Derniers Avis sur Le Fantôme de l'Opéra

Un budget confortable pour Dario Argento qui se voit à travers la jolie direction artistique, les costumes soignés et la figuration importante des scènes musicales mais LE FANTOME DE L'OPERA souffre aussi d'un scénario décousu, de son hésitation entre plusieurs genres (comédie? drame? romance? film musical? film d'horreur?) et de la prestation faiblarde de Julian Sands. Un film bancal qui ne prend que par intermittences, bien moins soufflant que son pervers OPERA tourné dix ans plus tôt, mais le talent pictural d'Argento se voit toujours à l'occasion de quelques jolies scènes souterraines, quand il filme sa fille Asia seule à l'écran éclairée à la bougie façon Georges de la Tour.

Pourquoi pas la note minimale ? Parce que ce navet übercosmique est si déglingué et malade qu'on en finit par rire. Entre les choix artistiques minables (le fantôme n'est donc pas défiguré, c'est comme si Star Wars se déroulait entièrement en 1957 à Claye-Souilly), la mise en scène inexistante (le faux-raccord de l'ultime plan, c'est du bonheur), la vulgarité crasse et triste du tout (et Asia Argento qui se fait encore une fois hmpffffer dans un film........ Freud aurait beaucoup à dire sur cette famille), les personnages plus caricaturaux qu'un discours de 1er ministre (CARLOTTA !!! LE DÉRATISEUR !!!), les délires saugrenus d'un scénariste qui à un moment, entre le XIII et le XIVème Ricard, a cru que le réalisateur comprendrait le discours sous-jacent ( spoiler: la tapette
), ce film n'est qu'un immense bonheur pour qui aime les atroces accidents ferroviaires. Au milieu, Ennio Morricone distille son talent comme les violonistes du Titanic se forçaient à sourire. Un très grand moment de déchéance cinématographique. Tous ceux qui ont craché sur la version de Dwight Little ont mis 4 mois à déglutir leur salive, mie de pain comprise.

"Vous ne chanterez pas ce soir... si vous tenez à vos énormes mamelons". Ah bah oui, forcément, ce genre de réplique annonce tout de suite la couleur, surtout dans une V.F. désastreuse ! Mais c'est sans surprise que nous retrouvons un Dario Argento fatigué et sans inspiration, nous livrant un film (très) proche du nanar, avec cette énième adaptation du "Fantôme de l'Opéra", cette fois italienne donc, sortie en 1998. Sans surprise effectivement puisque la carrière d'Argento après les années 80 est plutôt catastrophique, mis-à-part quelques rares exceptions. Je précise que je n'ai pas lu l’œuvre originale dont le film en est l'adaptation mais c'est en tout cas ici l'histoire d'un "fantôme", ou plus précisément d'un détraqué, qui hante les murs de l'Opéra Garnier. Le film ne commence pourtant pas trop mal, l'histoire est assez accrocheuse mais elle se dégrade par la suite assez vite. L'ambiance angoissante installée dès le début se transforme petit à petit en terrain comique, tellement le tout est mal géré. Je veux dire par là que nous ne nous retrouvons plus ce qui faisait la force dans les premiers films d'Argento et les métaphores qui les composaient. Ici, on se croirait plutôt devant un DTV ou un film amateur dans lequel le style du réalisateur serait complètement passé à la trappe. La caméra d'Argento n'est en effet à aucun moment inspirée, la majorité des plans est assez insipide et même la fameuse scène de la chute du lustre tombe dans un certain comique. Alors, certes, le film appuie quelques fois sur un aspect humour noir, mais la majorité des scènes drôles sont involontaires, ce qui fait tomber le film dans du nanar de bas étage. On retrouve également des scènes gores ça et là mais les effets spéciaux foireux décrédibilisent complètement ces scènes. L'histoire est également mal gérée et mal écrite, nous avons de nombreuses scènes longues et inutiles et les dialogues sont bien souvent insipides. Les acteurs sont de plus constamment en surjeu, Asia Argento jouant aussi bien que son père est inspiré à la réalisation. La V.F. ratée n'arrangeant rien, on se retrouve alors devant un jeu d'acteur frôlant, une nouvelle fois, l'amateurisme. Cette version italienne du "Fantôme de l'Opéra" est donc bien mauvaise, tout simplement !

