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    L'Enfance nue
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    3,9
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    41 critiques spectateurs

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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 458 abonnés 4 467 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mai 2016
    Premier long-métrage pour Maurice Pialat, qui signe aussi probablement ici un de ses meilleurs films. C’est l’un des rares pour le coup que je n’avais jamais vu, et je le conseillerai donc, car il est vrai que c’est loin d’être son plus célèbre.
    Sans atteindre la perfection formelle et mystique de Sous le soleil de Satan, L’Enfance nue dans un registre plus intimiste est nettement meilleur que l’encensé A nos amours. Pour le coup Pialat parvient vraiment à saisir l’authenticité, le réalisme, et c’est un de ses rares films où j’ai réellement eu cette impression, avec des acteurs au top. Honnêtement le recours aux amateurs dans le cinéma de Pialat c’est en général un ratage, car à vouloir faire naturel on sent clairement que ça sonne faux, mais là non. Le couple âgé est remarquable d’authenticité, le jeune garçon qui joue François est très doué, il trouve le ton juste, le juste milieu, ne verse jamais dans l’excès gratuit, et il y a quelques seconds rôles (notamment la mémé) mémorables. Franchement on sent que c’est réaliste, franc, authentique, et à ce niveau c’est clairement la plus belle réussite de Pialat.
    L’histoire est certes un poil haché, typique de Pialat, mais finalement on s’en moque un peu. Finalement le propos du film n’en souffre pas vraiment, et surtout Pialat arrive à faire ressortir les qualités de son cinéma sur les défauts. Plein de superbes scènes, on sent toujours poindre le réalisme et surtout en récupérant tant le beau et le moins beau, le rire et la tristesse, le réalisateur donne à voir le vrai qui n’est jamais tout gris ou tout noir (et c’est là un souci dans plusieurs de ses films). C’est authentique, frais, parfois poétique, et c’est en plus très ancré dans son époque ce qui dote le film d’une agréable tonalité mélancolique. C’est un film d’enfance, et je pense que tout le monde, sans avoir eu le parcours du héros reconnaitra un peu des moments de sa jeunesse.
    Sur la forme c’est très bien. Pialat propose toujours une mise en scène très posée, mais autant certaine fois ça confère un hermétisme terrible à son cinéma, ici il choisit les bons cadrages, et, pour reprendre une remarque d’un autre critique, la bonne distance. C’est vrai que c’est une sensation très perceptible. Par ailleurs Pialat ne surjoue pas l’ambiance grise et morose, et le film prend tout à coup plus d’authenticité, on n’a pas cette impression parfois très désagréable d’un cinéma vrai artificiel ! Pas de bande son comme souvent chez le réalisateur.
    Pour ma part L’Enfance nue à sut me séduire, et pour être très franc je crois que jamais plus par la suite Pialat n’a su saisir le vrai avec autant de finesse, et surtout ce petit grain de magie et de poésie. Pialat traite d’un sujet grave, mais sans jamais céder à l’excès, et surtout au réalisme en carton-pâte si pénible dans A nos amours ou même La Gueule ouverte à l’occasion de plusieurs scènes. 4
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 janvier 2016
    Un film sensible et émouvant sous des dehors objectifs. Au-delà du sujet bouleversant des enfants de l'Assistance publique, traité parfois comme un docu-fiction, le cinéaste emploie des comédiens (amateurs ?) et des décors qui aujourd'hui nous plongent sans apprêt dans un monde ouvrier simple et honnête, dans une cité minière du Nord de la fin des années 60. Une leçon de vie donnée avec une apparente distance.
    Jonathan M
    Jonathan M

