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Gablivildo62
4 abonnés
116 critiques
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5,0
Publiée le 29 juillet 2024
« Le Roman de Mildred Pierce » est un chef d’œuvre du film noir et du cinéma en général, d’après le roman de James M. Cain. Il a été réalisé par Michael Curtiz en 1945 et avec Joan Crawford, icône du cinéma muet et des années1930, dans le rôle principal. Ce film relança sa carrière, considérée comme une « has been » par le réalisateur avec qui elle se réconcilia grâce à son interprétation. Elle a reçu pour cela l’oscar de la meilleure actrice. Le film est construit en flash-back, il raconte l’histoire de Mildred Pierce qui relate une partie de l’histoire de sa vie lors d’un interrogatoire pour expliquer les circonstances d’un meurtre. Il faut aussi souligner l’excellente prestation d’Ann Blyth qui joue le rôle de la fille pourrie gâtée et capricieuse de Joan Crawford.
Entre drame psychologique et film noir, ce récit met en avant l'abnégation totale mais funeste d'une mère dont les décisions motivées par les caprices de sa fille préférée gâchent ironiquement la vie de ceux qui l'aimaient. Des allures de tragédie dans cette histoire policière en analepse dénuée de pathos ou de didactisme et qui vaut par l'interprétation impeccable des divers protagonistes. D'une classique mise en scène élégante, ce Roman se révèle réussi.
Ce film, réalisé par Michael Curtiz et sorti en 1945, est vraiment très bon ! J'en suis d'ailleurs personnellement assez surpris car je n'attendais pas grand chose de ce film, dans le sens où le synopsis ne m'attirait pas forcément. Mais je suis finalement tombé sous le charme de cette histoire ! Histoire qui est d'ailleurs adaptée du roman "Mildred Pierce" de James M. Cain que je n'ai pas lu et que je ne pourrai donc pas comparer au film. C'est en tout cas ici l'histoire d'une femme qui, venant de quitter son mari essaye de se débrouiller afin d'assurer une vie convenable à ses deux gamines. Alors, encore une fois, je n'ai pas lu le livre, je ne sais donc pas quels éléments étaient présents à l'origine mais en tout cas, je trouve que pour l'époque, le film est tout de même assez en avance sur son temps ! On nous montre en effet une femme qui part de rien, qui nous est clairement au départ présenté comme la ménagère parfaite vivant dans sa banlieue pavillonnaire, qui arrive à monter un empire dans la restauration et donc à s'en sortir tout seule. Bon malgré un fin plutôt pessimiste, que je ne dévoilerai pas ici pour ne pas spoiler, je trouve l'ensemble assez féministe, surtout, encore une fois, pour l'époque. En dehors de ça, le film est captivant du début à la fin, nous avons en plus de cet aspect femme émancipée, un meurtre à résoudre, qui est tout de même le départ du film mais que l'on a finalement tendance à oublier ! Nous sommes effectivement tellement happé par la réussite sociale et professionnelle de cette femme et surtout de sa relation compliquée avec sa fille que nous en oublions facilement la base du scénario. La relation mère/fille est très bien écrite, nous avons parfois des scènes assez violentes et dures entre les deux personnages. En ce qui concerne les acteurs, nous retiendrons surtout Joan Crawford, Ann Blyth, Zachary Scott et Jack Carson qui jouent très bien ! "Le Roman de Mildred Pierce" est donc un très bon film, tout simplement !
Un film magnifique, adaptation d'un des trois chef d'oeuvres de james Cain avec le facteur sonne toujours deux fois et assurance sur la mort. Joan Crawford est époustouflante et merveilleusement entourée ! l'histoire de cette femme au foyer qui fait parler son ambition en la rejetant sur sa fille et qui va ainsi plonger dans le malheur est sublime !
