Polar mineur mais sympathique qui porte bien son titre, puisqu'il parle d'un trio de malfrats dans la dèche et aussi efficaces que des pieds nickelés. Lanvin sobre, Cornilac qui surjoue et Gamblin qui domine les débats. Peu d'action mais des dialogues agréables.
La semaine qui arrive s'annonce déterminante pour trois petits malfrats parisiens. Il y a Jacques, tout juste sorti de prison et bien décidé à raccrocher; il y a Francis, balançant entre ses petits trafics et sa nouvelle passion pour le théatre; enfin, Didier, fambeur et impétueux, semble le moins disposé à renoncer à son existence de voyou et de rmiste. Ensemble ou séparément, Sam Karmann observe ses personnages vivant au jour le jour, sans réelle perspective et dont il fait des portraits d'autant plus convaincants que Lanvin, Gamblin et Cornillac font une composition sympathique et juste. Mi-étude de moeurs, autour du point de ralliement qu'est le bistrot d'un ancien taulard, mi-comédie de caractères, le film de Karmann se nourrit de petites péripéties sentimentales, psychologiques ou policières qui ont en commun de décider, peut-être, du sort et de l'avenir des uns et des autres. Cette tranche de vie de trois paumés -entourés de seconds rôles intéressants- forme une comédie vivante où la fantaisie, née de comportements et d'attitudes pas toujours exemplaires ou responsables, se mèle à la pointe d'amertume qu'introduit l'échec global de ces personnages souvent désemparés.
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3,0
Publiée le 14 octobre 2020
Jean Gabin a été libéré de prison un matin et est rentré chez lui en bus. Quand il y arrive il est stupéfait de voir des immeubles de grande hauteur tout autour de lui. Les choses ont tellement changé pendant son absence (Mélodie en sous-sol 1963). Henri Verneuil était un metteur en scène qui a su nous faire prendre conscience des changements en cours dans ses personnages. Sam Karmann de son côté met ses acteurs à l'épreuve sans se soucier des détails. Il suffit de regarder à quel point la scène où Etienne Chicot montre les bijoux à Jacques Gamblin est maladroite. Un Melville, un Becker ou un Corneau auraient su créer plus d'intérêt pour le spectateur. L'histoire est portée par les acteurs et quelle belle équipe ils sont. Gérard Lanvin en tant que prisonnier qui vient d'être libéré, Jacques Gamblin en tant qu'acteur en herbe se dirigeant vers l'âge mûr et Clovis Cornillac en tant qu'escroc le plus impulsif et autodestructeur depuis des siècles sont tous super à regarder. Un remake qui mérite trois étoiles...
Depuis "Kennedy et moi", je suis un fan du réalisateur Sam Karmann et je dois dire qu'avec son deuxième film "A La Petite Semaine", il ne me déçoit pas. On assiste à une belle peinture du milieu de la petite délinquance. Chapeau à l'interprétation et plus particulièrement (les autres acteurs sont formidables mais déjà reconnus) au très prometteur Clovis Cornillac ... Il joue son rôle de "naze" à la perfection ! Un film qui mérite d'être vu et qui permet de passer un bon moment sans se prendre trop la tête. Deux petits clins d'oeil sympathiques pour finir : la présence de l'acteur Sam Karmann dans tous les films qu'il réalise (comme, avant lui, Alfred Hitchcock ou M. Night Shyamalan) et la présence du DVD de "Kennedy et moi" dans une scène du vidéo-club de "A La Petite Semaine".
Le réalisateur filme à contre courant des malfrats de haut vol des gens un peu paumés qui se croient des durs et se révèlent plus fragiles qu’ils ne pensaient. On a au final un film sur l’amitié au-delà des aléas de la vie.
"A la petite semaine" est un petit téléfilm peu ambitieux sur 3 ex-taulards cherchant à survivre. Déjà, le démarrage est plus que poussif, macho et extrêmement bavard, ensuite les 3 portraits dépeints ici sont très inégaux. Seul Francis m'a convaincu en bon gars spoiler: tentant de sortir du cycle infernal par le théâtre et une belle rencontre amoureuse mais irrémédiablement ramené à sa condition par ses fréquentations et le besoin financier . Jacques Gamblin n'est pas pour rien dans la qualité de son personnage, j'aime beaucoup cet acteur et l'empathie qu'il fait susciter vis-à-vis de Francis. Pour les 2 autres, c'est plus compliqué. En effet, Jacques m'a gonflé dans spoiler: son numéro d'amoureux aux relations délicates avec son père , j'ai le sentiment que Gérard Lanvin n'a pas été exploité à sa juste valeur dans ce métrage. Quant à Didier, il est tout simplement insupportable, principalement à cause de Clovis Cornillac qui en fait des caisses spoiler: en beauf accro aux jeux et perdant sa femme (une partie peu développée) . Au moins, le film parvient quand même à offrir quelques bons moments de convivialité et d'humour entre les personnages spoiler: (comme le gars qualifié de "trompette") . Au final, "A la petite semaine" est un film au rythme aléatoire, qui reste en surface de ses thématiques et ne séduit que grâce à Francis et un soupçon d'humour, alors que Didier et Jacques sont décevants et que les rôles féminins manquent de développement (à l'exception de Camille).
