Un régal d'humour, d'entrain, de kitsch également... Un de mes films préférés, sans doute par la nostalgie dégagée par le duo d'actrices, la jolie ville de Rochefort mise en lumière...
Dur de tenir deux heures tant c'est lent et niais et pourtant je suis une grande fan du film Peau d'Ane ! Les Demoiselles de Rochefort, on aime ou on n'aime pas ! Excellentes performances toutefois de la part des actrices et acteurs.
Jacques Demy au sommet de son art signe ici une œuvre à la fois tendre, romanesque, drôle, joyeuse... et surtout mélodieuse. Que dire de la composition musicale -quasi- parfaite qui illumine ce film ? Les thèmes de Michel Legrand résonnent encore dans nos têtes, des heures, des jours, des années après la vision du film. Signe de leur force et de leur présence intemporelle. La chanson-vedette « Nous somme des sœurs jumelles » sublime nos deux actrices, Françoise et Catherine, ici présentes en Delphine et Solange. Mais que serait « Les demoiselles de Rochefort » sans les autres thèmes ? Inutile de les citer ici, ils sont nombreux, variés et tous très bons. Autre atout majeur du film: sa palette d'acteur venant d'horizon totalement différent. L'on retrouve ainsi Francoise Dorléac et Catherine Deneuve, plus unies que jamais, qui se donnent la réplique entres elles à merveille. On retiendra surtout la chanson qu'elles interprètent ensemble, mais chacune d'elle possède aussi son thème: Francoise qui raconte sa rencontre avec Andy, et Catherine qui se sépare d'un homme qu'elle n'aime pas. Parmi les rôles secondaires, deux américains, tout droit venus de « West Side Story » pour George Chakiris et de « Chantons sous la pluie » pour Gene Kelly. Apparitions étranges donc de deux stars mondiales de la comédie musicale hollywoodienne dans un film plus intimiste, plus français, plus Demy. Autre surprise, et pas des moindres, Michel Piccoli dans ce rôle surprenant de Simon Dame. Restent Danielle Darrieux qui illumine le café de Rochefort, et au contraire, Jacques Perrin en sombre artiste-militaire à la recherche de l'amour, du vrai amour. Les personnages du film deviennent ainsi attachants, sincères et vrais. La réalisation de Jacques Demy colle parfaitement à l'ambiance du film: heureuse, colorée, festive... Rochefort semble si petite, et totalement centrée sur cette place où se tient le café et la fête foraine, en face de l'appartement des sœurs, proche de l'école et du ma
Le "West Side Story" à la française. L'influence est évidente, les deux films sortent d'ailleurs à des dates proches. Par exemple avec la reprise du quintet (moment lors duquel les chants des uns et des autres s'entremêlent). De même, la ressemblance entre le chef des Portoricains de "West Side Story" d'une part, et l'un des deux bisounours des "Demoiselles de Rochefort" d'autre part, saute aux yeux. Oui mais voilà, la version française est percluse de mauvais goût et de niaiserie. Primo, c'est pas fluide et pas naturel. La mécanique n'est pas bien huilée. On devine presque les types, derrière la caméra, brandissant des pancartes "C'est à toi de jouer !". De plus, les paroles sont douteuses. Moi j'ai tiqué quand, dans la chanson phare du film, on place le mot "frite" pour faire une rime avec "érudites". Bravo les gars, quelle belle preuve d'érudition ! Tout cela fait tache. La suite du film montre qu'il ne s'agit pas d'une erreur isolée. Que dire du jeu de mot à base de "une perm' à Nantes" ? Autant aller à un spectacle de Bigard. Surtout qu'ils insistent bien lourdement sur ce jeu de mot. Le mec qui l'a trouvé devait se poiler, et il a fait pression pour qu'on le foute plusieurs fois, au cas où certains neuneux de la salle obscure n'auraient pas compris. Poursuivons. Avec le film on nage en plein délire, rien n'est crédible. Quand, au début du film, on voit le blondinet, une espèce de grande perche avec des bras de l'épaisseur d'une allumette, censée être un marin ayant écumé toutes les mers du monde, on a envie de crier au scandale. Et je passe sur tous les moments cucul-la-praline dont on nous gratifie. Il y a overdose. Je pourrais finir par une vilaine remarque sur les costumes, mais c'est aussi l'époque qui veut cela, donc je passe outre. Et dire que ce film est considéré comme un monument du cinéma français, ça fait peur...