Excellent film que ce faux polar et vrai mélo (ou l'inverse). J. Crawford signait alors un come-back retentissant, elle que ses caprices avaient fini par couler auprès de la profession après son départ de la MGM. Convaincant M. Curtiz de sa bonne volonté et du fait que son talent n'était pas perdu, elle signa une prestation magistrale qui lui valu un Oscar. Il faut dire que le scénario du film lui offre un écrin magnifique, qu'elle sublime parfois au mépris de la vraisemblance (elle est ainsi peu crédible en femme au foyer, bien que vêtements soient d'authentiques frusques... qu'elle faisait retouché par une couturière de haute volée). Le film déroule donc ses événements tragiques à un bon rythme, contant l'histoire pas banale de cette femme qui se sacrifie pour sa fille. M. Curtiz emballe ça avec son savoir-faire habituel c'est à dire efficacité et précision. Au niveau de la photo, je dois dire que j'ai parfois du mal à voir la beauté du N&B mais là, quelle splendeur ! Les cadrages minutieux sont parcourus d'effets de lumière saisissants, avec des ombres magistrales et des noirs très profonds. C'est sublime de bout en bout, les acteurs sont magistraux, la musique de M. Steiner est impeccable, le scénario raconte bien plus qu'une bête histoire de meurtre et de destin contrarié (la critique de l’oppression sociale des femmes et de la vénalité toute américaine est virulente) et c'est un film hautement recommandable. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Les franchises existaient déjà aux USA dans les années 40, beau témoignage de la vie à cette époque. La fin est surprenante, l'histoire tient en haleine. Un très beau film noir de cette époque.
Alors qu'un homme est abattu, sa femme est questionnée par les policiers, et raconte son histoire pour expliquer ce meurtre. La première qualité de "Mildred Pierce" est son scénario, très riche en rebondissements, et bien découpé. Il propose également des personnages forts. Outre la fille trop gâtée arriviste, ou le mari maintenant les apparences malgré la ruine, le personnage éponyme est finement dessinée : se battant pour gagner et contrôler sa vie, et surtout bichonner sa fille aînée, Mildred Pierce s'en trouve désemparée lorsque les choses lui échappent. Celle-ci est interprétée par une Joan Crawford poignante à souhait, soutenue par de très bons seconds rôles. La réalisation n'est pas en reste, Michael Curtiz lorgnant vers le film noir avec des éclairages travaillés et des décors obscurs. Du tout bon.
Difficile de comprendre la réputation élogieuse de "Mildred Pierce" dans la mesure où le film ne brille pas par sa mise en scène, élégante sans jamais être étincelante, mais par une écriture que l'on pourrait qualifiée de solide qui ne fait cependant pas preuve d'une véritable originalité. Tout ce que le film peut avoir de charmant dans la première heure (mise en avant de la petite fille et de Wally Fay, campé par un très bon Jack Carson) se dilue dans un sérieux fatiguant qui fait ressortir l'absence de clivage des personnages, au potentiel dramatique pas inintéressant mais qui restent malgré tout stéréotypés : la mère veut à tout prix rester avec sa fille, cette dernière est arrogante et égocentrique, Monte Baragon aime se faire entretenir sans qu'on fasse de reproches de son oisiveté, etc. Outre cette absence de complexité qui empêche "Mildred Pierce" de créer toute forme d'empathie ou d'émotion, il faut aussi noter que la structure en flashback - louée par beaucoup - n'est pas d'une modernité folle (même à l'époque) et qu'elle est un moyen très superficiel de pencher vers le film noir, un genre qui ne transparaît que par quelques détails esthétiques et qui se révèle surtout dépassé par une dimension mélodramatique sans réelle progression ou intensité. Sans jamais véritablement décrocher du film et en admettant qu'il reste soigné et bien interprété, je dois admettre m'être ennuyé poliment pendant les trois derniers quart d'heure dont l'intérêt est limité.
