Le thriller d'anticipation par définition: dérangeant, inquiétant, sa vision est d'autant plus subversive que son ambiance paranoiaque et son rythme léthargique s'accelerant soudainement, par à coups, (et surtout à la tragique séquence finale avec les dobermans) plonge le spectateur dans un etat de stupeur avancé par rapport à ce déterminisme malsain proposé par les protagonistes sans ironie aucune. On n'explique pas tout par les sciences et cette adaptation du roman d'Ira Levin n'en est que plus actuel.
En dépit d'un scénario qui peut paraître invraisemblable au premier abord, il se dégage un air viscié de ce film aux différentes thématiques: thriller, anticipation, science, nazisme et moeurs nazies, filiation... Plus précisément, le scénario n'a rien d'improbable, ces expériences nazies pourraient avoir une réalité, seulement, l'on sait aujourd'hui, avec notre regard moderne, que la finalité cherchée n'aurait jamais pu se concrétiser. Le film et son scénario n'ont donc rien d'invraisemblable remis dans le contexte et dans l'histoire, seul sa réalisation à la Lumière des connaissances scientifiques actuelles est elle improbable, contrairement à ce qu'un abus de langage courant ici et là laisse à penser. Surtout, ce qu'il y a de remarquable dans ce film, c'est cette efficacité redoutable à insuffler la crainte au fur et à mesure que le scénario se déploie, passant d'une espèce de complot politico-idéologique à une vaste expérimentation médicale, et enfin à une machination extrêmement organisée, summum de l'ignominie humaine... L'ensemble, parsemé de considérations sur la condition humaine, etc. Enfin, un autre concept devrait éclater avec une écho fulgurant: actuellement, il convient de ne pas faire fi des pensées de notre président-roi de France: celui-ci, malgré son ignorance coutumière et cavalière, croit en un déterminisme génétique. Interviewé avant son élection, cette prédisposition à la délinquance, au suicide ou à l'orientation sexuelle, est autant à dénoncer que l'eugénisme. Il n'est pas question d'echelle de gravité: les deux concepts sont gravissimes et suffisent à s'inscrire en faux. Ces concepts ont par ailleurs été repris durant sa gloire monarchique et jamais reniés, position de principe oblige... Il est donc sidérant de constater qu'un film relativement ancien maintenant, issu d'une roman vraisemblablement, puisse donner une leçon de biologie, d'antropologie ou même de psychologie basique à un président censément hyper-moderne. Hallucinant, et inquié
Inspiré du livre d'Ira Levin ce fantastique réaliste souffre de temps en temps de sa fadeur sinon de son sordide un peu glauque (avec cet ordre noir remis au goût du jour)mais globalement une œuvre de fiction qui fait froid dans le dos, à la douce violence tranquille.
Un très bon moment de cinéma grace aux superbes acteurs principaux et à un petit garçon vraiment inquiétant.C'est étonnant de revoir ce film qui date de 30 ans alors que le premier clonage humain (quelques divisions de l'oeuf)vient officiellement d' être annoncé.Le scénario est parfait car il tient la route intellectuellement, se dévoile peu à peu puis s'éclaire et c'est à ce moment que le suspense prend le relais dans la scéne finale avec les dobermans.Grégory Peck en fait beaucoup moins heureusement que dans Moby Dick mais le rôle de Mengele le permet. Quant à Laurence Olivier, il imite parfaitement Simon Wiesenthal à qui il rend un hommage appuyé en fumant sa cigarette sur son lit d'hopital.Vraiment un film passionnant ou il est impossible de s'ennuyer si on songe en le regardant à tout ce qui à pu se passer en Europe au temps du nazisme.
Mi-fantaisiste, mi-inspiré de faits réels, "Ces Garçons qui venaient du Brésil" est un fascinant thriller qui a très peu vieilli et garde encore aujourd'hui une efficacité époustouflante dans le suspens et la paranoïa. La mise en scène puissante de Franklin J. Schaffner, soutenue par la superbe musique de Jerry Goldsmith, ainsi que par deux acteurs géniaux Gregory Peck (mémorable en enfoiré ultime) et Laurence Olivier (impérial en éternel survivant), fait de ce film un véritable classique à redécouvrir.
Un film méconnu mais vraiment très original, mélant habilement complot, savants fous, criminels nazis, poursuites, en passant par la question du clonage. On ne s'y ennuie pas une seconde tant l'intrigue est bien menée et la musique et les acteurs excellents, Gregory Peck et Laurence Olivier bien sûr, mais aussi tous les rôles secondaires, qui rendent ce film presque crédible (et je vous assure que ce n'est pas rien vu l'énormité du scénario). A découvrir.
Un film qui se révèle assez impressionnnant et méritant une attention toute particulière. Le thème, le clonage, est traité ici de manière particulièrement brillante et intelligente par Schaffner, et la musique est particulièrement convaincante. Même si bien sur, le scénario est totalement fictif, il n'en est pas moins tout à fait passionnant, montrant jusqu'ou le clonage peut aller. De plus, les personnages, qui ont soi vraiment existé, soit sont inspirés de personnages réels, sont tout à fait intéréssants. De plus, ce film compte trois acteurs magistraux : Gregory Peck, Laurence Olivier et James Mason. Une oeuvre importante.