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Romain Z
13 abonnés
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3,5
Publiée le 24 mars 2024
Tout l’art de la comédie Italienne du début des années 60 sur son versant doux-amer ou l’émotion n’est pas très loin du rire, ou les personnages peuvent être à la fois ridicules mais attachants. En évitant d’outrer les situations et de jouer la carte du ricanement condescendant , comme une certaine tendance plus acide de la comédie Italienne s’y emploiera , Monicelli laisse apparaitre en toile de fond de manière néo-réaliste , le portrait presque documentaire de la vie romaine, et de la société italienne au seuil d’une modernité , avec son lot d’êtres transis et anachroniques laissés à la porte, ici au sens propre, métaphorique avec les pérégrinations de ce trio cabossé, d’éclopés de la vie qui tentent désespérément de s’incruster dans une série de réveillons de la Saint Sylvestre. Comment ne pas y voir également la corrélation avec ce formidable duo Magnani –Toto comédiens dont les moments saillants de leur carrière appartiennent à une autre histoire du cinéma
Film de 1960. La Magnani figurante sur un film (divine, dixit Marilyn Monroe et moi) et le chômeur professionnel Toto (clown drôle) se laissent entrainer par un voleur de bijoux (Ben Gazzara, tel qu’en lui-même, plus tard dans les films de Cassavetes) dans d’improbables péripéties la nuit de la Saint Sylvestre. Film nocturne d’un remarquable noir et blanc contrasté d’une non moins belle réussite de mise en scène particulièrement dans les nombreuses scènes d’ensemble, et d’une profondeur de champ magique hélas disparue aujourd’hui. La dernière scène est habilement inspirée de Charlie Chaplin. A déplorer le tournage en studio qui démode toutefois le film.