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Sergio-Leone
182 abonnés
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1,5
Publiée le 20 novembre 2012
Je continue mon exploration de l’œuvre de Cassavetes mais les premiers films plutôt expérimentaux ne retiennent pas mon admiration comme ici dans un film d'acteurs assez soporifique. Ne vous attendez pas à un scénario linéaire, le film est axé sur une palette de personnages un peu comme dans les films de Spike Lee avec une sorte de fil rouge menant chacun d'eux. Pas vraiment mon truc en fait.
Bloc filmique d'une violence morale quasiment incomparable, dilaté ad nauseam par un John Cassavetes s'affichant comme le maître incontesté du cinéma-séquence. Il reste de l'épreuve Faces comme un goût de poisse dans la gorge, une durée marathonienne d'une corpulence évidente, immédiate. Le chef d'oeuvre de Cassavetes n'est pas simplement difficile à avaler : il est à vomir. Dans Faces on trouve : un homme avec un petit h incarné à la fois par des mâles qui ne respectent strictement rien ( ni langage, ni convenances ni même eux-mêmes, ou si peu...) et des femmes objets en forme de potiches juste bonnes à baiser ; dans Faces la vulgarité est un luxe et la bourgeoisie une pute, impitoyable : entre vacuités, vanités, inconsistances, grossièretés, bêtises et méchancetés gratuites les 120 minutes de ce morceau de free-jazz peu banal affiche un cynisme si radical, si constant et si complet que le dégoût y va de sa belle vie pour le spectateur. C'est un film d'une modernité indiscutable, visionnaire car a fortiori pleinement contemporain et surtout d'une puissance émotionnelle unique. Faces, ce sont les prémices de la télévision et ses travers grotesques imprimés sur grand écran : un révélateur ultra-choc de la médiocrité sociétale, porté très haut par sa poignée de comédiens, tous excellents. Un film aussi détestable qu'indispensable : un chef d'oeuvre absolu.
Premières minutes parfaites avec des coupes au poil. Vient alors une scène où trois protagonistes, deux hommes et une femme, tous éméchés (très mal joués par les acteurs au passage) se livrent à des facéties gestuelles et verbales totalement ennuyeuses (pire que la télé-réalité). On se dit qu'il y a un truc qui cloche. On se renseigne sur ce fameux Faces et on apprend que 6 mois de tournage auront donné 150 h de pellicule et que suivront 3 ans de montage. Gardez cela à l'esprit et jugez du résultat sur les 30 premières minutes. N'est-ce pas là la quintessence de l'art cinématographique ?
Très bien filmé comme d'habitude, les acteurs sont excellents et les gros plans saisissants. Mais ce film tourne dans le vide et m'a ennuyé au bout d'une heure. Pas le Cassavetes le plus facile d'accès.
Faces, c'est Scène de la vie conjugale (Bergman) en moins intello, moins théâtral, mais tellement plus "tripal", dans le vif, à l'os... Les visages burinés, sculptés par des lampes à la lumière trop crue, parlent pour les personnages qui se laissent porter par l'inexorable, ce que nos corps disent pour nos têtes avant que l'irréparable ne scelle un destin commun brisé sans l'ombre d'un mot, d'une explication, d'un échange de regard... Les actes sont fondateurs, les paroles bien vaines en la maitère... Faces est une expérience physique, pas vraiment agréable, mais difficile à oublier. Comme cette phénoménale et silencieuse scène finale à l'issue de ce qui fut un beau et terrible voyage au bout de la nuit...
J'avoue que les œuvres qui se contentent de filmer des gens, généralement des bobos, qui picolent, rigolent et s'engueulent sans structure scénaristique, sans le moindre enjeu, comme l'a souvent fait le cinéaste John Cassavetes, pas tout le temps heureusement mais vraiment souvent, ont sérieusement tendance à m'ennuyer très profondément. D'autant que "Faces", qui est un "beau" représentant du genre, dure quand même plus de deux heures. C'est dire si on a vraiment le temps de s'ennuyer. La seule qualité que je trouve à l'ensemble, c'est le jeu des acteurs. Pour rire et s'engueuler avec autant de naturel, il fallait de sacrés acteurs et un sacré directeur d'acteurs. Ce jeu d'acteurs dans un ensemble structuré et avec des enjeux aurait pu donner quelque chose de formidable. Mais là, c'est juste une qualité qui nage dans le plus grand vide et le plus grand ennui.
Film très ambitieux signé Cassavetes. La beauté et l'originalité de la mise en scène emportent immédiatement le spectateur dès les premières minutes. Cassavetes pratique ici un cinéma des corps de très grande qualité. Cependant, il semble que le film s'éssoufle au bout d'un certain moment et tombe dans une certaine redondance. Le final va permettre à "Faces" de décoller à nouveau. Comme nous le disions la mise en scène est d'une qualité excellente : excellent jeu d'acteur; en particulier John Marley et Gena Rowlands, sublime comme toujours. Beaux plans, excellente gestion du mouvement que Cassavetes améliore au fur et à mesure de ses films. Bref Faces est incontestablement une oeuvre de grande qualité artistique. Le scénario est également très bon, mais moins fluide, moins abouti que le scénario d'autres films de Cassavetes tels que Husbands ou Opening Night. Faces, malgré toute sa richesse, montre encore un metteur en scène (de grand talent) qui se cherche encore. Il n'en reste pas moins un des trésors de Cassavetes à ne pas manquer!
