis-clos permet une démonstration de ce que l'on appelle le mal des cachots, quand des personnes restent tout le temps au même endroit pendant trop longtemps. Ici, le film n'est pas une peinture des hommes et des femmes des années 1970 ni un documentaire consistant à montrer un crocodile qui dévore ceux et celles qui auraient la maladresse de poser le pied là où il ne faut pas. Non, Tobe Hooper s'intéresse ici au psychopathe incarné par Neville Brand. Son personnage est fascinant et terrifiant, il vit seul, il n'aime personne, il n'a besoin de personne. Son passe-temps favori: attendre qu'une famille de touristes perdus décident de louer une chambre pour jouer avec eux. Ce comportement infantile, nous l'avons tous enfant car l'homme naît et grandit en étant sadique avec les autres gosses. Qui n'a jamais assisté dans son enfance à une humiliation sur un élève différent des autres? C'est là que pointe le doigt de Tobe Hooper, cet homme a souffert d'une humiliation épouvantable et il ne s'en est jamais remis. Sa vie se résume donc à se venger des autres en leur infligeant une punition exemplaire. Cet homme n'a jamais couché avec une femme, il ignore la tendresse, pour lui l'amour n'est que violence et perversions. Cela peut vous surprendre qu'un homme tourne dans un tel cercle vicieux et ne trouve finalement d'extase dans la vie que de faire le malheur des autres mais un enfant lorsqu'il est constamment humilié et qui ne riposte pas à cause d'une éducation très catholique devient dès lors adulte un assassin en puissance parce qu'il n'a rien d'autre, tout le monde l'a bradé, tout le monde l'a abandonné, tout le monde a décidé d'en faire un martyre et il n'existe pas d'homme plus dangereux que celui qui est rejeté par tous. Il est sans pitié, sans remords, il est impitoyable et il est fier de ce qu'il fait. Torturé mentalement, c'est certain. Au final, Tobe Hooper nous livre un film d'épouvante extraordinaire et fascinant qui inspire autant le dégoût et la peur que l'horreur psychologique. A conseiller aux cinéphiles et à déconseiller aux âmes sensibles à la douleur.
    NeoLain
    NeoLain

    4 912 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 janvier 2017
    Les dents du marécage. Tobe Hooper est l'homme d'un chef-d'œuvre, Massacre à la tronçonneuse. Trois ans après il réalise Le crocodile de la mort et je dois dire que c'est plutôt pas mal, rassurant car sa filmographie est trop peu élogieuse. Commençons par le casting, William Finley (Phantom of the paradise), Robert Englund (Freddy), on retrouve Marilyn Burns (Massacre à la tronçonneuse) la première Scream Queens. Le crocodile de la mort c'est de bout en bout barge. Une jeune femme toute fraîche, toute naïve se pointe dans un hôtel ultra chelou. Alors la patte perverse Hooper elle se pose direct. Son esprit fou aussi. Hormis celui de l'hôtel, très peu de scènes extérieurs, tout se passe là. Cris non-stop, puis une radio en marche qui ne s'éteint pas une seule fois sur les une heure trente du film. Peux vous dire qui faut s'accrocher.
    Oxymetal
    Oxymetal

    86 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 novembre 2010
    Franchement je ne comprends pas pourquoi on catalogue "Tobe Hooper" comme l'un des meilleurs réalisateurs de films d'horreurs de tous les temps. Il ne fait que nous pondre de gros navets ! Et "Le Crocodile de la mort" en est un parfait exemple. D'une nullité sans limites, mal filmé, mal doublé, l'histoire est quasi inexistante, les acteurs sont bidons (Avec en tête d'affiche "Neville Brand" en tronche de benêt à gifler !), le crocodile est en plastique et surtout on le voit 2 secondes et demi. Un film à mourir d'ennui qui ne ferait même pas sursauter un "Schtroumpf". Bref en un mot : DAUBIQUE !
    landofshit0
    landofshit0