    136 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 mars 2015
    En 2011, il y a "Tomboy" de Céline Sciamma. En 1968, il y a "L'enfance nue" de Maurice Pialat. Pourquoi ce parallèle? La justesse dont l'enfance est abordée. Le portrait d'enfants en marge, déjà, d'un environnement qui ne leur convient pas. Le récit docu/fiction apporte une spontanéité dans les dialogues. Cru, intime et progressif, le personnage central fédère l'idée de la rébellion. On apprécie aussi le rôle des deux femmes des foyers dans lequel il évolue. Pas des seconds rôles banales, mais deux femmes aux caractères mordants et qui savent mener les reines. Le réalisateur leur offre deux monologues d'envergure. Tout autant que son premier film, qui est une franche réussite.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 janvier 2015
    a vie ou le cinéma ? Maurice Pialat aurait certainement répondu la vie au cinéma. Cette absolue recherche d’une retranscription de la réalité à l’écran fut l’éternelle conviction de Pialat. Un réalisateur naturaliste comme pourrait l’être aujourd’hui un Abdellatif Kéchiche (La Vie d’Adèle). En 1968, Pialat réalise son premier long-métrage L’Enfance Nue, produit par Claude Berri et Truffaut. Très loin de la poésie des 400 Coups, le film se veut encore plus sombre. François un jeune orphelin est placé de famille d’accueil en famille d’accueil, de la France de la ville à la France de la campagne. Nous suivons quelques temps de la vie du garçon. Assez déprimant mais rempli d’humanité, les situations s’enchainent dans une ambiance très grise, pour y remédier, la magie de l’enfance, de la vieillesse et de la famille prennent le dessus des émotions. Le tyran qu’a été Pialat les filme avec amour et sensibilité. Il met le tout en scène à l’image de cette France d’antan, froidement et classiquement. Aucune fantaisie cinématographique n’est permise, un parti pris qui finalement ne rebute pas car profondément dans l’esprit du long-métrage. Plein d’humanité, de sensibilité et d’amour le film de Pialat prend aux tripes, nous retourne le cœur. Le pari est donc réussi, il filme la vie. Martin, Le Frisson de la Pellicule.
     Kurosawa
    Kurosawa

    593 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 décembre 2014
    En dépit de quelques défauts de montage, et donc de rythme, il faut reconnaître le talent de Maurice Pialat dans ce premier long-métrage prometteur. Une caméra souvent fixe toujours à bonne distance et des mouvements simples et d'une précision redoutable pour traiter un sujet extrêmement sensible. L'intelligence du cinéaste est de délaisser tout jugement de la situation ou d'une partie des personnages pour simplement observer. Etudier chaque geste, qu'il soit prosaïque ou complexe, utile ou non pour la progression du récit, c'est le programme de Pialat. Au final, malgré un intérêt inégal dans les scènes proposées, on ressort du film avec des questions à discuter. En effet, la force de l'engagement social et humain de "L'Enfance nue" est incontestable et ne peut laisser insensible.
    Gabith_Whyborn
    Gabith_Whyborn

