Au cours de la 38e édition des Guldbagge, équivalent de nos César, Lilya 4-ever a remporté cinq trophées dans les catégories : Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur scénario, Meilleure actrice et Meilleure photographie.
Lilya 4-ever a été sélectionné dans la section "Contre-courant" de la 59ème Mostra de Venise en 2002.
Lukas Moodysson définit Lilya 4-ever de la manière suivante : "C'est un film sur l'envie de partir et de tout quitter. Un film sur l'abandon. Un film sur les gens riches qui pensent que tout s'achète et sur les pauvres qui doivent vendre tout ce qu'ils ont. Un film sur ce qui se passe loin de chez nous ou tout près de chez moi (...), un film sur le découragement, sur la mort, sur une amitié éternelle, sur une flamme qui refuse de s'éteindre."
Lukas Moodysson a rencontré près de mille enfants pour les deux rôles principaux, à Moscou, Saint-Petersbourg et Tallinn, avant de choisir Oksana Akinshina et Artiom Bogucharskij.
Comme pour Fucking Amal, le premier long métrage de Lukas Moodysson, les personnages principaux de Lilya 4-ever sont des adolescents. D'autres similitudes sont présentes dans les deux films, le réalisateur s'explique : "Il y a le même souci de continuité dans mes films. Je ne les imagine pas comme des oeuvres séparées : je les écris, j'évolue avec eux et ils s'inscrivent dans une suite logique. Certains thèmes abordés dans l'un sont développés dans le suivant. On retrouve aussi certains décors ou encore certaines situations d'un film à l'autre. Comme le pont au-dessus de l'autoroute dans Lilya 4-ever, qui évoque celui d'une scène de Fucking Amal."
La musique occupe une place centrale dans le film. Lukas Moodysson confie : "J'aime être attentif aux sons et à la musique des lieux où l'on tourne. C'est ainsi que j'ai choisi le groupe Rammstein dont on trouve le nom tagué sur les murs des grandes villes de l'Est. C'est une musique qui en dit long sur le caractère destructeur mais aussi sur l'énergie et la force des gens de là-bas."
Lilya 4-ever a principalement été tourné dans une cité HLM, près de Tallinn, en Estonie, dans le quartier russophone de Paldiski, non loin d'une base de sous-marins soviétiques abandonnée.