    274 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 octobre 2008
    L'ambiance créer par Hooper et réellement malsaine et poisseuse.Le monstre n'est pas uniquement le crocodile présent dans le titre du film,car il y a bien pire qu'un animal sauvage.Dès le commencement l'atmosphère présente dérange,et elle s'intensifiera encore avec la première scène de meurtre qui est une folie pure.Le film n'ai pas parfait car il comporte des longueurs et a une dose de hurlement féminin bien haut dessus de la normal.Mais il en reste une des meilleurs production de Hooper.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 754 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 septembre 2010
    Un film très difficile à voir jusqu'à son terme, seul attrait du spectateur : la réputation du metteur en scène Tobe Hooper, très brillant dans Poltergeit. Seul attrait du crocodile de la mort, on a vraiment l'impression que le metteur en scène s'amuse en réalisant ce film, un plaisir pervers qu'il sait nous faire partager. Le film n'en reste pas moins totalement médiocre. Un image d'une laideur qui confine à l'amateurisme, impression peut être accentuée par l'abjecte copie qu'a l'habitude de diffuser la chaîne du câble Action, une musique sursignifiante agrémentée des cris des femelles assassinées, un jeu tout en outrance (sauf le crocrodile qu'on voit à peine), un scénario qui ne tient pas la route... Certes, la vision du psychopathe courant après ses victimes une faux à la main (telle la petite fille) avant de les embrocher et de les donner à manger au crocrodile peut faire rire, mais je ne suis pas sûr du degré de volontariat de Tobe Hooper. Le meilleur moment du film : quand Mel Ferrer, au rôle sacrifié, se fait embrocher et dévorer par la bête. Pathétique.
    Acidus
    Acidus

    715 abonnés 3 702 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 juillet 2012
    Après le classique du cinéma d'horreur "Massacre à la tronçonneuse", Tobe Hooper remet les couverts avec une nouvelle histoire de tueur en série marginal et cinglé (le crocodile occupe une place trés secondaire dans le film). Le réalisateur américain ne réussit toutefois pas à renouveler l'exploit puisque "Le crocodile de la mort" s'apparente à une bouse accumulant clichés sur clichés. On a l'hotel miteux géré par un fou furieux, un crocodile en plastique, des personnages aux comportements des plus invraisemblables, le scénario bidon de rigueur, quelques "plans nichons" pour maintenir l'intérêt du spectateur masculin, une ambiance plus soporifique qu'horrifique, et j'en passe.... Passez votre chemin !!!!
    AMCHI
    AMCHI

    5 747 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 avril 2013
    Après son fameux Massacre à la tronçonneuse (que personnellement je n'ai pas aimé) voilà Tobe Hooper qui en remet une couche avec ce lamentable Le Crocodile de la mort. Un film d'horreur vraiment minable.
    Truman.
    Truman.

    226 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 avril 2013
    Le crocodile de la mort est un mauvais film de Tobe Hooper , non seulement car il a trop mal vieillit mais aussi car on dirait plus un téléfilm qu'un vrai film , difficile de croire que c'est bien le réalisateur de massacre a la tronçonneuse qui a réalisé ça .
    On retrouve une ambiance poisseuses , sale et glauque dans le style de Massacre a la tronçonneuse mais c'est tout . L'histoire tourne en rond , ça manque cruellement de rythme et ça a mal viellit au niveau des effets spéciaux , des dialogues qui paraissent débile et aussi au niveau de la qualité d'image et de son tout simplement .
    Comparable a un téléfilm du style lake placid , ce film est a éviter .
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 169 abonnés 4 165 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 mars 2018
    Film succédant au fameux "Massacre à la tronçonneuse" qui en 1973 rendit célèbre Tobe Hooper. Fini les décors naturels du Texas, ici tout est filmé en studio et cela se voit sans doute un peu trop . Le titre est sans doute un peu racoleur car à aucun moment il ne s’agit d’un survival basé sur un crocodile assoiffé de chair humaine. Il s’agit de bien autre chose et le crocodile n’est que le prétexte à une intrigue basée sur un patron d’hôtel pour le moins perturbé qui massacre tout ce qui se présente dans sa charmante demeure. On y croise quelques stars en déclin comme Mel Ferrer. On peut aussi déceler dans le film le portrait d’une Amérique malade de sa guerre au Vietnam. Le meurtrier est certainement un ancien GI déséquilibré suite à son largage sans préparation dans les rizières asiatiques. En poussant plus loin le raisonnement on peut assimiler le bassin qui jouxte la maison avec son crocodile à l’enlisement du conflit vietnamien, le motel représentant la société américaine arrivée au bout de son système capitaliste qui ne produit plus que des êtres soumis à des obsessions. Ce sous-texte intéressant ne fait tout de même pas de ce "Crocodile de la mort" un film passionnant et convaincant. A noter dans les bonus l’interview passionnante d’un journaliste ou libraire (?) qui décortique l’œuvre de Tobe Hooper et son film.
    Vinz1
    Vinz1