Excellent mélange de film noir avec du drame réalisé en 1945 par le grand metteur en scène à l'époque Michael Curtiz !! Tout commence par un meurtre, une dame qui s'échappe le visage remplit de détresse qui croise sur son chemin son collègue qui reviennent à la maison boire un coup et surtout en faire un suspect, c'est le début du film, la suite se passera pendant un interrogatoire dans un commissariat ou la dame revient sur son passé qui sera le récit de ce long métrage. Elle était mère de deux filles, divorcé pour aspirer à une vie plus riche en montant un restaurant qui fera affaire grace à son nouveau compagnon riche mais sa fille ainé, elle, rève d'une vie plus aisée qui influence la mère. Michael Curtiz est à l'aise dans plusieurs types de films, il s'en sort bien ici avec une mise en scène en noir et blanc avec de belles lumières et une superbe musique de Max Steiner. Il offre à la grande actrice, méconnu des jeunes d'aujourd'hui, Joan Crawford un très bon role de femme mystérieuse ainsi que les autres comédiens qui sont excellents. Un classique à découvrir.
Après avoir vu le long film de Todd Hayes l’impression ressentie en sortant de celui de Curtiz en est fortement autre que si la comparaison ne pouvait se faire. Dans ces conditions les qualités de Curtiz ressortent davantage mais les regrets de voir un tel scénario aussi malmené sont plus vif. Le foisonnement des descriptions tant sur les situations que sur les caractères est si dense qu’on aimerait trouver plus de sérénité pour apprécier le scénario complexe centrée sur l’amour filial excessif. Il reste que ‘’le roman de Mildred Pierce est un fort beau film documenté et éducatif et que c’est un véritable tour de force de l’avoir réduit à 110 minutes. La mise en scène est particulièrement réussie, c’est parfois même un chef d’œuvre de virtuosité avec des plans recherchés et originaux. Le travail sur la lumière est important pour notre plus grand plaisir. Quasiment rien n’est laissé au hasard, extérieurs comme intérieurs. Joan Crawford en pleine maturité tient le film de bout en bout, sa personnalité y trouve un de ses rôles les plus réussis, ses partenaires masculins étant un peu moins bons. Pour ma part je regrette l’utilisation des flashbacks et surtout le besoin de créer une devinette tout au début du film sur la mort de Monte car on est infiniment loin du film policier.
Le roman de Mildred Pierce », joyau hollywoodien de l’année 1945 bénéficie d’une conjonction de faits qui ont contribué à sa réussite. La présence à la mise en scène de Michael Curtiz tout d’abord, cheville ouvrière hors pair de la Warner, qui venait trois ans auparavant de réussir le mélo flamboyant par excellence avec « Casablanca ». L’arrivée au studio ensuite de Joan Crawford, avide de revanche pour avoir été « lâchée » par la MGM après quatorze ans de bons et loyaux services, que Jack Warner engage pour calmer les exigences toujours plus grandes de sa star féminine, Bette Davis. Enfin le nouveau roman de James M. Cain dont l’adaptation de « Double indemnity » par Billy Wilder pour la Paramount avait posé selon certains exégètes les bases définitives du film noir. Le producteur Jerry Wald est fasciné par la perfection visuelle et narrative du film de Wilder et il entend bien inscrire « Le roman de Mildred Pierce » dans la même veine. Sa volonté mariée au savoir-faire de Michael Curtiz donnera cet étonnant mélange. Le genre noir , c’est justement cette tonalité que parviennent à insuffler au film Michael Curtiz et son scénariste Ranald MacDougall (seul scénariste crédité au générique sur les sept ayant œuvré sur l’adaptation dont William Faulkner) en ajoutant la touche criminelle absente du roman et la narration en flashback typique du genre si savamment exploitée dans « Double Indemnity » où une Barbara Stanwyck à son zénith avait incendié la pellicule en mante religieuse piégeant un Fred Mac Murray, tout à la fois amant