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cylon86
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3,0
Publiée le 14 août 2015
Voilà un film fort déroutant, œuvre complexe dont la force du propos reste encore intacte aujourd'hui. On y trouve Laurence Olivier en chasseurs de nazis mettant à jour un complot orchestré par Josef Mengele et qui tend à assassiner 94 personnes, ce qui n'est encore que la partie visible de l'iceberg d'un complot impliquant la folie de Mengele... Même pour l'époque (1978), le scénario est osé et ambitieux, notamment lorsqu'il dévoile les plans diaboliques de Mengele et lorsqu'il nous livre son dénouement. Thriller faisant froid dans le dos, notamment parce que tout est crédible dans son écriture, "Ces garçons qui venaient du Brésil" souffre malheureusement de quelques problèmes de rythme et d'une mise en scène un peu trop figée. Mais il serait malgré tout dommage de passer à côté, ne serait-ce que pour la force du propos et pour l'interprétation glaçante de Gregory Peck en Mengele, l'acteur dévoilant là l'étendue de son talent.
J'ai souvent entendu ce film comme un des meilleurs du genre horrifique, je ne comprends pas vraiment pourquoi. Certes son pitch est terrifiant, mais à part ça, faut bien dire que pendant une heure et demi on s'ennuie. Il faut bien cette confrontation finale entre Laurence Olivier et Le génial Gregory Peck pour que l'on y trouve son compte. Et là on comprend la terreur du pitch, mais bon ça fait pour moi très série b, et surtout quel ennuie la plupart du temps.
Une vraie curiosité. Le film allie à la fois Thriller science fiction avec une touche d enquête policière dans un mélange assez prenant. Ce complot de nazis réfugiés en Amérique du Sud avec à leur tête Joseph Mengele le "médecin" d Auschwitz donne une bonne vision de la dangerosité de la science quand elle est au service d une doctrine comme le nazisme. J ai aussi trouvé bien vu le côté jusqu au boutiste de ces personnages qui croient encore à la création et à la victoire du 4ème Reich, car il serait une erreur de croire que les idées des nazis ont totalement disparues avec leur défaite en 1945. En revanche je n ai pas aimé la fin du film qui tend à confirmer une supériorité de l inné sur l acquis, personnellement je pense le contraire. L interprétation est très bonne avec Gregory Peck en tête qui joue parfaitement la folie scientifique de son personnage, j ai beaucoup apprécié aussi le rôle de James Mason en chef du réseau nazi. Alors s il est imparfait ces garçons qui venaient du Brésil méritent le détour.
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 21 juin 2021
Le meilleur pour commencer est peut-être les deux acteurs principaux. J'imagine très bien Olivier et Peck se réunir après avoir vu le scénario et avant le début du tournage faire le pari de savoir qui aura le pire accent. C'est un pari à pile ou face la tentative de Peck d'avoir un accent allemand n'a pas été surpassée dans l'hilarité pendant près de vingt ans et l'accent juif d'Olivier fait penser à un Ben-Gourion éméché. Pour ce qui est de leur jeu d'acteur les mots manquent. Le Mengele de Peck est si caricatural comme le sont tous les nazis du film qu'il semble appartenir à une parodie. Des représentations aussi stéréotypées évacuent toute terreur et font passer les choses au niveau de la comédie. Le Lieberman d'Olivier n'arrange pas les choses ce qui est censé être le portrait d'un chasseur de nazis dévoué est tellement émaillé de tentatives fugaces d'humour qu'il ressemble à une piètre imitation. Comment tant de grands noms comme Peck et Olivier, James Mason, Denholm Elliot, Uta Hagen et Lilli Palmer ont pu se laisser embobiner pour la réalisation de ce film reste pour moi un mystère. Il faut noter que l'élégante Lilli Palmer conserve sa beauté classique malgré le temps qui passe...
Les complots d'anciens nazis disposant de moyens scientifiques terrifiants élaborés sous le 3ème Reich ont été longtemps été très à la mode. Jusqu'à ce que ces sinistres rescapés aient passé l'âge de jouer les épouvantails. Ces thèmes permettaient notamment d'occulter le fait que la CIA, le KGB et quelques autres services complotaient de façon bien plus dangereuse avec des moyens autrement plus importants. Ici, les comédiens sont impeccables, aussi bien Laurence Olivier que Grégory Peck, à contre emploi, même s'il est un peu gênant d'entendre des Allemands parler anglais entre eux. En revanche, la mise en scène est tout de même un peu plate et convenu. Quant à la morale, elle rejoint finalement celle que le réalisateur prétend combattre, à savoir le rôle déterminant du sang et des gênes dans le comportement des individus.
