Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
SebD31
89 abonnés
553 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 20 avril 2009
Un film incroyable, relatant avec minutie le déchirement d'un couple. La mise en scène donne une grande importance au jeu des comédiens, un exercice de style brillant. Encore un chef-d'oeuvre du grand Cassavetes !
Faces mais aussi Opening night et Une femme sous influence. Cassavetes dirige d'une main de maître sa femme, Gena Rowlands, qui ne joue pas mais vit ses rôles.Elle est prodigieuse. Ne cherchez pas de l'image ou du son chez Cassavetes mais une autre vision de l'Amérique que celle d'Hollywood, bien plus profonde et authentique.Cassavetes est bien plus dramatique et angoissé qu'Altman dans sa peinture des gens. Gena, I'll never forget you.
2H10 d’élucubrations d’alcooliques aux propos assez incohérent, à l'humour enfantin, filmé en intérieur, souvent caméra au poing, seules les apparitions brèves de Gena Rowlands apportent un peu d’oxygène
Faces est un drame plutôt moyen de John Cassavetes. A l’affiche du film on retrouve des acteurs comme Gena Rowlands, Seymour Cassel ou encore John Marley…, le scénario n’est pas exceptionnel et le film ne m’a pas vraiment captivé, les personnages sont mal développés et le film manque peut être aussi d’halent, bref je mets une note de 10 / 20.
John Cassavetes est un cinéaste du conflit, sa mise en scène est physique, chaleureuse et violente. Ici, il s'interesse à son fonds de commerce: le conflit conjugual et la fuite à travers la nuit à la recherche de plaisirs aussi intenses que fugaces. Des personnages filmés au plus près, droles (quelquefois), pathétiques (souvent), le film contient des longueurs mais laisse échapper des brides de vies qui en fait sa force. La joie de vivre et la cruauté jouent une partie endiablée. Fievreux.
Faces est un film dur, cruel et ses dehors comiques contiennent une réalité beaucoup plus saumâtre. La manière de filmer au plus près du visage nous ferait presque suffoquer. Malheureusement, cette chute progressive s'axe sur des personnages que l'on méprise au plus profond de nous-mêmes, ainsi nous n'interagissons pas avec le film, nous restons extérieurs sans jamais éprouver une once de compassion. Mais Faces reste indéniablement un grand film du septième art.
Cassavetes déstabilise, bouscule, dérange, insupporte, intrigue, émerveille, moque, aime et créer dans Faces. Tout ça à la fois. Difficile de dire si on a aimé ou non Faces. Un récit décousu, sans intérêt ni originalité apparentes. Pourtant, derrière tout ça on a une réflexion sur notre propre nature en tant qu'être tiraillé entre sentiments et pulsions. Cassavetes filme un moment de vie qui contient une infinité de moment de vie. Ajouter à ça, des plans à couper le souffle et une mise en scène magistrale. Des gros plans sublimes qui nous hantent encore longtemps.
Autopsie de la déliquescence d’un couple de quinquas par John Cassavetes, un drame existentiel désenchanté, magnifié, en dépit de quelques longueurs, par une mise en scène avec caméra immersive en mouvement, et une direction d’acteur folles.
Dans 'Faces', le désir ne naît que de la rivalité, dans une configuration triangulaire ; mais aussitôt qu'il a culminé, il s'évapore, et les conventions sociales - rires forcés, blagues et enfantillages - reprennent le dessus. 'Faces' est parfois éreintant, car il ne donne presque qu'à voir ces conventions sociales, ces rictus inquiétants filmés en gros plan, ne laissant percer le sérieux derrière les masques qu'à de très rares moments jusqu'au dénouement final. Il faut donc être patient pour voir le film dévoiler son sens profond, en même temps que se révèle son centre moral. Ce n'est pas Dickie comme attendu, mais plutôt Maria (excellente Lynn Carlin) et Chet voire, dans une certaine mesure, Jeannie. Le dernier tiers est brillant.
Pfff dur de noter un tel film ... pour commencer je tiens a prévenir les fans qu'il ne s'agit pas du meilleur Cassavetes et déconseille surtout au non-initiés de commencer par celui-ci, sous peine d'être dégouté de Cassavetes à jamais. Après c'est quitte ou double, on peut aussi tombé amoureux de ce film, d'où la difficulté à faire une critique sensée. Faces c'est donc des visages en noir et blanc très souvent filmé en gros plan (rien à redire sur l'idée et la manière de le réaliser), je dirai que l'on happé par Gena Rowland et les seconds rôle le temps de 20 minutes, une demi heure maximum. Les visages sont expressifs au possible (Gena Rowland en tête), drôle, perdue, coléreux, aimant, violent, sensuel, il y a un large panel de sentiment à l'écran. L'état d'ébriété général aidant beaucoup, comme souvent dans les films de Cassavetes. Mais si j'ai vu le film jusqu'au bout c'est par passion pour Rowland et Cassavetes car pour ne pas vous mentir l'affaire est réglé en une heure ici. Pour le reste c'est une dernière heure tout en longueur (bien plus que la première). si la mise en scène et le jeux des acteurs est à garder du début à la fin, il s'agit d'un film un peu trop intellectuel et/ou personnel. Et clairement à la fin on en sort bien frustré car on attend beaucoup plus de Cassavetes mais aussi du cinéma en général ... Avec à la fin un homme qui frappe une femme pour la ré-animé ou pas, c'est une scène incompréhensible et clairement la scène de trop pour ma part. Réalisé entre Shadows et Une femme sous influence, deux de ses chefs d'oeuvre, Cassavetes est en pleine transition ou en plein génie à vous de juger ...
J"ai découvert le cinéma de Cassavetes par ce film et je n'en suis jamais sorti. Tout y est fascinant: Les acteurs sont dirigés comme une session de jazz , c'est-à-dire sans répétition, ni "numéro d'acteurs" individuel et boursouflé, la caméra n'est pas là pour nous expliquer quoique ce soit et la sensualité est omniprésente comme dans certains Truffaut. L'amour de Cassavetes pour le cinéma est ici comme ailleurs patent. Un très grand film.
Faces : ici les masques tombent. Cassavetes, par sa mise en image et sa direction d'acteurs atteint un niveau de vérité extrême, les émotions sont révélées de façon presque impudique, sans aucune complaisance. On ressort KO.
2 heures de gros rires forcés et de gros plans sur des regards perdus. Je l'ai regardé pour ne pas mourir sans avoir vu un Cassavetes. Tous ces animaux grimaçant dans le vide. Ce film était sans doute subversif à sa sortie maintenant il est juste barbant.
Un film intello médiocre. Ce ne sont que des scènes de beuveries (qui comptaient beaucoup dans la vie du réalisateur, on le sait) et une suite de dialogues sans intérêt et sans signification au milieu d'éclats de rire. Est-ce une apologie de l'alcoolisme? Les acteurs sont bons, mais il n'y a pas de scénario, pas de fil conducteur, pas de réflexion philosophique. Pourtant, le film a été fait, refait et a bénéficié d'un laps de temps long avec des comédiens qui s'y sont investis bénévolement en y mettant toutes leurs tripes. Mais c'est très décevant avec un final plus dramatique qui donne quelques lueurs à ce très long film en noir et blanc dont l'intérêt m'échappe complètement.