Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
inspecteur morvandieu
37 abonnés
2 376 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 10 mars 2024
Le drame théatral de Robert Hossein réunit chez un auteur à la mode (Jean Servais) des couples de notables en noeud papillon, de faux amis qui, d'emblée, s'envoient des mots d'esprit acerbes et méprisants, s'adonnent à un perfide "jeu de la vérité" en forme de règlements de compte raffinés. spoiler: Ambiance délétère et hostilité renforcées par l'irruption du cynique et sibyllin Portrant (Paul Meurisse).
J'aurais voulu aimer ce jeu de massacre d'une bourgeoisie répugnante étalant ses turpitudes. Mais Hossein est bien maladroit. Sa mise en scène est théatrale, je l'ai dit, mais d'un genre lourdaud, à l'image d'une direction d'acteurs versant dans l'emphase. A trop vouloir souligner la médiocrité de ces notables et mondains, à force de dialogues incisifs mais sans finesse, Hossein et ses comédiens tombent dans la caricature et perdent tout crédit. On n'est pas plus convaincu lorsque le sujet vire spoiler: au drame criminel alimenté par d'incessants et factices rebondissements dialectiques, grossièrement introduits.
En réalité, le seul mérite du film est de suggérer, volontairement ou non, à travers ces indécentes joutes une sorte de partouze verbale. Sombre, ténébreux, comme l'on souvent été les personnages interprétés par Robert Hossein, le film est un exercice de style assez vain, faute d'authenticité et de subtilité.
Le seul intérêt de ce huis clos théâtral, c'est de retrouver de formidables comédiens et comédiennes, comme Paul Meurisse, Jean Servais, Trintignant à ses débuts, Françoise Prévost. Hossein, lui, n'est pas au mieux de sa forme. Quant au scénario, il est particulièrement confus et raté.
un film qui n'est pas un chef d'oeuvre et qui porte un peu trop la griffe de robert hossein (estimable mais daté et appuyé ) ,cependant c'est un vrai plaisir de retrouver cette pléiade de grands acteurs de ma jeunesse (quel générique !! ) et ma curiosité (merci internet ) m' a permis de voir qu'un grand nombre d'entre eux sont encore là ! d' autre part , l'intrigue est intéressante et la fin est étonnante .
Le jeu de la vérité se révèle être pompeux et académique......... tout ce beau monde se déteste quelque peu et se balance des horreurs à la figure tout en restant courtois et en continuant à se fréquenter........ bref, on y croit pas un instant et surtout l'intrigue est à mille lieux de n'importe quel Agatha Christie............
Avec un huis-clos ayant une intrigue des plus classique Robert Hossein parvient pourtant à faire de Le Jeu de la vérité un film qui se suit sans ennui et avec un certain plaisir en voyant ses personnages supposés être de bonnes gens n'hésitant pourtant pas à s'égratigner entre eux (mais comme le dit l'un d'eux "l'essentiel c'est que cela reste entre nous"). Tout ce beau monde à quelques choses à cacher dont un va le payer de sa vie changeant ainsi le cours de la soirée (même lieu et même nuit durant tout le film), réalisé avec aisance par Hossein et merveilleusement interprété par ses comédiens qui fusent les bons mots (dans un français correct et sans vulgarité) Le Jeu de la vérité s'avère une bonne surprise.
Un huis clos théatralisé... Pourquoi pas, il y en eut bien d'autres. Ce n'est pas tant l'intrigue qui irrite, car elle contient son lot de rebondissements, ainsi d'ailleurs que son quota d'invraisemblances, mais la mise en scène: exactement ce contre quoi les tenants de la Nouvelle Vague se sont élevés: des dialogues ciselé tels que personne n'en prononce, une outrance des jeux d'acteurs, des personnages de roman photo à la phychologie sommaire et improbable. S'y ajoutent ici des mouvements de caméra ayant pour seul objet de souligner la virtuosité de l'opérateur, et une séquence très longue faisant entendre une très mauvaise interprétation du Prélude et Fugue en Rém de JS Bach, oeuvre que le réalisateur suppose en plus inconnue du public. Reste le jeu de "l'inspecteur": savoir être odieux à ce point relève d'un grand talent. A voir pour comprendre pourquoi la Nouvelle Vague était nécessaire.