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chrischambers86
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4,0
Publiée le 30 août 2014
L'un des trèsors oubliès du cinèma italien qui fait la part belle à deux comèdiens èpoustouflants! Avec Toto dit « l'accidentè » et la rage de vivre de Anna Magnani, autant dire que cette folle virèe romaine ne va pas être triste! Sans parler du talent de Mario Monicelli qui inventa un style comique typiquement italien qui fut en quelque sorte le complèment nècessaire du nèo-rèalisme! L'intrigue est menèe de main de maître (deux figurants de cinèma fêtent à leur façon la nuit de la Saint-Sylvestre) et certaines sèquences comme la fête de l'arrivèe du nouvel an est èblouissante de maîtrise! Grandiose monument du baroque finissant, la fontaine de Trevi s'invite ègalement à la fête dans une utilisation parodique, où l'on vient sans doute autant pour rechercher l'ineffable atmosphère qu'en rendait Fellini dans "La dolce vita", quand il faisait s'y baigner en robe du soir Anita Ekberg, que pour obèir à la tradition qui veut que tout visiteur (ici un ricain se trompe carrèment de fontaine) jette dans la vasque, en lui tournant le dos, deux pièces de monnaie! La fontaine de Trevi ne doit pas nous faire oublier la superbe piazza Esedra qui fait la rèputation de ce film nocturne sur l'errance et la dèrive de deux perdants magnifiques! Mais le final sait aussi se faire èmouvant: la nuit a fait son oeuvre en estompant les rêves! La nostalgie est devenue l'âme de "Risate di gioia". Infortunio et Tortorella, eux, affrontent encore la lumière du jour de Rome, ce soleil matinal et brûlant qui èclaire la tragèdie qui menace de frapper, mais sans que Monicelli utilise les tons dramatiques! Les deux se sont cherchès, se sont croisès, se sont rèprimandès pour se retrouver au terme de cette nuit de dèambulation dans une scène matinale aussi belle qu'incertaine! Souhaitons leur « buona fortuna » pour la nouvelle annèe qui se prèsente à eux...
Les films comiques, contrairement à ce que l'on croit, sont tout aussi difficiles à réussir que les films dramatiques. De nombreuses exigences entrent en jeu. Le film de Mario Monicelli réussit le tour de force d'être subtil, très drôle et intéressant d'un bout à l'autre. Deux comédiens médiocres, lors du réveillon du Nouvel An, progressent dans Rome d'événements en événements, de soirées en soirées, le tout évidemment cocasse ; et même si c'est parfois âpre, le rire est toujours là. Miracolo! Un très bon film, d'après deux nouvelles d'Alberto Moravia - on retrouve, entre autres, aux commandes du scénario, Suso Cecchi d'Amico, qui a travaillé avec les plus grands cinéastes italiens.
Monicelli est l'un des meilleurs réalisateurs de comédies italiennes,ces personnages passent de la comique à l’émotion en un instant. Larmes de joie démarre doucement,c'est le temps que tout ce mette ne place. Une fois démarrer les situations s’enchaine parfaitement,la construction de tout ça est faite avec grande minutie. C'est d'une grande drôlerie.
"Larmes de joie" de Mario Monicelli, était totalement inconnu, car jamais sorti en France. C'est la fameuse comédie italienne dans toute sa splendeur : une petite figurante de péplum, Tourterelle (Anna Magnani), et un acteur raté qui survit de petites escroqueries à l'assurance, Umberto, (Totò, le Buster Keaton italien), se retrouvent dans la nuit romaine de la Saint-Sylvestre, où ils sont associés pour leur malheur à un pickpocket, Lello (Ben Gazzara, oui, celui qui deviendra l'acteur fétiche de Cassavetes). Les péripéties, d'après une nouvelle de Moravia, font osciller le film entre de purs moments de comédie (les fêtards qui cherchent désespérément une quatorzième personne pour leur table, afin de n'être pas treize à table) et une chronique à la Chaplin de la misère humaine et sociale. Car tout va rater magnifiquement, si on peut dire, Tourterelle n'ayant pas été mise au courant des magouilles miteuses où Lello et Umberto l'entraînent malgré elle, et c'est elle qui fera tout échouer. L'art de la comédie italienne (comme chez Molière) est que les auteurs aiment leurs personnages, en particulier Monicelli, un habitué des héros pitoyables (revoir "Le pigeon", ou "La Grande Guerre", plus tard les deux "Brancaleone" ou "Mes chers amis"). L'illusion nocturne ponctuée de rêves improbables va se dissiper au petit jour, comme dans "Les lumières de la ville" de Chaplin.