Faces nous entraîne à nouveau dans le cinéma totalement libre de Cassavetes qui nous offre ici un portrait d'un coupla d'ages murs poussé à l'adultère. Avec ce film, Cassavetes poursuit ses expérimentations offrant à ses acteurs et à sa caméra une liberté totale, affranchi des carcans hollywoodiens. Un film qui nous montre encore que Casavetes était un réalisateur hors pair.
John Cassavettes a toujours évolué en marge du système hollywoodien.Il finançait ses longs-métrages lui-même avec l'argent gagné en tant qu'acteur.Il payait ainsi son équipe de tournage,en les faisant tourner de nuit dans son propre appartement.Un système D propice à la créativité et au développement artistique."Faces"(1968)regroupe tous les thèmes chers à Cassavettes:des hommes en crise,des femmes névrosées,des rires et des larmes autour de beuveries mémorables,des questionnements exsitentiels...Le plus original,c'est sa façon de capter l'essence de la vérité en plein vol,ses scènes commençant aux moments les plus paroxystiques,dans un brouhaha de paroles et de gestes à la volée.Ce qui destabilise le plus,ce sont les rapports entre personnages,très instables,passant d'une seconde à l'autre de la politesse à la goujaterie,de la rigolade à la colère noire.Cassavettes dissèque tout ça avec sa patience habituelle,aidé en plus par des acteurs ultra-impliqués comme sa muse Gena Rowlands(poignante)et son ami Seymour Cassel(coeur tendre).Le film est soyons honnête,peu palpitant,voire franchement barbant,mais il est difficile de reprocher grand chose à ce cinéma brut.
John Cassavetes conclut sa décennie des années 60 avec l'un de ses films les plus difficiles : "Faces" raconte en un peu plus de deux heures le délitement d'un couple bourgeois dans des soirées d'une vulgarité écœurante. Dès la séquence d'ouverture, on prend conscience du niveau d'exigence et d'attention auquel le spectateur devra se hisser, c'est-à-dire qu'il faudra lutter face au brouhaha ambiant – cris, chants, mouvements incessants – et à l'impression que chaque scène est déstructurée, improvisée, alors que comme toujours chez Cassavetes, le chaos est organisé. Le film possède une construction globale plutôt claire (une première heure où l'on suit le mari et sa relation avec Jeannie; une seconde où c'est la femme qui a le premier rôle, avec son amant Chet) mais explose sa narration à l'intérieur de ses deux grands blocs en étirant ses scènes parfois au-delà du raisonnable, mettant ainsi nos nerfs à rude épreuve, nous testant pour voir si l'on est capable de percevoir une émotion plus que jamais indirecte. Il faut pouvoir comprendre l'exaspération de spectateurs devant ce cinéma qui réclame une implication totale : en somme, il devient nécessaire de se perdre dans ce flot de gros plans et, au bord de l'épuisement, on saura reconnaître celui qui exprime le désespoir absolu, la solitude que les blagues puériles et les adresses moqueuses ne peuvent plus masquer. Dans ce monde hypocrite et abject, les personnages se cachent en faisant mine de s'amuser, en donnant l'illusion qu'il gardent en eux une part enfantine pourtant disparue depuis longtemps. Mais les dernières minutes, sublimes, faussement apaisées et totalement lucides, dévoilent enfin le caractère pathétique du couple, anéanti pour de bon.
Des images choc et des cadrages impressionnants; Mais un scénario complètement vide avec des longueurs, des rires exagérés qui n'en finissent plus et des dialogues sans intérêt. Heureusement la performance et le charme de Gena Rowlands m'ont aidé à tenir jusqu'à la fin.
Le cinéma de Cassavetes ne m'a jamais attiré des masses toutefois je me suis toujours dis qu'un jour j'essayerais peut-être ses films et je l'avais fait avec Meurtre d'un bookmaker chinois qui fut finalement une bonne surprise puis maintenant je tente le coup avec Faces ...et j'aurais du m'abstenir. Franchement je ne le sentais pas trop mais qui sait j'aurais très bien pu tomber sur un film qui me plairait (ça arrive on regarde quelque chose dont on pense être réfractaire et on découvre une perle) ; ici peu de choses m'ont plu que ce soit la façon de filmer (avec pas mal de gros plans sur les visages parfois des contre-plongées...), les personnages m'ont rapidement été indifférents et je ne me suis pas passionné pour leur sort. C'est assez long, 2 heures pour ne pas raconter grand chose, Faces n'est pas froid mais je n'ai ressenti aucune chaleur ni émotion se dégageant de ce long-métrage. Rien de fondamentalement mauvais, juste un film qui m'a laissé de marbre seul vers la fin j'ai trouvé ça légèrement plus prenant.
Je suis bien embêté, c'est mon premier Cassavetes, j'aime la mise en scène, cette image en noir et blanc, mais qu'est ce que ce film ne m'a pas intéressé et à aucun moment, du coup je ne sais pas quoi dire, je ne suis jamais rentré dans le film, mais je ne peux pas dire que ça n'est pas bien vu que j'aime la manière dont s'est filmé et le jeu des acteurs…
John Cassavetes apparait comme un spécialiste du cinéma-séquence. Pendant deux heures il nous montre avec force toute une palette de personnages souvent en gros plan et plutôt poisseux . Il faut reconnaitre que le film est éprouvant pour le spectateur suite à cette façon de filmer au plus près d'autant plus que l'on assiste à la dislocation d'un couple soumis à la médiocrité et la vulgarité de la société ( symptômes toujours d'actualité aujourd'hui ) et qui au final se retrouvera dans une impasse ...Chef d’œuvre peut être mais pas facile.