    175 abonnés 2 418 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 novembre 2022
    Juste après le triomphe de "Massacre à la Tronçonneuse", Tobe Hooper était de retour avec un film d'horreur malsain et gore dans lequel il décidait de ne rien suggérer et de montrer de multiples atrocités, rarement vues au cinéma jusqu’alors. Revenir après son chef-d’œuvre de l’horreur et tenter de faire mieux était un pari risqué, mais Tobe s’en sort pas trop mal. Certes, dans ce métrage bercé par une musique parfois simpliste, un montage souvent foireux, des dialogues pesants au début, on a du mal à retrouver l’ambiance ô combien glauque de « Massacre » dont « le crocodile » semble apparemment se réclamer. Mais la photo, les éclairages et l’histoire sont la marque de fabrique de l’auteur : violent, cru, cruel et parfois débordant d’un humour noir corrosif. Ce qui en revanche dénote un peu, ce sont les trop rares apparitions du crocodile, dont on ne voit que la gueule et la queue de manière furtive et la fin trop prévisible du film. Mais l’ensemble constitue un spectacle très divertissant pour ceux qui désirent passer une sympathique soirée d’Halloween, par exemple.
    Arnaud D
    Arnaud D

    42 abonnés 765 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 septembre 2012
    Un film d'horreur culte , et jouissif , mais qui a mal vieilli , enfin le plaisir reste intacte
    Carne
    Carne

    78 abonnés 1 116 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2007
    Un bon film d’horreur assez malsain emballé par un Tobe Hooper à l’époque où il était au sommet de son art.
    Complètement surréaliste et esthétiquement joli (la lumière rouge sang dans toutes les scènes d’extérieur), Eaten Alive est avant tout un film sur la folie des hommes et non sur un crocodile géant bouffant tout le monde, bien que quelques morts soit assez gores et le final assez stressant.
    Rappelant parfois le cultissime Massacre A La Tronçonneuse, Eaten Alive reste un film inégal mais vraiment réussi dans l’ensemble.
    GodMonsters
    GodMonsters

