Concernant la période à laquelle se situe le film, le réalisateur Maurizio Sciarra déclare : "On parle de ces années 70 comme d'une période obscure, et le souvenir du drame du terrorisme refait bien vite surface. Mais pour beaucoup d'autres, ce furent des années de grande joie, de moments remplis d'amitié et de solidarité, de participation à des courants d'idées qui unissaient des millions de jeunes dans le monde entier, de curiosité pour les lieux, des mondes et des visages à découvrir, du désir de fuir, de voyager et de revenir enrichi de nouvelles expériences. C'est là un aspect des années 70 dont le cinéma italien ne s'est, je crois, pas encore occupé."
Maurizio Sciarra et la production ont choisi des chansons qui sont restées dans la mémoire collective. En mélangeant plusieurs styles musicaux, ils ont reconstruit la musique pop des pays que traversent les trois jeunes gens au cours du film. Ils ont par ailleurs réussi à obtenir l'autorisation d'utiliser le tube Layla, ce qu'Eric Clapton n'avait jamais permis auparavant.
Le réalisateur déclare par ailleurs : "Nous avons "cité" le film Des fraises et du sang, un des jalons du mouvement contestataire du début des années 1970. La colonne sonore originale que le maestro Marchitelli a composée comprend des sons repris en ces années ainsi que des rythmes et des mélodies nés dans les lieux traversés. Il y a une ré-interprétation d'un air historique, "l'Internationale", avec un arrangement qui rappelle le son que Jimmy Hendrix donna à l'hymne national américain."
Vers la révolution en 2CV a obtenu quelques récompenses dans différents festivals : le Léopard d'or du meilleur film et le Léopard de bronze du meilleur acteur pour Andoni Gracia au 54ème Festival de Locarno 2001, le premier Prix jury cinéma jeunesse ainsi que la Mention spéciale du jury CICAE (Cinéma Arts et Essai).
Concernant la genèse du film, Maurizio Sciarra explique : "Faire un film où quelqu'un prend la route est un rêve que je portais en moi bien avant que je décide de faire cette profession. Peut-être est-ce parce que la sensation de se mettre en voyage à l'intérieur d'une salle de cinéma toute noire est l'une des premières émotions d'un jeune mordu du cinéma. Et parce que l'école à laquelle nous, les jeunes aficionados, nous nous inspirions à l'époque était le cinéma américain indépendant, dont l'un des genres clés était le road movie. Quand ma lecture du roman de Marco Ferrari, "Alla revoluzione sulla 2 cavalli", commença à se transformer en un projet concret, mon rêve d'arriver à faire mon propre road movie se transforma en une très forte détermination à y réussir."