    39 abonnés 842 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 janvier 2014
    "L'Enfance nue" m'a fasciné par sa simplicité et son réalisme. J'ai totalement accroché, c'est le premier film que j'ai vu de Maurice Pialat et ça m'a donné vraiment envie de découvrir ses autres films!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 27 novembre 2013
    Pour son premier film Pialat parle des enfants maltraité...
    Essaie globalement transformé pour Maurice Pialat les acteurs sont bon comme tous le reste du film mais la fin nous laisse sur notre faim
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 novembre 2013
    un chef d'oeuvre absolu comme tous les films de pialat ,
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    274 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 septembre 2013
    C'est un peu Les 400 coups, bruts de décoffrage. Sans la beauté des images, sans la musique mélancolique, sans la qualité littéraire des dialogues. Pialat filme une réalité plus crue, sans artifice de mise en scène, sans recherche symbolique. À la fois proche et loin du film de Truffaut qui produit d'ailleurs ce long-métrage avec Berri et quelques autres.
    Le cinéma de Pialat, c'est la vie comme elle vient. "C'est la vérité du moment où l'on tourne", disait-il. Justesse et authenticité. Derrière la dureté de l'histoire (manque d'amour, blessures de l'enfance...) et l'extrême sobriété, pour ne pas dire aridité, de la forme, on ressent le cri de colère étouffé du réalisateur. Le film n'en est que plus fort et comporte des moments d'émotion intenses, notamment lors des scènes avec "mémère la vieille", qui touchent au coeur.
    Le titre initialement choisi était "La Peau dure".
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    148 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 avril 2013
    Je démarre donc la filmographie de Maurice Pialat par son premier long-métrage qui me pousse déjà à en voir d'autres. L'Enfance nue est un film dur, austère, qui va droit à l'essentiel sans aucun artifice. En quelque sorte, le cinéaste filme la réalité, la vie. C'est cela qui m'a séduit plus particulièrement, Pialat pose sa caméra dans un département modeste (mon Pas-de-Calais natal) pour y filmer le quotidien d'un jeune garçon turbulent abandonné par sa famille et trimbalé de foyer en foyer. La comparaison avec les 400 coups est assez inévitable vu le sujet même si beaucoup de choses opposent ces deux films. Là où Doinel a bon fond, le jeune François de l'Enfance nue est plus agressif, plus méchant même si il fait preuve de bonté par instants bien que sa nature instable reprenne souvent le dessus. Là où Truffaut se permet d'être plus "cinématographique" avec des séquences moins réalistes, Pialat lui préfère filmer la vérité brute. C'est cette austérité qui me bloque un peu mais elle est reste parfaitement cohérente avec le propos du film.

    Budget dérisoire et volonté de réalisme oblige, les acteurs du film sont majoritairement amateurs. Si bien sûr cela laisse quelques approximations dans l'interprétation, j'adhère au parti pris qui donne un réel cachet au film. Le jeune interprète de François se débrouille très bien d'ailleurs. De manière générale j'ai aimé la diction imparfaite des personnages, ça respirait l'authenticité. Ça m'a beaucoup fait penser à du Dumont d'ailleurs, Pialat étant sûrement une source d'inspiration pour le cinéaste nordiste. Puis entendre parler d'Arras (ma ville natale) et d'Hénin-Beaumont au cinéma c'est quand même quelque chose qui me plait particulièrement, même si 23 ans séparent la sortie du film de ma naissance je me sentais concerné par ce qui se passait à l'écran.
    La narration manque un peu de liant à mon sens, le montage étant assez brutal. Mais la mise en scène (ou au contraire l'absence de mise en scène?) rattrape cela. Pialat n'hésite pas à allonger ses séquences, laissant vivre ses personnages. Il y a une réelle intelligence d'auteur, une vision sans fards de la vie qui percute.

    Le passage chez le couple de vieux m'a beaucoup plu. La complicité que noue François avec "Mémère-la-vieille" est particulièrement touchante. Ces vieilles personnes me rappellent tellement la gentillesse des quelques-unes que j'ai pu rencontrer plus jeune. Et dans ce cadre paisible, le jeune François continue de bouillonner. On ne sait pas pourquoi, Pialat a l'intelligence de ne jamais expliciter la scène. Il laisse l'image parler, comme un retour aux sources, aux origines du cinéma. Des séquences comme celles du chat ou de l'autoroute sont cruelles, les passages avec Mémère-la-vieille sont très tendres, la majorité du film est rude. Je sens que Pialat n'est pas un mec qui fait des concessions et qui te lâche de la poudre aux yeux à tire-larigot. La justesse de ce film me laisse penser que ce cinéaste me plaira beaucoup. En tout cas j'aime beaucoup son Enfance nue, une oeuvre forte et intelligente.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 mars 2013
    Un film avant tout ennuyeux, plat, sans scénario. A éviter, sauf si c'est pour servir de berceuse.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 juin 2011
    Beau film attachant , relatant bien l'enfance de Maurice Pialat ; une enfance " nue " .
    DenbroughX
    DenbroughX

