Maurice et Benoît sont deux péquenauds de la Dordogne (appelés vulgairement bouseux dans le film) qui se rendent sur Paris et qui vont faire tout un tas de rencontres (dont un odieux connɐrd de parigot et des lascars du 93). Maurice va tenter de séduire Julie, une parisienne et Benoît, de percer dans le show-business.
Les Gaous (2003) est le seul et unique film d’Igor Sekulic (ce qui ne nous surprend absolument pas après avoir survécu à ce film). Le scénario a été écrit par Jean-Marie Poiré (tous les deux se connaissent bien, Igor Sekulic a joué dans L'Opération Corned Beef - 1991, a travaillé sur les effets visuels des visiteurs en Amérique - 2011 et produit Ma femme... s'appelle Maurice - 2002). A la distribution, Jean-Marie Poiré a visiblement sorti son répertoire et s’est lâché, comme en témoigne les innombrables seconds-rôles tous plus futiles les uns que les autres (Ticky Holgado, Mareva Galanter, Vincent Moscato, Joël Cantona (frère d'Éric), Chevallier & Laspalès, Virginie Lemoine, Chantal Ladesou, Max Boublil et même Laurent Lafitte). Il n’y a que la prestation de Jean-Marie Bigard en culs-de-jatte qui retiendra notre attention. Enfin, dans les principaux rôles on retrouve Matthias Van Khache (Sexy Boys - 2001), Hervé Lassïnce & Richard Bohringer.
Basé sur un scénario difficile à résumer tant ce dernier s’avère être un bon gros bordel où l’on y retrouve énormément de seconds-rôles (inutiles) et des sous-intrigues à la pelle. D’ailleurs, à peine le film est lancé que l’on a déjà croisé une trentaine de personnage au bout de 10min. Si l’intrigue s’avère complexe à suivre, rien ne sera fait pour nous faciliter sa compréhension. Un montage torché avec le ɔul, avec des cuts toutes les 20 secondes et pas moins de 30 plans en une seule séquence, rendant le tout illisible. Et c’est comme ça durant toute la durée du film, sauf à de rares moments où l’on peut enfin profiter des rares temps morts.
Il en résulte au final, un bon gros bordel sans nul doute écrit & réalisé sous l’effet de psychotropes. Ce qui expliquerait pourquoi on y retrouve pêle-mêle un joyeux foutoir sans la moindre cohérence, à commencer par un coiffeur homo (c’est bien connu, ils sont tous PD), un teubé qui parle aux animaux, des hippies, un parisien abjecte, une fellation à un sèche-cheveux, un chat qui se fait défenestrer, la poupée Chucky, des racailles, un cul-de-jatte dont on cherche encore son utilité au sein du film, …
Bref c’est mauvais tout du long, monté à l’arrache et dont l’interprétation approximative de certains acteurs n’aident pas (surtout quand les ¾ ne sont pas des comédiens et qui viennent simplement cachetonner ou rendre service). Vous rajoutez du rock californien histoire de faire djeuns et vous obtenez cette pathétique comédie à la fois gênante et grotesque.
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