Cette adaptation fait tellement outrage par ses trahisons au chef d'oeuvre de Gaston Leroux qu'elle en devient imbuvable. L'intrigue est aussi ridicule qu'ennuyeuse, les acteurs pitoyables, les effets spéciaux hideux, la photographie d'un kitsch absolue. La déception l'emporte inévitablement. Sérieux, je ne comprend toujours pas comment Dario Argento ait pu descendre aussi bas en réalisant cette daube.

Les films d'Argento père se divisent en deux catégories distinctes: les franches réussites et les pitoyables navets, ceux ou on se demande quelle moquette il a fumé en premier en arrivant chez Saint Maclou. Le Fantôme de l'Opéra se placerait entre les deux: ni une réussite ni un ratage, juste un petit film d'horreur sans prétention aucune mais qui tient en haleine son spectateur, notamment grâce à une mise en scène dynamique, des truculents seconds rôles, des décors qui nous emportent avec eux dans ce monde mystérieux des sous-sols du vieux Paris, et le charme indéniable d'Asia, plus beau chef d'oeuvre de son père. Le roman de Leroux en prend pourtant sérieusement pour son grade: point de fantôme ici, mais un bébé abandonné et élevé par des rats! (ce n'est pas un spoiler puisqu'il s'agit de la scène d'ouverture du film) Le spectateur hésite une nouvelle fois à quitter la salle lorsqu'il s'aperçoit que le bébé en question devenu adulte est joué par le très cheap Julian Sands (que je salue au passage, c'est lui qui m'a servi au mac Do l'autre jour. Sérieux il est devenu quoi lui?). A signaler aussi les scènes gore ratées qui font plus rire que peur, et quelques moment volontairement comiques qui nous font passer tout de même un bon moment.

Le Fantôme de l’Opéra version Argento est un film assez déconcertant. Par certains aspects il donne vraiment envie de l’aimer, et puis par d’autres on sent que le réalisateur a énormément de mal à vivre avec son époque, et dès qu’il « ose », on se retrouve avec du très lourd dans la nanardise.
Il y a de vraies bonnes choses. Déjà une très bonne bande son, signée par un compositeur bien connu, et qui est un ravissement à entendre, bien qu’on aurait aimé l’entendre encore davantage.
On peut aussi souligner, compte tenu d’un budget limité, des décors appréciables, bien que pas exceptionnels, et une photographie de qualité jouant fort bien des contrastes entre chaleur et froideur, là-dessus il n’y a pas grand-chose à redire, c’est efficace.
Enfin on pourra aussi souligner des effets horrifiques bien faits, quoiqu’utilisés souvent n’importe comment. En effet, c’est déjà un problème, et pas des moindres, Argento utilise son gore de façon complétement incongrue. Les effets sont bons dans l’ensemble, mais on sent que le réalisateur n’a pas trop su comment les introduire, et au mieux ils sont gratuits, au pire ils sont risibles tant ils arrivent aux pires moments et sentent la grandiloquence à plein nez.
La mise en scène d’Argento n’arrange pas vraiment les choses. Se voulant très explicite, très démonstratif, il en oublie de trop les émotions, les sentiments, et délaisse parfois même l’ambiance, son point fort, s’attardant sur de menus détails pas très passionnants. On sent que le réalisateur voulait un film moite, avec du sang, de la chair, et après tout c’est son droit, mais il faut une mise en scène irréprochable pour cela pour échapper au racolage, et Argento n’est pas en pleine possession de son talent ici.
Le casting n’est pas déplaisant, et aurait pu être accrocheur. Asia Argento est correcte bien qu’en léger surjeu, comme souvent chez elle, Julian Sands était un bon choix pour le fantôme mais son personnage manque de relief et de consistance. Pour le reste il y a quelques seconds rôles haut en couleur qui pimentent agréablement l’ensemble, en particulier la très expensive Nadia Rinaldi. Je dirai que les acteurs font le travail, mais que les personnages manquent sérieusement d’écriture et de relief.
Enfin le scénario est un souci. Blindé de scènes aux limites du ridicule (les chasseurs de rats), le métrage se disperse beaucoup trop en séquences anecdotiques balourdes, et s’éloigne de son propos principal trop laissé de côté. Le film ne manque pas de gore et de sexe, mais peu d’émotion, peu de tension, le film ressemble davantage à une orgie romaine par moment qu’à un film fantastique dont la base reste quand même l’amour. De bons moments (et il y en a, faut pas se mentir) ne parviennent pas vraiment à faire passer l’impression d’assister à un spectacle très décousu en terme de qualité.
Enfin je dirai un mot quand même de quelques effets visuels pour les extérieurs pas terrible.
En conclusion cette vision du Fantôme de l’opéra conserve des arguments, mais pas assez pour s’élever à la moyenne. Pas vraiment pénible à suivre, mais il y a trop de balourdise pour emporter le morceau. 2.

