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🎬 RENGER 📼
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2,0
Publiée le 17 décembre 2023
En 1789 dans une cellule de la Bastille, le marquis écrit clandestinement et dialogue avec Colin… son sexe.
Très librement inspirée de la dernière année d’emprisonnement du marquis de Sade, cette production franco-belge a pour particularité d’être une relecture frivole et décadente, avec des animaux anthropomorphes (interprétés par des comédiens portant des masques animatroniques) et dont la réalisation repose sur un habile mélange de prises de vues réelles et d’animation.
Cette surprenante relecture, on la doit à Roland Topor, responsable du traumatisme télévisuel qu’était Téléchat (1983/1986), réalisé par Henri Xhonneux. C’est d’ailleurs ce dernier qui aura la charge de mettre en scène ce bestiaire graveleux, sorti au cinéma en 1989, une année symbolique puisqu’il s’agissait du bicentenaire de la Révolution française.
Nul doute que le marquis de Sade n’aurait pas renié cette oeuvre, voir le célèbre écrivain subversif échanger jour et nuit avec son pénis (ce dernier est pourvu de sa propre conscience) est aussi déroutant que drôle (Sade lui a même construit un petit théâtre rien qu’à lui). Cependant, je pense que pour pleinement adhérer à cette adaptation déconcertante et fascinante à la fois, il faut au préalable savoir apprécier à sa juste valeur le travail de Roland Topor et son imagination débordante (ce qui n’a jamais été mon cas).
Malgré cela, il faut bien admettre que la réalisation est soignée, les décors et les masques sont remarquables. Visuellement, le film en impose et l’on finit (aussi surprenant que cela puisse paraître) par oublier que des comédiens se cachent sous les masques. Obscène, trash et malsain, certaines scènes ne sont pas sans rappeler une autre oeuvre de Sade précédemment adaptée au cinéma (Salò ou les 120 journées de Sodome - 1976). Bien évidemment, Marquis (1989) n’est pas à laisser entre toutes les mains et va en déconcerter plus d’un.
Au départ, j'ai clairement lancé ce film, réalisé par Henri Xhonneux et sorti en 1989, pour le délire qu'il représentait. J'étais en effet tombé sur certains passages croustillants et j'ai aussitôt eu très envie de découvrir cette bizarrerie très premier degré comme on en fait plus. Surtout que le film est réalisé par le créateur de "Téléchat", émission déjà plutôt glauque et spéciale par moments. Mais lorsque l'on mêle le créateur de "Téléchat" avec les textes très sulfureux de Sade, tout est permis ! Le film "adapte" en effet, de manière très libre, la vie de Sade à la Bastille. Et le ton très sulfureux est d'ailleurs donné dès le début avec des dialogues très crus, Sade qui parle à son confident qui n'est autre que son pénis, et des scènes de sexe, toutes aussi crues qui tombent toutes les cinq minutes. On se demande alors dans quel délire on est tombé puis le film devient finalement de plus en plus intéressant, notamment en montrant en quelques sortes la véritable facette de la société supposément très prude de l'époque. De prude, il n'en est rien, puisque les protagonistes s'indignant des textes de Sade en public en profitent bien en privé, notamment pour se faire plaisir physiquement et charnellement lors de partouzes ou alors pour carrément les exploiter à des fins financières. Le film est d'ailleurs volontairement dérangeant, toutes ces scènes de sexe ne sont absolument pas gratuites et si elles sont amusantes au début du film, elles en deviennent très vite dramatiques et dérangeantes. Et enfin, il y a les dialogues qui sont superbement écrits et très agréable à entendre, notamment grâce aux doubleurs qui les jouent très bien, et puis surtout qui sont porteur de plusieurs messages et constatations sur la société de manière générale. En dehors de son esthétique glauque et de ses scènes de sexe pour le moins surprenantes, "Marquis" est un film beaucoup plus malin et intéressant qu'il n'en a l'air.
Une farce scatophile. Ni plus ni moins. Amis poètes, amateurs des belles histoires ou même de curieux qui veulent en savoir plus sur le Marquis de Sade, faites demi-tour : cette pantalonnade très mal servie par des marionnettes hideuses et rigides est ce qui se fait de pire en cinéma "masturbo-intellectuel". La salle était divisée entre ceux qui riait aux éclats (je n'arrive toujours pas à comprendre le fou-rire devant une langouste plantée dans le fondement d'un personnage... Est-on revenus à la maternelle ?) et ceux qui se désespéraient devant ce spectacle désolant, tout juste bon à faire rire les publics grivois avec des blagues de collégiens obsédés. Le bestiaire aurait été intéressant (un peu comme les fables de La Fontaine) s'il n'était pas figuré par ces masques ridicules qui ne bougent qu'à peine, pour un minimum de crédibilité et d'intérêt. Les doublages sont assez sérieux et professionnels, l'exception du film. Le pire restant certainement cet organe masculin (dit plus vulgairement dans le film) géant qui parle (avec des yeux, une bouche, et tout et tout...), d'une finesse qui n'a d'égale que la désolation de spectacle affligeant. Une purge puérile et scatophile à réserver aux adolescents obsédés et avinés.