Ces garçons qui venaient du Brésil (Schaffner 1978) est l’illustration éclatante que des acteurs mal dirigés - même d’immenses talents – coulent un film plus vite que n’importe quelle erreur de scénario et de tournage. Le très grand Grégory Peck cherche à incarner le fou Mengele, médecin d’Auschwitz, réfugié au Paraguay dans les années 70. Pour bien faire sentir que Mengele est fou G Peck roule des yeux, puis fixe son interlocuteur, se redresse, fait des mouvements de tête brusques, adopte un ton militaire, bref tout ce qu’il ne faut pas faire pour faire vivre un vieux nazi de 79 ans (il en paraît 50 d’ailleurs avec ses cheveux et sa moustache teintée). Le pauvre James Mason (qui a vu plus d’un mauvais film pendant sa carrière immense et s'en est souvent sorti très bien) doit faire vivre l’adjoint du chef des nazis d’Amérique du sud comme un individu précieux et affecté. Il joue avec ses colliers et ses bracelets, abuse de son sourire inquiétant, rit à contre temps, joue encore avec ses écharpes puis s’assoit en soupirant : visiblement ce film lui paraît nul. Par ses mimiques, le pauvre Mason -totalement paumé sans aucune direction dans ce film - tue le ridicule qu’il est censé incarné. Le très grand Laurence Olivier doit faire vivre un chasseur de nazi fatigué de 70 ans. En costume trois pièces, il tire sur une cigarette qui lui est interdite et soupire en permanence sous le poids de sa tâche. Il fait vraiment pitié on a toujours envie de lui dire, reposez-vous Sir Laurence, vous avez assez fait pour le théâtre et le cinéma : ce n’était sans doute pas la pitié qu’il devait inspirer dans le film mais l’honneur de l’humanité luttant contre l'oubli de la barbarie. Dommage de gâcher un tel génie. Reste la splendide actrice Lili Palmer qui joue la sœur de Laurence Olivier dans le film ; n’ayant pas trouvé d’usage à sa beauté éclatante toujours intacte à 64 ans elle a trouvé un moyen de s’occuper : allumer cigarettes sur cigarettes. La musique sans intérêt de Goldsmith envahit tout, même les dialogues que parfois on n’entend pas sous les imitations ratées de Wagner supposées incarnée la méchanceté de tous ces nazis. Les scènes sont trop longues, mal coupées, mal filmées à part le début qui possède un peu de nerf. A part ça, les dialogues sont parfaitement ridicules: ça parle tout le temps mais ça n'avance pas ... et ça dure deux heures. Après les très lourds La Planète des Singes et Patton, on savait que Schaffner n’était pas un cinéaste subtil, mais là il laisse totalement aller tous les paramètres qui font un bon film et n'applique aucune direction. Le scénario aborde évidemment des questions très sérieuses : les anciens nazis, le clonage humain, le droit de tuer mais trop d’incohérences et de trous (pourquoi le camp de Mengele est-il brûlé ? pourquoi 94 clones de Hitler ? pourquoi les nazis sont-ils protégés?), des erreurs (la question du clonage des vertébrés est celle du rejet comme on le sait depuis les années 60, la conservation du sang d'Hitler pendant 20 ans est du domaine du grand guignol, le clonage humain n'a été réalisé qu'en 2008 par des bandits sans morale américains et avec de très grandes difficultés qui ne sont même pas évoquées) tout cela détruit tout l'intérêt de l'histoire. On n'y croit pas une minute. Une superproduction qui accouche d'un navet.
Inspiré du livre d'Ira Levin ce fantastique réaliste souffre de temps en temps de sa fadeur sinon de son sordide un peu glauque (avec cet ordre noir remis au goût du jour)mais globalement une œuvre de fiction qui fait froid dans le dos, à la douce violence tranquille.