Un film d épouvante italien ça a été une première pour moi. L histoire d amour entre le fantôme et la doublure de la chanteuse d opéra elle même déjà dans une histoire... bon un petit peu de sentiments. Les acteurs choisi son correct mais sans plus, le scénario simplet et les images pas franchement de très bonne qualité. Pour résumer un film sans véritable intérêt pour moi qui n est pas su me plonger dedans à un seul instant.

un fade remake du "Fantôme de l'opéra" (1914), bien joué certes, mais au scénario squelettique;

le meilleur film de Dario Argento tout simplement ! sublime réadaptation du classique du film fantastique dans années 1910!

Fantôme de l'Opéra avait ses chances: Asia Argento, Dario à la réalisation, de très beaux décors, costumes... Malheureusement le fantôme est une catastrophe, un pseudo-Don Juan digne des années 80. Il faut apprendre de ses erreurs Argento

Jusqu'à la moitié du film j'aurai mis la moyenne, ensuite Dario montre ses limites et le casting masculin des acteurs principaux n'arrange rien.

Tout partait plutôt bien avec un subtil mélange forces du mal, horreur gothique et romantisme. Le cadre sublime de l'opéra Garnier, le personnage légendaire du fantôme et la direction artistique mêlaient à la perfection l'univers dérangé d'Argento et cette histoire légendaire. Tout jusqu'au revirement de Christine et la colère du fantôme où tout n'est plus très bien joué et souffre de grossièretés criardes dans l'interprétation. Un personnage du baron également peu crédible et charismatique qui n'arrive pas à convaincre l'amour que Christine lui porte.

Il y avait tout là-dedans pour faire un chef d'œuvre version gore : une histoire éprouvée, des décors gothiques, des personnages secondaires intéressants et bien campés, (on remarquera à ce propos que Carlotta à le courage de chanter malgré les menaces du fantôme) des extraits d'airs d'opéra bien choisi, de l'humour, de la dérision, quelques vannes contre Edgard Degas, une machine infernale… et surtout la, présence assez fabuleuse d'Asia Argento. Oui mais voilà, j'ignore comment a été composé le casting, mais force est de constater que l'acteur qui tient le rôle de Raoul est mauvais et que celui qui tient le rôle du fantôme est d'une nullité à peine croyable. Alors évidemment ces deux erreurs de casting plombent le film et c'est vraiment dommage.

Un film sans grand intérêt. On dirait un vulgaire film d'horreur des années 70. Les effets visuels sont assez moyens et les effets sonores simplement nuls à en rire. J'ai l'impression de retrouver les bruits de coup de couteau ajoutés grossièrement tels ceux issus de Counter Strike... Finalement c'est parce qu'il se rapproche du nanard qu'on pourrait le regarder en riant. La peur et l'angoisse sont inexistantes. Le gore restant est assez simplet. Reste les costumes.

Après bien des adaptations, c’est au tour de Dario Argento de nous donner sa vision du chef d’œuvre de Gaston Leroux. Et on peut dire que le résultat n’est pas jojo. Non mais sérieusement, qui a eu l’idée d’engager Julian Sands pour jouer le rôle du fantôme? Ce mec a le charisme d’un lévrier afghan (et le physique aussi…). Pour un rôle principal c’est un peu embêtant. Le scénario n’a ni queue ni tête et comporte son lot de scènes ridicules (la machine à dératiser…). Seule la présence de la sublime Asia Argento, qui cristallise toute la tension sexuelle de l’œuvre, justifie le visionnage de cette série B sans ambition.