J. Lewis n'a jamais été un comique qui m'a attiré, à l'instar d'autres comme W. Allen par exemple. Je me suis donc décidé à regarder ce film, considéré comme un de ses meilleurs pour me faire une opinion plus objective. Et ce qui saute aux yeux, d'abord, c'est que J. Lewis est un cinéaste plutôt talentueux, qui signe un film flirtant avec l'expérimental au niveau de sa mise en scène. Tourné sur un décor géant, Lewis s'autorise ainsi diverses audaces visuelles, avec des mouvements complexes et une certaine maestria. De plus, ses gags sont bien mis en valeur par son découpage. Donc, qu'est-ce qui pêche ? Et bien c'est tout simplement le style comique de Lewis, auquel je ne suis visiblement pas trop réceptif. Abusant de grimaces et de voix forcées, il est aussi ridicule qu'agaçant. Et c'est dommage car au milieu d'une foultitude de gags qui s'éternisent, on trouve, de manière épars, quelques bonnes idées, des trouvailles, parfois de la poésie pure, bref, il y a du potentiel. Mais, trop libre sans doute, Lewis abuse d'effets grossiers et de grimaces exaspérantes. Au niveau du scénario, on est plutôt face à une enfilade de saynètes, avec un vague fil rouge. Un procédé qui se retourne contre le film quand arrive la fin et la nécessité d'y inclure de l'émotion. On ne s'est attaché à aucun personnage, on n'a jamais vraiment vu l'exploitation de Herbert par les filles, on ne connaît d'ailleurs ni le prénom ni la caractère de l'une d'entre elles, bref, c'est raté d'un point de vue narratif. Reste donc quelques bons trucs, parfois très drôles, avec un vrai travail sur les couleurs et les décors. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com