« He’s back. »
Oscillant entre téléfilm et respect des codes visuels de l’horreur, Paul Lynch maîtrise assez bien son sujet en images, beaucoup moins dans la direction d’interprètes, à l’exception notable des enfants du début. Heureusement, les dialogues sont plutôt rares.
Ce film, sorti en 1980, préfigure l’engouement VHS des films d’horreur mais témoigne aussi d’un mouvement artistique et populaire au sommet duquel, durant cette décennie, trônera Brian De Palma, entre autres. Certaines scènes, d’ailleurs, ne sont pas sans évoquer Carrie (1976). Le thème sera par ailleurs repris plus tard, notamment dans Souviens-Toi l'Eté Dernier" (Jim Gillespie, 1997).
L’intérêt du film réside dans le fait qu’on apprend très vite qui est le potentiel psychopathe mais aussi dans le fait que la narration présente deux autres coupables en puissance du massacre annoncé (du moins dans le titre français). Ainsi, un peu à la Colombo, série culte de ces années-là, on se focalise sur la façon dont les événements vont s’enchaîner, dans un récit qui évolue lentement tout en demeurant captivant, jusqu'au bouquet final, assez grandiose.
Même si le film a vieilli, il est aussi à regarder comme document d’époque, sur le plan cinématographique, avec ses passages obligés devenus clichés mais encore originaux à l’époque pour les premiers slashers, mais également sociologique à travers plusieurs transgressions abordées par un genre déjà popularisé mais né aux frontières du porno, du teen movie et de la série Z : les joints, le sexe, le sang.