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JR Les Iffs
76 abonnés
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4,5
Publiée le 18 janvier 2016
Une vieille fille célibataire vit en recluse dans sa vieille demeure qui doit bientôt être démolie pour laisser passer une autoroute. Elle est seule suite à un drame familial dans sa jeunesse (père autoritaire, meurtre...) Elle fait appel à une cousine éloignée pour l'aider et à son médecin (ancien amant de la cousine). En fait, ces deux derniers personnages souhaitent s'approprier la demeure en la faisant passer pour folle. Echec des méchants.
Beau film de Aldrich. Belle performance de Bette Davis. Avec un scénario original qui tient à la fois du thriller et du film psychologique, le cinéaste, grâce à une réalisation presque parfaite (noir et blanc, ombre et lumière, cadrages, mouvements de caméra, etc.) nous tient en haleine jusqu'à la fin. Il y a quelques longueurs, mais l'ensemble est presque parfait.
"Chut, Chut, Chère Charlotte" séduit par sa dimension outrancière, que l'on trouve autant dans l'interprétation que dans la mise en scène. Loin de se cantonner à la réalisation d'un simple spectacle, Aldrich s'amuse à manipuler le spectateur en jouant sur des faux-semblants et des renversements jubilatoires. Si la finalité de ces procédés demeure décevante car consensuelle – le scénario est moins bon que celui de "Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?" – l'habilité avec laquelle ils sont maniés est impressionnante : que ce soit l'attention au contraste entre le noir et le blanc, les voix hors-champ qui s'apparentent à celles de fantômes ou encore les jeux mi-fébriles mi-féroces de Bette Davis et d'Olivia de Havilland, on ressent le plaisir pris par Aldrich à orchestrer ce plan machiavélique et ce basculement dans la folie. En somme, un suspense prenant et moderne, qui réserve son lot de surprises.
Pour son quinzième film "Hush... Hush, sweet Charlotte", Robert Aldrich retrouve Bette Davis avec qui il avait tourné deux ans plus tôt dans l'énorme succès "Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?" et qu'il associe à d'autres grandes stars tels que Olivia de Havilland ou Joseph Cotton pour nous raconter l'histoire d'une vielle femme reclus dans sa demeure et considéré comme la meurtrière de son amant plus de 30 ans plus tôt alors qu'elle considère que ca ne peut être que son père alors que la police est toujours dans l'impasse. Suite à des problèmes de propriétés, elle voit revenir dans sa vie sa cousine pour qu'elle l'aide à les régler, pendant que le docteur, un ancien proche de la famille se rapproche d'elle aussi... Aldrich nous livre un film d'une très grande richesse d'écriture que ce soit le scénario au déroulement sombre et captivant et aux nombreux rebondissements parfois inattendus mais surtout vis à vis des personnages. Aldrich explore la noirceur de l'âme humaine à travers des portraits fascinante tournant autour de la manipulation, de la folie qui monte progressivement, de meurtres ou encore de la vanité. La descente lente et progressivement du personnage incarné par Bette Davis se révèle intense et ambigu. La mise en scène de Aldrich est impeccable, sachant créer de la tension et à donner une atmosphère oppressante, sombre et envoutante et sa maitrise technique est excellente, que ce soit au niveau des plans ou des jeux d'ombres et lumières, il utilise à merveille le noir et blanc et certaines scènes en deviennent formidable et mémorable à l'image des "rêves". Il laisse planer un parfum de mystères tout le long du récit qui devient parfois envoutant. Du côté des interprétations c'est un sans faute, le jeu parfois quasiment théâtrale est impeccable et jamais dérangeant, bien au contraire et notamment pour Bette Davis qui accentue à merveille l'incompréhension et la folie de son personnage. Une grande et belle œuvre, sombre, captivante et fascinante.
« Hush… Hush, Sweet Charlotte » est un étonnant thriller psychologique, qui démarre avec un meurtre très graphique dans une demeure sudiste des années 20. Après cette introduction digne d’un giallo, l’intrigue se déroule 37 ans plus tard, alors que la riche Charlotte, suspecte du meurtre en question, perd les pédales et voit son terrain saisi par l’Etat, pour construire une route. Sa cousine débarque à ce moment pour lui venir en aide… Bette Davis, à peine sortie de son rôle de psychotique dans « What Ever Happened to Baby Jane ? » (du même réalisateur), incarne donc ici Charlotte, femme marquée depuis quatre décennies par la vision d’un amant massacré, et par la culpabilité que tout le monde lui prête. Elle s’avère excellente dans son basculement agressif et progressif vers la folie et la paranoïa. Face à elle, on remarque une Olivia de Havilland dans un contre-emploi intéressant. Pour l’anecdote, le rôle devait être tenu par Joan Crawford, l’éternelle rivale de Betty Davis ! Outre ses acteurs, le film tient allègrement la route sur la forme. S’il on regrette peut-être une mise en place par moment lente passée l’introduction, « Hush… Hush, Sweet Charlotte » est une œuvre indéniablement maîtrisée. Les séquences horrifiques sont particulièrement réussies, Robert Aldrich jouant sur les intérieurs inquiétants d’une grande demeure sudiste, des éclairages inspirés, et des plans à la limite du baroque. Et le scénario vénéneux livre son lot de surprises… Un peu oublié aujourd’hui, il s’agit donc d’un thriller intéressant à (re)découvrir.