Mario Monicelli était le maître de la comédie à l'italienne dans les années 50 et 60,décennies extrêmement vigoureuses pour le cinéma transalpin. Tous les cinéphiles se souviennent du "Pigeon",mais ces "Larmes de joie"(1960)sont toutes aussi valables. Un titre qui annonce le programme des réjouissances: une tragi-comédie exaltée mais lucide sur la société romaine. La nuit de la Saint Sylvestre,Tortorella et Infortunio,la première étant figurante à Cinecetta,le second arnaqueur à l'assurance,s'incrustent dans diverses soirées,qui sont autant de représentations d'un lustre qui n'est qu'apparent,et ponctuel. Ils sont rejoints par le bellâtre Lello(Ben Gazzara,avant sa rencontre d'avec John Cassavettes),qui se révèle être un escroc pathétique. Dans les deux rôles titres,Anna Magnani et Toto sont simplement géniaux. Ils ne sont que contraire: la diva et le clown blanc,la Romaine et le Napolitain,la guillerette et le rabat-joie. Et si l'on rajoute leur abattage burlesque et leur goût pour les symboles détournés,leur duo devient éternellement savoureux et cocasse. Une comédie trépidante.
A l'image de "La dolce vita" ou des "Nuits blanches", autres célèbres films de virée nocturne datant de la même époque, "Risate di gioia" a tendance à partir à vau-l'eau. L'errance de ces trois paumés ne mène nulle part, et ne fait que mettre en relief le vide tragique de leur existence, dans une société où la fête ne sert qu'à masquer la perte des repères (cf. le vol final du collier de la Vierge). Personnellement, je ne suis pas trop fan de ces histoires à la dérive, et "Risate di gioia" n'est certainement pas passionnant de bout en bout. Heureusement, il y a un duo de comédiens de tout premier plan: Anna Magnani et son inimitable gouaille romaine, Toto et son faciès de clown triste napolitain. Scènes d'engueulade dignes d'un vieux couple, duo chanté hilarant: ces deux-là portent tout le film et ne sont jamais à court d'idée, dans un esprit très commedia dell'arte. En comparaison, le voleur beau gosse campé par Ben Gazzara fait bien pâle figure. Par contre, quelle vie à l'arrière-plan! Bouillonnement des scènes de foule, personnage délirant du Ricain bourré, la bande de fêtards qui laisse tomber Magnani, la rue où les habitants jettent leurs vieux meubles par la fenêtre, la soirée chez la haute société allemande... un kaléidoscope de la société romaine, filmé avec énergie et intelligence par Mario Monicelli, également servi par une somptueuse photo noir et blanc. C'est parfois inabouti, parfois réjouissant, jamais sans valeur. C'est un témoignage (parmi beaucoup d'autres) de la santé éclatante du cinéma italien en ces années-là.
Larmes de joie est un vrai bonheur. Il nous emporte dans un tourbillon le soir du réveillon du jour de l’an à Rome en 1960. Les trois protagonistes principaux (2 acteurs qui courent le cachet et un petit truand) vont rencontrer au cours de leur périple nocturne toutes sortes d’individus issus de classes sociales très différentes ce qui donne un aperçu de la société romaine de l’époque. La mise en scène est d’une grande élégance, les acteurs sont magnifiques. Anna MAGNANI, qui n’a pas dû tourner beaucoup de comédies est époustouflante et TOTO en clown triste lui sert intelligemment de faire valoir en excellant dans ses mimiques et sa gestuelle. Ben GAZZARA, américain d’origine sicilienne vient compléter le duo. Les dialogues sont à l’avenant car très finement écrits, et le tout donne un film d’une grande drôlerie digne de l’âge d’or des comédies américaines des années 30 d’autant plus que le rythme est là. Ce film rare est à découvrir absolument. Je ne sais pas si vous verserez des larmes de joie, mais vous sortirez de là de très très bonne humeur.
Ce n'est certes pas ce que "la Comédie italienne" des années 60 nous a offert de mieux, mais c'est un film qui permet de passer un bon moment, avec des comédiens savoureux dont un Ben Gazzara dont c'est une des premières apparitions au cinéma.
Comédie italienne. Un couple d'amis, acteurs en recherche d'emploi, essaie de passer les fêtes de fin d'année avec d'autres amis. Mais l'un deux est aussi un voleur. Reçus par hasard dans une maison princière, le voleur ne pourra s'empêcher de voler ses hôtes. Il se fera prendre et les deux amis (accompagnés d'une amie récupérée au passage) se retrouveront seuls dans la rue. Bonne comédie de Monicelli. L'humour est toujours prioritaire, mais il y a aussi de la profondeur dans les dialogues et les sentiments. Les deux acteurs principaux sont excellents (Toto et Magnani). C'est très bien réalisé (NetB). Monicelli sait raconter une histoire. De belles séquences en extérieurs (rues de Rome). Le cinéaste excelle dans la description du petit peuple romain. (Toto, ici dans son meilleur rôle.)