Moi qui ne suis pas repoussé par la comédie musicale, je me suis tout simplement ennuyé en voyant ce film. Alors d'accord, il y a la mise en scène très colorée mais pour le reste... Si l'histoire n'est pas foncièrement mauvaise, elle reste assez plate mais le pire ce sont les chansons (aux paroles très naïves et vraiment insupportables) mais aussi les chorégraphies très ridicules (ça ne fait pas tout de sauter en l'air en levant une jambe). On a envie de tout arrêter quand les personnages commencent à chanter tellement c'est proche du pathétique. Même Gene Kelly et George Shakiris ne sont pas du tout servis par leurs rôles. Un désastre.
"Les demoiselles de Rochefort" est certainement l'antidote assuré contre la morosité ambiante, le désespoir amoureux et la misanthropie quotidienne. Jacques Demy y décalque la comédie musicale américaine sur un fond tout à fait personnel, fait de murs repeints, de robes bleues, jaunes, roses, vertes, des arcs-en-ciel de soies flottantes et de jeunes filles charmantes. Son cinéma est un terrain de jeu, une piste de danse à qui veut bouger son corps tout entier, sans frontières, baigné dans un soleil d'été des plus idylliques. Les histoires sentimentales sont toujours aussi simples, mais ici, c'est la manière qui ne l'est pas. Comment raconter les déboires affectifs de trois femmes (deux soeur jumelles et leur mère) dans un quotidien festif et vacancier, guidées par leur caractère pimenté? Demy choisit musique, danse, jeux de mots en ribambelle dans une syntaxe accélérée, harmonies qui swinguent dans les rues enjouées, coloration kitsch et divine sur chaque objet, délire d'instruments orageux et étoiles qui pétillent au bout des yeux. L'une se dit abandonnée par son mari, l'autre ne sait pas qui elle veut, et la dernière cherche son idéal masculin, beau marin blond qui rêve d'elle et la peint sans même l'avoir vue une fois. Cette histoire d'amour au pluriel, Demy la transcende par cette archi-vivacité, ce mouvement continu d'une caméra qui s'affranchit du ridicule et passe de l'autre côté de la barrière, là où sucreries et flaques de couleur fluo n'ont pas d'autre sens qu'un lyrisme assumé et magnifique. La mise en scène côtoie la musique par son sens du rythme, dialogue avec elle de manière à ce que cinéma et mélodie ne fasse plus qu'un, par le sens des durées et des cadrages, la précision des chorégraphies et la richesse musicale de Michel Legrand, compositeur, orchestrateur et parolier hors normes. Ses chansons, jouant divinement entre l'excès sentimental surréaliste des personnages et la tendresse caustique du quotidien en ce qu'elles racontent, ne pouvaient pas m
LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT cultive la joie, la gaieté et l’enchantement avec des chansons entraînantes, des personnages plus sympathiques les uns que les autres et des situations toujours délectables. Jacques Demy fait d’une fantaisie une ode aux sentiments, de quelques mots un admirable goût pour la poésie et de quelques paroles de véritables tubes. Une agréable et vivifiante comédie musicale qui n’a pas pris une ride dont la mise en scène est à souligner et les acteurs à saluer qui quant à eux transmettent généreusement l’engouement et le bonheur au spectateur. C’est rafraîchissant, plein de légèreté, de douceur, d’un peu de mélancolie, de tendresse et d‘émerveillement. Cette quête du bonheur simple et du grand amour est le résultat d’une œuvre pleinement enthousiaste et forcément culte.
Une bonne comédie musicale mais qui ne vaut quand même pas "WEST SIDE STORY" même si George Chakiris en est une des vedettes, ni non plus "CHANTONS SOUS LA PLUIE" même si Gene Kelly en est aussi une des vedettes. On passe quand même un très bon moment.
Deux ans après "Les Parapluies de Cherbourg" qui lui valut la palme d'or à Cannes, Jacques Demy revenait encore plus fort avec cette comédie musicale chorale tout simplement géniale. Il nous gratifie d'une écriture magistrale, de dialogues irrésistibles, qu'ils soient en chanson ou en poésie, une mise en scène et un jeu d'acteurs épatant. Les frangines sont justes, George Chakiris égale sa prestation américaine, Gene Kelly est évidemment très Grand, quant à Jacques Perrin, Danièle Darrieux et tant d'autres, ils terminent de peupler ce casting d'or. Rochefort et ses habitants se souviendront longtemps de cette oeuvre qui magnifie la ville comme nul autre film n'avait su le faire. Le pont, la grand-place, les commerces, les rues conviviales, chaque image rend la ville charentaise grâcieuse. Il s'agit purement et simplement d'un divertissement qui frôle la perfection : Ravissant, drôle, beau, cynique, esthétique, intelligent, bouleversant. Les américains ont leur "West Side Story", nous nos "Demoiselles de Rochefort". Un peu de chauvinisme ne tue pas : avouons que le nôtre est bien plus beau!