O de H est vraiment machiavélique. Et tous ces plans fonctionnent. Charlotte en vérité est folle de son amour de jeunesse: un traumatisme qui l’a rongée mais elle n’a jamais su la vérité. Le réalisateur nous torture aussi. Qui a tué son mari? Film passionnant avec une fin vengeresse assez jubilatoire. Il y a des « diaboliques » dans le fond de l’histoire mais la tension et les secrets ici sont autant exaltants.
Un thriller sombre et paranoïaque à la mise en scène virtuose et à la photo en NB canon, servi par un casting génial dont évidemment Bette Davis qui crève littéralement l'écran. Cette actrice...waow
Un des derniers films de sa génération, qui se verra bientôt remplacée par le nouveau cinéma américain. C'est même étonnant qu'en 1964, il ne soit touché par aucun aspect moderne, que ce soit par la couleur, la musique ou le jeu d'acteurs. Le thème est par contre étonnant et efficace, même s'il implique que les acteurs surjouent un peu et hurlent pas mal. Le rythme en souffre et les dédales scénaristiques conduisent à des répétitions ennuyeuses. Heureusement que l'oeuvre a pour gros point fort de faire bouger les vieux standards : la tentative de faire un film d'horreur est timide mais le ton est désopilant de gros mots et de formulations franches. Finalement, il a bien dû déménager à l'époque...
Avec son intrigue dénoncant les groupes d'influence & les alliances excessives, on ne peut être que séduit par un thriller tout en nuances à la fin magistrale, - en dépit d'il est vrai plusieurs blancs inutiles -: Classique.
Un film absolument hallucinant! Aldrich réussit a créer une atmosphère incroyable, a travers une sombre histoire, diablement retors mais passionnante, qui évoque les deux chefs d'oeuvres que sont les diaboliques et psychose. Quelques scènes sont vraiment incroyables, notamment lors de l'affrontement Davis-DeHavilland, ainsi que les scènes ou Bette Davis rêve, et ou les jeux de lumière sont formidables. L'interprétation est également magistrale, notamment Olivia De Havilland mais surtout Bette Davis, ahurissante. UN grand film!
Reprenant le même schéma que son chef d'oeuvre "Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?", Robert Aldrich a réalisé un film certes un peu moins oppressant que son illustre aïeul mais tout aussi prenant. De plus, le casting est prestigieux en particulier Bette Davis qui est remarquable interprètant à merveille la descente progressive dans la folie de son personnage mais surtout Olivia de Havilland, impressionnante d'ambiguïté. Sans parler que le film contient son lot de coups de théâtre qui tient le spectateur en haleine jusqu'à la fin.
Si Batte Davis est impressionnante dans son interprétation de la folie,le film n'est pas exempt de longueurs. Vu le nombre de personnages présents le suspens tourne court,mais les révélations sont tout de même au rendez vous. Il manque le quelque chose de plus à ce film pour en faire une entreprise menée parfaitement d'un bout à l'autre.
Ce long métrage de Robert Aldrich mélange de manière particulièrement habile l'horreur, le drame et le suspense et est porté par un casting d'exception. En effet, l'interprétation hallucinante de Bette Davis - à travers le personnage d'une femme psychologiquement fragile - est vraiment très intense et celle magistrale d'Olivia De Havilland - dans un rôle à contre emploi - nous prouve qu'elle était bien, l'une des actrices les plus douées de sa génération. Ce film possède une mise en scène remarquable d'ingéniosité et qu'elle réserve bon nombre de séquences marquantes ( notamment celle du meurtre à coup de hachoir qui se passe au début du film ). Précisons également que la photographie en noir et blanc de Joseph F.Biroc est réellement magnifique et aide à ce que le film provoque une certaine paranoia. Il s'agit donc bel et bien d'un des plus grands film des années 60 et que je conseille fortement à tous les amateurs de thriller et de suspense.
Le manifeste plaisir coupable d'Altman de leurrer le spectateur en oscillant entre thriller psychologique, enquête policière et drame familial se révèle contagieux dans cette mise en scène à l'emphase assumée. Or, alors que ce jeu théâtral de Bette Davis se justifie par le caractère outrancier, capricieux, tourmenté de son personnage, il sonne faux chez Agnès Moorehead, simplement agaçante ou malaisante; in fine c'est véritablement Olivia de Havilland qui emporte l'adhésion, passant avec subtilité d'une posture à son contraire. Ainsi, ce récit de manipulations et de faux semblants quoi qu'un peu longuet se laisse plaisamment suivre, scandé par l'obsédante musique réminiscente. Habilement divertissant.