et victime consentante. Joan Crawford tout aussi cérébrale, montre une pareille froide détermination pour gravir les échelons sociaux mais c’est au nom d’un amour irraisonné pour sa fille aînée Veda (Ann Blyth) que telle une abeille travailleuse au service exclusif de la reine de sa ruche, elle remet sans cesse l’ouvrage sur le métier pour répondre au goût du luxe inassouvissable de sa progéniture. Là où Phyllis Dietrichson (Barbara Stanwyck chez Wilder) agissait pour son propre compte, on a le net sentiment que Mildred Pierce (Joan Crawford) agit par procuration. Cette nuance de taille fait la différence entre un pur film noir et un dérivé du mélodrame. La dépendance presque organique de Mildred Pierce à sa fille ne trouve jamais clairement ses origines dans le film de Curtiz, sinon dans le manque de confiance qu’elle semble porter, encore renforcé par l’adultère de son époux. Cette dimension sacrificielle de l’héroïne déporte en grande partie la part maléfique habituelle de la femme fatale sur le personnage de Veda magnifiquement interprété par une Ann Blyth quasiment débutante qui en dépit de son jeune âge (17 ans) insuffle tout le venin utile à rapprocher « Le roman de Mildred Pierce » des pièces maitresses du film noir. Récompensée de l’Oscar, Joan Crawford livre une performance remarquable où elle parvient à rendre les facettes multiples de ce personnage complexe dont on l’a dit les motivations troubles renforcent la part de mystère et de vulnérabilité. Si les portraits de femme offerts par Curtiz ne sont guère flatteurs, ceux des hommes sont à l’avenant avec un Zachary Scott parfait dont la suavité désabusée, ajoutée à son profil anguleux, rappelle indéniablement avec le recul historique celle du loup des villes de l'impayable dessin animé "Little rural riding hood" du génial Tex Avery (1949). Film hybride à la facture classique comme toujours chez Michael Curtiz, « Le roman de Mildred Pierce » ne se départit jamais de son mystère. A tel point qu’en 2011, Todd Haynes, grand admirateur de Douglas Sirk a souhaité donner sa propre lecture du roman de James M. Cain dans une mini-série de haute tenue où Kate Winslet succède à l’inoubliable Joan Crawford.
L’ascension d’une femme qui choisit de quitter son mari et d’assumer financièrement l’éducation de ses filles au détriment des convenances et en usant de tous les artifices de sa volonté de fer et d’un sacrifice "total". Cette femme est autoritaire et dure et son seul point faible est sa fille qui pourtant « lui échappe » car elle veut tout maitriser. Un film à la mise en scène très soignée et élégante, tout en peignant deci-delà la fragilité de cette femme de poigne et terrible dans son final que l'on devinera peut-être mais qui laissera un goût amer....
Ça commence comme un film noir, puis ça surfe à la limite du mélodrame dans lequel Curtiz à l'intelligence de ne pas s'enfoncer. Le côté cruel, dérangeant voire éprouvant de l'intrigue est remarquablement porté à l'écran. Joan Crawford, magnifiquement photographié y est sublime mais Ann Blyth ne démérite pas (Pourquoi avec ce talent, cette actrice n'a-t-elle pas fait une grande carrière ?), bien loin de là, dans un rôle on ne peut plus ingrat. Mise en scène d'une efficacité redoutable, photo somptueuse, bonne musique, scénario parfaitement maîtrisé. Chef d'œuvre !
Un bon film de Curtiz qui mélange habilement mélo familial et film noir, porté notamment par une splendide photographie en noir et blanc, et par la prestation sublime et oscarisée de Joan Crawford. 3,75
A la limite du chef d'oeuvre. Après l'inoubliable Casablanca voici le second énorme morceau cinématographique de Curtiz que l'on pourrait longtemps critiquer et décortiquer. Scénario millimétré, acteurs et surtout actrices brisant l'écran, jeux de caméra soignés, beaucoup de soins dans la réalisation technique. Les thèmes abordés sont quant à eux nombreux et subtilement amenés. Un classique.