En dépit d'un scénario qui peut paraître invraisemblable au premier abord, il se dégage un air viscié de ce film aux différentes thématiques: thriller, anticipation, science, nazisme et moeurs nazies, filiation... Plus précisément, le scénario n'a rien d'improbable, ces expériences nazies pourraient avoir une réalité, seulement, l'on sait aujourd'hui, avec notre regard moderne, que la finalité cherchée n'aurait jamais pu se concrétiser. Le film et son scénario n'ont donc rien d'invraisemblable remis dans le contexte et dans l'histoire, seul sa réalisation à la Lumière des connaissances scientifiques actuelles est elle improbable, contrairement à ce qu'un abus de langage courant ici et là laisse à penser. Surtout, ce qu'il y a de remarquable dans ce film, c'est cette efficacité redoutable à insuffler la crainte au fur et à mesure que le scénario se déploie, passant d'une espèce de complot politico-idéologique à une vaste expérimentation médicale, et enfin à une machination extrêmement organisée, summum de l'ignominie humaine... L'ensemble, parsemé de considérations sur la condition humaine, etc. Enfin, un autre concept devrait éclater avec une écho fulgurant: actuellement, il convient de ne pas faire fi des pensées de notre président-roi de France: celui-ci, malgré son ignorance coutumière et cavalière, croit en un déterminisme génétique. Interviewé avant son élection, cette prédisposition à la délinquance, au suicide ou à l'orientation sexuelle, est autant à dénoncer que l'eugénisme. Il n'est pas question d'echelle de gravité: les deux concepts sont gravissimes et suffisent à s'inscrire en faux. Ces concepts ont par ailleurs été repris durant sa gloire monarchique et jamais reniés, position de principe oblige... Il est donc sidérant de constater qu'un film relativement ancien maintenant, issu d'une roman vraisemblablement, puisse donner une leçon de biologie, d'antropologie ou même de psychologie basique à un président censément hyper-moderne. Hallucinant, et inquié
Outre un solide casting Ces garçons qui venaient du Brésil bénéficie aussi d'un scénario intelligent et solide ; on peut regretter parfois que Ces garçons qui venaient du Brésil est plus l'ambiance de celle d'un téléfilm de luxe que d'un film de cinéma mais nous boudons pas notre plaisir car Schaffner sait mener habilement ce thriller et on a droit à un hallucinant Gregory Peck. Le final est très réussi avec ce tendu face à face entre Mengele (Peck) et le chasseur de nazis (Laurence Olivier) sans oublier les 4 dobermans.
Mi-fantaisiste, mi-inspiré de faits réels, "Ces Garçons qui venaient du Brésil" est un fascinant thriller qui a très peu vieilli et garde encore aujourd'hui une efficacité époustouflante dans le suspens et la paranoïa. La mise en scène puissante de Franklin J. Schaffner, soutenue par la superbe musique de Jerry Goldsmith, ainsi que par deux acteurs géniaux Gregory Peck (mémorable en enfoiré ultime) et Laurence Olivier (impérial en éternel survivant), fait de ce film un véritable classique à redécouvrir.
Un scénario délirant adapté d’un roman d’Ira Levin. Réfugié au Paraguay, le sinistre docteur Mengele, médecin chef du camp d’Auschwitz, a semé à travers le monde des clones d’Hitler dans différentes familles. Dans le rôle de Mengele, Grégory Peck cabotine un brin, quant à Laurence Olivier, il clone Simon Wiesenthal, célèbre chasseur de nazis, avec un certain succès. Original et distrayant.
Très solide dans sa mise en scène, Ces garçons qui venaient du Brésil évoque le cas des dignitaires nazis ayant trouvé refuge dans les dictatures d’Amérique du Sud après la guerre. Ici, Franklin J. Schaffner nous fait suivrespoiler: le terrifiant projet d’un scientifique nostalgique du régime d’Adolf Hitler , dans un film assez unique, entre thriller, loufoquerie et science-fiction. Un long-métrage passionnant de bout-en-bout, au scénario incroyable, qui évoque Costa-Gavras ou le cinéma américain politique des années 70.
Un très bon film d anticipation comme on en fait plus . Un excellent casting avec des comédiens à fonds dans les personnages qui nous font croire à cette histoire qui peut encore nous faire froid dans le dos . Une mise en scène très maîtrisée. A voir !
On se laisse happer dans cette descente aux enfers, pas à pas les méandres du nazisme prennent place dans cette intrigue passionnante. Difficile sujet, improbable scénario, mais il est traité avec maitrise et brio. Les acteurs sont parfaits, Peck livre une excellente interprétation et habite son personnage, il se met dans une position risquée pour un acteur de cet envergure et Olivier est toujours juste, en retenu et en détermination. On ne peut pas ne pas penser à « Marathon Man » puisque la traque des nazis est omniprésente ; mais le point de comparaison s’arrête là. Dérangeant et oppressant, tout se termine dans le sang, comme dans toute guerre. Il n’y a pas de fin heureuse, juste un sentiment de malaise et un film comme on en fait plus.
Un très bon film, d'ailleurs étrange qu'il ne soit pas plus populaire que ça. Notamment le scénario, très bon et original, avec cette histoire de nostalgiques nazis menés par l'horrible Josef Mengele (campé par un Gregory Peck très bon), préparant un plan aussi fantasque que redoutable. Même si le film a un petit budget, et ça se sent, c'est crédible, ça se tient, notamment la progression qui est très réussie pour nous faire rentrer petit a petit dans l'horreur des idéaux nazis.