Attention, film culte. Deux artistes déjantés déjà malades entreprennent avant de mourir de pondre une œuvre sordide à plus d'un titre, une sorte de biopic animé sur le Marquis de Sade, dans sa période carcérale. Tous les deux Franc-Maçons, les auteurs Henri Xhonneux et Roland Topor, connu pour avoir traumatisé la jeunesse des 80's avec Téléchat et la planète Sauvage, réalisent un Téléchat pour adulte. Les profane hurleront au scandale pour n'avoir rien compris. Les initiés détermineront la grande portée de cette objet filmé non identifié: critique de la monarchie absolue, de l'église, des bonnes moeurs; et célébration de la perversité, de la cruauté. Si la série des SAW vous dégoûte et si vous trouvez cela vulgaire, consommer alors Marquis, encore plus malsain, mais tout en finesse. Sade, fils de la veuve poignet parle à son sexe, en joue aussi. Trivial me direz-vous, oui, mais le tout est enveloppé dans une écriture percutante et belle. Il eu eu Pasolini qui compris sur le tard Sade et en mourra. Il y eu Topor et Xhonneux, représentation de Jakin et Boaz, dans ce brûlot. Dérangeant et dépravé, ce film ne s'adresse en réalité qu'à un public averti. Où alors, laissez vos métaux à la porte et entrer. Préparer vos yeux à la lumière aveuglante. Attention, ça brûle grand maître Duramou...
Difficile de noter ce film très étrange sur la bastille et le marquis de Sade, par le créateur de la série téléchat. Les personnages sont des anthropomorphes à tête animatronic joués par de vraies acteurs (très original bien que pas toujours bien synchronisé le son et l'image). Le film est parfois trop vulgaire, pas pour les enfants. 7.1/10
Un film barré, où des personnages de la période de la révolution représente des personnages importants. Que dire, ce genre de film est peu courant, assez glauque comme disent certains. C'est une sorte de Jean De La Fontaine adapté en film de 1988. Il y a de la recherche, ça change un peu. Des dialogues très crû tout en étant soutenu. Le marquis de Sade qui parle à sa queue....Faut la faire celle-là! Dans un film! C'est très crû comme je le dis, si vous cherchez du bon dans l'homme dans ce film, vous n'aurez que le mauvais....
Magnifique allégorie parlant d'un monde d'hier avec une grande modernité. Les dialogues sont un véritable plaisir au milieu de cette grande loufoquerie bien calibrée. Un film d'avant-garde que le spectateur en qui une parcelle de Diderot sommeille appréciera à sa juste valeur. L'ambiance est particulière et on est vite absorbé par les décors et les personnages. Du beau français des dialogues travaillés, les amateurs de films style Cyrano ou le Brio devraient y trouver leur compte. Amoureux de la langue française foncez vous ne serez pas déçus.
" Si je devais me rappeler tous les crucifix que j'ai conchié ! " Voilà le genre de dialogues savoureux que l'on entend dans ce "Marquis".
Marquis est une oeuvre obscène, dérangeante, malsaine mais c'est justement ce qui fait tout son charme. De plus le film peut se targuer de disposer d'une véritable identité visuelle avec ses marionnettes et ses masques d'animaux.
Notons aussi que certains vrais écrits du Marquis sont cités, d'ailleurs le film éclaire un peu la pensée de ce dernier sur la mort, la nature, la justification du meurtre. Tout ceci donne vraiment envie de découvrir son oeuvre plus en avant à la fin du film !
En bref, provocateur mais loin d'être bête et gratuit... Et disons le, voir un personnage en pleine discussion avec son phallus, ça n'a pas de prix.
Oeuvre à part qui ouvre au cinéma de nouvelles perspectives. Le propos et l'action peut sembler excessif mais c'est plus naturel que la plupart de ce qu'on a l'habitude de voire, d'une subversion niaiseuse. Ici, la subversion est authentique. Chapeau, même si tout n'est pas parfait.
C'est aussi l'humour, délicat et ravageur, qui rend le spectacle aussi charmant malgré ses outrances hardcore ; Xhonneux et Topor ont surtout cette monstrueuse manie de créer la confusion. Leur univers est le théâtre des déchaînements les plus scabreux et téméraires, mais le traitement est subtil, furieux et enfantin. La beauté de cette liberté sans limite, aux fruits attractifs quoique hautement morbides, est totalement assumée, de même que son horreur est délectable. Le film dégage un plaisir de goûter à l'interdit sans se corrompre ; il a le parfum d'un témoignage odieux mais lucide, celui d'un aventurier ouvrant la boîte de Pandore pour mettre en concurrence Enfers et délivrance sous ses yeux curieux et son joug puissant.
>> Lire la chronique intégrale sur Zogarok le blog : (à venir)
Film tout à fait sympathique qui arrive à créer une ambiance complètement délirante et qui lui est propre avec ces acteurs portants des masques (à moins que ça soit des marionnettes), ou tout est prétexte au sexe et à la débouche. On voit un marquis de Sade transformé en chien parler à son sexe, tomber amoureux, réveiller blanche neige avec son pénis. Bref la routine en somme. Le film parvient vraiment à créer quelque chose d'unique en se servant de la vie et des écrits du Marquis et ça c'est vraiment bien. Bien qu'il y ait un côté assez glauque à voir ces trucs assez crade parler de sexe le film est assez drôle et jubilatoire. Une vision originale et très intéressante de la révolution française par l'oeil du libertain.
Un film plutôt intriguant, où des créatures mi-humaines mi-animales refont l'histoire du marquis de Sade et où le personnage principal converse avec son sexe qui lui répond. C'est très troublant même si c'est drôle et il faut reconnaître le génie d'avoir fait un truc pareil.
Animation, poesie, amour de la liberté, reconciliation du soi avec son sexe, sont parmis les themes de ce film.Les textes son fin et "rabelaisien" J aime topor(planete sauvage et meme tele chat), et les marionnettes sont chouettes. Le film replace justement Sade dans ce qu il pourrait etre: galant, poete, libertin-libertaire, humaniste.