    57 abonnés 314 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2011
    L'un des permiers long-métrage connu du grand réalisateur français Maurice Pialat, et égalemment l'une de ses plus belles perles. Avec "l'enfance nue", Pialat affichait déjà sont grand talent pour la mise en scène ainsi que son habileté et sa grande maitrise de l'écriture, une réalisation plate, simple, faisant s'enchainer de longs plans sans aucune fioriture afin de progresser de manière sobre et efficace dans l'histoire. Une histoire qui se déroule d'ailleurs dans la même idée, précise et minutieuse, sans étalage et sans surplus, avec des personnages qui n'en font jamais de trop et qui donne l'impression que leurs acteurs ont été dirigés de manière rude et draconienne. Et pourtant, ces derniers semble en gagner d'avantage en profondeur, et paraisse être étudié plus scrupuleusement avec cette méthode, puisque cela leur donne un coté très réaliste, dans le sens de l'histoire elle-même. Un récit d'un réalisme implaccable et assez inquiétant donc, mais aussi parfois très frustrant, puisque ce que l'on attend du jeune François, le personnage princpal, n'égale jamais la hauteur de nos éspèrances, et pourtant l'on est captivé et impressionné par cette petite frappe, interprété de manière solide, sobre et remarquable par le jeune Michel Tarrazon, qui franchit l'infranchissable seulement à la fin de l'oeuvre, nous ayant tenu en haleine tout le long du film, un procédé volontaire je pense, que Pialat semble beaucoup affectionné. Un film très captivant donc, sur un sujet des plus intéressant, avec d'excellents acteurs, pour la plupart malheuresement méconnus.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 14 janvier 2011
    Film assez méconnu sur le thème varié des problèmes de la jeunesse "actuelle" (de la fin des années 60 pour lui), L'Enfance nue fait entrer Maurice Pialat très sobrement dans l'univers du cinéma. En effet, ce "premier long" a tout ou presque d'un "film d'auteur" : simple, avec des plans longs, un jeu d'acteur très réaliste (et même ici très convaincant) pour une histoire jolie qui se pose sur les émotions, dans un cadre qui ne perd pas de temps en fioritures. Tout comme le film en lui-même, donc, très simplissime, sans aucun excès, que ce soit pour l'histoire elle-même ou pour les prestations des acteurs. Et comme je le disais, elles sont vraiment belles ici, surtout pour ce qui est du couple d'âge respectable qui s'occupe de François, le personnage principal. Pour ce qui est des autres personnages, peu nombreux, leurs interprètes sont également très remarquables, ainsi que pour le petit François, qui loin d'égaler les autres (sauf pour son demi-frère, qui s'en tire bien sans être réellement indispensable) ne s'en tire pas trop mal. Hélas, ce dernier tombe malgré tout dans le stéréotype de la tête à claques qui n'obéit jamais et fait bien trop de bêtises pour que ce soit vraiment amusant. Et il n'est pas très très attachant. Le jeune acteur est assez fade dans ce rôle malgré quelques bons moments (je suis conscient que ce jugement est assez dur pour d'autres spectateurs qui défendront sûrement le jeune âge de l'acteur, mais ayant le rôle principal, il est normal d'attendre de lui une jolie prestation, qui est ici plus agaçante que touchante). La mise en scène ne sert pas de manière très spéciale l'histoire, qui elle est en revanche très intéressante. Mais malheureusement, les scènes sont tellement longues que le film devient rapidement ennuyeux et vain, bien qu'il y ait quelque chose de "joli" qui en ressorte. Malgré cette beauté assez subjective, L'Enfance nue donc est loin, loin d'être captivante, ce qui est plutôt désagréable pour moins d'1 heure 30 de bons sentiments.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 juillet 2010
    Un film touchant où le réalisateur arrive totalement à ce faire oublier, ce qui donne une impression de réalisme étonnante. Le spectateur est ici plongé comme une tierce personne dans les petits problèmes et les bonheurs simples d'un enfant de dix ans abandonné par ses parents et qui souffre d'un manque de considération de la part du monde adulte.
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