On reconnait un bon film au fait que dans les jours qui suivent, des personnages, une atmosphère, des situations continuent de nous poursuivre. C'est le cas avec ce film de Sam Karmann. Les voyous sont souvent dans l'esbroufe, mais aussi dans la dérision, dans la honte. C'est magnifique de voir ce personnage, qui n'ose dire qu'il prend des cours de théâtre, qui craint l'humiliation en s'agenouillant face à sa partenaire de scène. Ces caïds, ces gros durs sont tous bien plus timorés dans leurs engagements de vie, dans leurs prises de position que les personnages féminins, qui s'avancent sur le devant de la scène, qui prennent des risques pour elles-même et non pour leur vie ou celle des autres. Elles prennent le risque d'affirmer leurs désirs, quitte à perdre l'être aimé, une situation matérielle pseudo confortable, elles prennent le risque de se retrouver seules, là où les hommes sont entre eux. Lorsque Jacques (remarquable Gérard Lanvin) lance un "oui, mais c'est pas pareil" à la femme qu'il voudrait aimer, elle lui rétorque que "tout est dit". Et puis, il y a Désir Carré, quel nom ! Quel personnage ! "A la petite semaine" est une belle découverte pour moi. J'avais en son temps adoré "Kennedy et moi", qui l'a précédé.
Ca se regarde mais rien d'extra, je m'attendais soit à plus marrant soit à plus dénonciateur, plus engagé... Ici , on suit juste ces collègues vivrent de petites combines alors que le caïd qui sort de taule veut se ranger mais dont le grand coeur lui fait donner un dernier coup de main à son pote d'enfance.... Lanvin ne m'a pas emballé une fois de plus, je le trouve bien trop dans la caricature comme dans la majorité de ses films de gros durs d'ailleurs, Gamblin est assez attachants par contre et Cornillac est agaçant mais c'est le rôle qui veut ça alors on lui pardonne sa tête à claque! Voilà qui n'offre rien de bien original ni de passionnant.... Aucune émotion à la fin du film que je vais très vite oublié... C'est quoi son titre d'ailleurs?!?!
petit film qui tient la route avec une belle brochette d'acteurs des dialogues percutants, des acteurs justes quel plaisir de retrouver gamblin dans un rôle très différents de ceux qu'il interprète (on lui découvre un côté comique qui lui va pas si mal en fait ) une histoire simple jacques la cinquantaine sort de prison et veut se ranger, la réalité sera bien sûre tout autrement j'ai passé un bon moment
Le film commence très fort, les dialogues de la scène d'ouverture sont par exemple géniaux, la distribution a de l'allure mais le scénario en lui-même est moyen, et le film manque parfois de jus.
Un film très sympa a regarder, basé sur cette histoire de voyous pas bien méchants.Le jeu des acteurs est parfait (une mention pour Gamblin, toujours aussi touchant et charismatique). La fin est un peu décevante à mes yeux, il y a quelques petites longueurs mais A la petite semaine reste un bon film noir.
Comme on dit : fait aux petits oignons, mais un peu poussif, et surtout très attendu. Le film joue habilement des codes du noir à fond social, suffisamment pour que ce soit crédible, avec des banlieusards englués dans leurs combines, et finissant bien sur par plonger. Le problème est qu’il n’y a guère d’originalité, que ça manque vaguement d’authenticité. Le meilleur est la distribution, des rôles principaux aux rôles secondaires le films est servi par d’excellents comédiens, qui ne cessent de soutenir l’attention. A noter un coté discrètement édifiant : l'ex-taulard s'en sort, comme si la prison avait finalement bien servi de leçon.
Un bon petit film, avec des acteurs également bon (surtout Jacques Gamblin). Scénario un peu vu et revu mais une touche d'humour est présente ce qui donne un sentiment plus léger au film. Une chose m'ennuie vraiment : Une fin un peu trop prévisible et peut être pas assez dramatique !