Un des thèmes abordés par Josephine Baker lors de la conférence est la ségrégation raciale. Plus jeune, elle travaillait comme aide chez des familles blanches. Elle n'avait pas le droit d'embrasser les enfants de sa famille à cause de sa couleur de peau. Plus tard, elle eut d'importantes difficultés à percer dans la musique aux Etats-Unis à cause du racisme ambiant qui régnait dans les années 1920. Elle ne connut un succès important qu'une fois arrivée en Europe : "Un jour, j'ai réalisé que je vivais dans un pays dans lequel j'avais peur d'être noire. C'était un pays destiné uniquement aux blancs. Pas aux noirs. Donc, je suis partie. Je ne me sentais pas épanouie. Beaucoup d'autres sont partis. Non pas que nous ayons envie de partir mais on ne supportait plus la situation. Je me suis sentie libérée à Paris."
Josephine Baker s'est toujours engagée dans sa vie. Si elle exprime ici son point de vue critique sur plusieurs sujets de première importance, elle a aussi soutenu la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale, adopté de nombreux enfants de nationalités diverses comme symbole d'une fraternité entre les peuples et combattu dans de nombreuses polémiques la ségrégation raciale aux Etats-Unis dans les années 1950 et 1960.