Derniers Avis sur Les Carrefours de la ville

Paraît démodé aujourd'hui alors que c'est un film précurseur du genre Film Noir qui verra son apogée dans la décennie suivante. Les acteurs/actrices ont un tel jeu, une telle aura autour d'eux, ce qui est devenu si rare par la suite. J'ai aimé le montage de ce film et ce noir et blanc impeccable.

Nous avions déjà parlé de Rouben Mamoulian il y a quelques temps pour revenir sur son adaptation plus que réussie de Docteur Jekyll et Mr Hyde. L’occasion était belle, avec cette sortie, de découvrir un autre titre du réalisateur, encore plus quand ce long-métrage est considéré comme un précurseur dans le domaine du genre noir, qui connaîtra son avènement dans les années 40.

Inscrit dans la prohibition, le film trouve en sa romance l’occasion de narrer une société où même l’innocence se voit dévoyée par des actes criminels et ce par la simple force de l’amour. Mamoulian parvient à capter son époque ainsi que sa romance, bien aidé par l’alchimie entre ses acteurs principaux, Sylvia Sidney et Gary Cooper. La justesse de leur couple appuie la crédibilité de celui-ci et l’empathie du spectateur, confronté à cette jeunesse amoureuse mais barrée par une puissance qui les dépasse.

Le décalage entre leur histoire et le milieu criminel qui les écrase parvient à fonctionner admirablement, rendant l’implication forte malgré quelques points qui feront tiquer le spectateur actuel s’il n’est pas habitué aux films d’époque. Pourtant et malgré ses 89 ans, Les Carrefours de la ville possède toujours ce même charme tout en constituant une œuvre pionnière toujours aussi réussie et sans que son âge ne soit un souci, bien aidé par la maîtrise de Rouben Mamoulian et le charme de son duo vedette. C'est donc un indispensable pour les amateurs de film noir.

Autant quelques derniers films du temps du muets sont des chefs d’oeuvres intemporels, autant les premiers films de l’époque du parlants sont désuets et pour tout dire dépassés. Les mimiques des membres du gang de la bière sont quasiment non regardables aujourd’hui, aussi faut -il voir ce film avec les yeux d’un spectateur de 1931 et ne retenir que les belles idées et les beaux moments. La première de ses qualités est due au charme hors du commun de Sylvia Sydney, elle forme avec Gary Cooper débutant un couple qui se remarque, leur différence de taille accentue encore la fragilité de l’actrice et rend les 3 séquences intimes vraiment touchantes. La troisième qui la voit prête à tout pour protéger son amour en s’accrochant à lui est flamboyante. D’autre part ce couple n’a rien à faire dans un tel milieu mafieux, ce décalage donne son originalité au film. Je suis d’ailleurs surpris que Mamoulian qui montre ici le peu d’estime qu’il a pour les truands laisse vivre le pire d’entre eux Pop Cooley, on a d’ailleurs l’impression que la fin est bâclée en plus des accélérés ridicules. Un film qui appartient à l’histoire du cinéma par ses nouvelles trouvailles visuelles ou sonores et qui donne envie de revoir Nan.
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Pour ma première critique sur allociné, je décerne trois étoiles. En effet, ce film de gangster qui fut l'un des premiers du genre (voire le premier) plait par sa mise en scène. Le scénario, simple est bon quand même et Gary Cooper et Sylvia Sidney sont bien exploités par Rouben Mamoulian. Mais le film a vieilli le film en devient par moment décousu comme lorsque Nan Cooley est en prison. Je suis tout de même impressioné par la scène du train. Film vu à l'Action Christine

Même si le film a plutôt mal vieilli par certains aspects, par exemple le fait qu'aucun meurtre ne soit directement montré, il faut reconnaître que ce film de gangsters, un des premiers du genre, a de nombreuses qualités. En effet, Gary Cooper et Sylvia Sydney jouent merveilleusement justes et certaines scènes du film sont de très grandes réussites. La meilleur étant celle de la visite en prison qui est bizarrement très moderne pour l'époque.