    1 293 abonnés 2 645 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 août 2010
    Un peu déçu ! Je m'attendais à mieux... mais globalement "Le crocodile de la mort" reste un bon film du genre avec une mise en scène crasseuse et dérangé (on retrouve bien le style de Tobe Hooper) , un casting convaincant et une bande-original efficace... Et j'ai particulièrement aimé l'hommage fait à Psychose entre l'hôtel perdu au milieu de nul part, la psychologie du gérant, ect . Du même réalisateur je préfère (et de loin !!) Massacre à la tronçonneuse, mais ce long-métrage fait tout de même parti du top 3 de sa filmographie (malheureusement intéressante qu'à ses débuts). Par contre le scénario est un peu cousu de fil blanc, le rythme est plus ou moins irrégulié. Mais le plus décevant pour ma part, et que le crocodile n'est que "prétexte" de mettre du gore et faire augmenter la menace car il n'a pas une très grande place dans le film, il est plus en second plan derrière le psychopathe Judd qui gère son pitoyable hôtel ! En bref, ce long-métrage est surtout intéressent pour le visuel particulièrement glauque et angoissant mais scénaristiquement il y a rien d'extraordinaire... Pas forcément indispensable, mais c'est à voir pour les fans de ce genre.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 374 abonnés 4 413 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 septembre 2014
    Le crocodile de la mort est finalement un film assez moyen, qui m’a un peu déçu car j’avais pas mal d’attente pour un métrage souvent considéré comme dans la partie haute de la filmographie de Hooper.
    Les acteurs sont plutôt bons, il faut le dire, et sont pour beaucoup dans le fait que Le crocodile de la mort reste un métrage recommandable. On retrouve l’étonnant Neville Brand en vieux fou qui s’avère habité par son personnage et nous livre une composition fort bien maitrisée avec quelques apparitions impressionnantes (une d’entre elles à la faux est brillante). Autour de lui gravite un casting de bons acteurs de l’époque, dont Mel Ferrer, qui a touché de l’improbable série B aux meilleurs films de son temps, Robert Englund, jeune et qui imposait déjà son allure singulière à l’écran, ainsi qu’un casting féminin attrayant porté par de bonnes actrices du genre. Globalement c’est solide.
    Le scénario a quelques difficultés. Le film d’abord bénéficie d’une narration pas très fluide, qui le rend un peu pénible à suivre, et cela alors qu’il s’agit d’un quasi huis-clos ce qui facilite théoriquement la fluidité de l’histoire. Ensuite il y a un réel manque d’enjeux. Finalement le film est assez redondant, il n’y a pas de suspens véritable, et le métrage manque par ailleurs de réels moments forts. Il y en a quelques-uns, c’est vrai, et ils sont mêmes très sympathiques, mais on était légitimement en droit d’attendre un peu plus du crocodile de la mort. Le crocodile qui n’a d’ailleurs qu’une faible présence, il ne faut surtout pas s’attendre à un film de monstre, ce serait une déception.
    La réalisation est correcte, mais sans plus. Hooper semble s’être réservé pour quelques séquences marquantes, notamment un meurtre très bien mit en valeur. Il exploite aussi avec talent ses décors, mais pour le reste ça manque tout de même de réel soin. Le final est bien dans cette lignée, très abrupt, et malgré son dynamisme, assez fouillis, brouillon, pas totalement convaincant et pas totalement mit en valeur alors que c’est tout de même le bouquet final pour ainsi dire. Reste en revanche des décors très solides, notamment ce fameux hôtel qui ne manque pas de personnalité, une belle atmosphère aussi. Le film propose une ambiance poisseuse, glauque, peu attirante au demeurant pour voir le nombre de touristes qui s’y pressent ! La photographie aide bien, malgré un côté un peu trop sombre par moment. Pour ce qui est de l’horreur le crocodile de la mort s’avère finalement assez soft. Une ou deux séquences pourront marquer, il y a aussi de l’érotisme léger, mais l’ensemble n’est pas très violent et on ne voit pas grand-chose des exactions du crocodile. Lequel d’ailleurs apparait très peu, et visiblement parce que le budget n’a pas permis de faire de bien grande folie de ce point de vue. Dommage dira-t-on. La bande son manque aussi de travail. Là c’est clairement problématique car elle aurait pu servir fort bien l’atmosphère glauque, comme dans certains des meilleurs métrages d’ambiance italiens. C’est vrai qu’à l’époque c’était un peu ce qui manquait au cinéma d’horreur américain, une bande son soignée et présente, malgré les exceptions Phantasm et Halloween.
    Au final ce film se laisse regarder, mais s’avère tout de même vieilli et assez bancal. Sauvé par son casting et son ambiance, Le crocodile de la mort ne va pas laisser de souvenirs impérissables, même si l’ensemble peut mériter un petit coup d’œil, et s’avère, en tous les cas, beaucoup mieux fichu que le dernier Crocodile du même Hooper, très indigeste et indigent.
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