Larmes de joie est une comédie de Monicelli et est encore un autre bijou de l'âge d'or du cinéma italien. Ana Magnani et toto sont égaux à eux mêmes , c est à dire exceptionnels. Le point de départ est le suivant : un voleur à la tire va essayer d'opérer lors de la célébration du nouvel an. Il a besoin d'un acolyte. On lui recommande Toto qui par hasard rencontre une de ses collègues solitaires ( magnani) alors qu'il en maraude dans la salle de danse. Cette dernière ignore tout des raisons de sa présence et interprete mal la présence du pickpocket ( ben Gazzara), dont elle pense qu'il essaye de la séduire, alors qu'il voit d'un mauvais œil sa présence puisqu'elle accapare son assistant. La photographie et la mise en scène sont exceptionnelles. Il semblerait que ce film ne soit sorti que très tardivement en France, alors qu'il a été réalisé en 1960. Au vu de sa qualité , c'est incompréhensible ! Les amateurs de cinéma du patrimoine ne le manqueront surtout pas.
(...) Farce satirique sur L’Italie d’après-guerre, cette comédie est une digne représentante d’un genre qui à fait la gloire du cinéma transalpin des années 60. Dans la lignée des Vittorio De Sica, Luigi Comencini et autre Dino Risi, Mario Monicelli s’empare alors avec brio de ce nouveau courant pour dénoncer avec un humour corrosif la situation sociale et politique d’un pays empêtré dans ses travers. Corruption, Mafia, Histoire passé et récente ainsi que bien d’autres sont les thèmes privilégiés par ces nouveaux maîtres qui entendent bien contester à leur manière les discours officiels. Ravagée économiquement et moralement par une Seconde Guerre Mondiale particulièrement dévastatrice pour les troupes italiennes, l’Italie est exsangue. La duperie et les faux semblants sont alors érigés en valeurs nécessaires pour la survie du peuple. Les uns se rêvent stars de Cinecitta quand ils ne sont que simples figurants ou vedettes en déclins, tandis que les autres s’idéalisent gentleman cambrioleurs quand leur réalité est beaucoup plus pragmatique. Et ces tous puissants barons de la Haute Société, accueillants et prévenants, s’ils se bercent avec allégresse de joies lisses et convenues, n’en restent pas moins des descendants indirects de l’envahisseur nazi. Signe qu’on ne se débarrasse pas aussi facilement de ses démons intérieurs. Cet ensemble pour le moins hétéroclite se mélange et se croise dans une sorte de condensé révélateur d’une fuite en avant impossible. C’est aussi une belle mise en abîme d’une cinématographie en plein balbutiement qui cherche à se renouveler tout en conservant sa spécificité. Si le 7ème art n’est qu’illusion, il est aussi vital à toute démocratie qui se respecte. La force du cinéma sublime le mensonge et triomphe toujours sur la triste réalité. Le prisme de l’écran détourne les mauvaises intentions et les enjolive, avec le risque que notre lucidité de spectateur s’envole, et transforme les salauds ordinaires en héros magnifiques. La fin en est une parfaite illustration, les tricheurs et les arrivistes n’agissant ainsi que par obligation vitale. Le mépris se transforme petit à petit en empathie totale pour ces cabossés de la vie (...)
Avec "Larmes de joie", nous faisons une virée à Rome la nuit de la Saint Sylvestre en compagnie de Umberto Pennazuto, ancien acteur, surnommé Infortunio car sa spécialité est d'arnaquer les assurances en créant de faux accidents ; de Gioia Fabbricotti appelée Tortorella, qui gagne sa vie en accumulant les rôles de figurantes à Cinecitta, et de Lello, un pickpocket. On suit leurs aventures pleines de rebondissements, où humour et émotions sont au rendez-vous. Toto, Anna Magnani et Ben Gazzara sont formidables. Une excellente comédie italienne signée Mario Monicelli qui nous fait passer un très bon moment.
Vraiment sympa et en même temps pathétique. Il met en lumière les deux mondes qui survivent et qui sont nantis. La morale apparaît à la fin. Il y a du cynisme, de la naïveté et du rire avec ces deux acteurs exceptionnels !!!!! On aurait l’appeler du rire aux larmes
Une tragi-comédie cruelle mais fort sympathique qui nous embarque dans la virée romaine mouvementée la nuit de la Saint-Sylvestre, de 3 loosers attachants en quête de bonheur.
Une comédie irrésistible, où l'autodérision des personnages laisse le récit virevolter avec bonheur, d'un quartier à l'autre de Rome. La Magnani et Totò - qui interprètent des comédiens de second plan, souvent figurants - forment un duo éblouissant dont l'humour n'est pas exempt de compassion et de la solidarité des plus modestes. Leur numéro de cabaret dans un restaurant chic où l'on célèbre la nouvelle année à venir est un moment d'anthologie du cinéma transalpin. A ce couple original, Ben Gazzara apporte une dose de glamour qui se marie parfaitement avec la faconde de ses origines italiennes.