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Dans un manoir et ses alentours, le Monocle -ou commandant Dromard- affronte une organisation internationale de nostagiques du troisième Reich.
Inaugurant, sans Audiard, sa suite de pastiches de séries noires, Lautner montre assez peu de cette causticité parodique que lui et le dialoguiste des "Tontons flingueurs" rendront si populaire. Le sujet étriqué du "Monocle noir" manque singulièrement de dérision. Il ne recourt pas encore à la parodie par l'absurde et Lautner met en scène des seconds rôles -je pense plus particulièrement à Bernard Blier- sans grand relief comique.
L'humour décalé qui caractérise cette improbable intrigue est souvent imperceptible parce que la mise en scène trop timide de Lautner se détourne de la farce et qu'elle manque, en définitive, d'idées. Certes, Paul Meurisse incarne un personnnage amusant, mais la personnalité étonnante de cet agent secret flegmatique et distingué, cynique et aristocratique, s'exprime souvent vainement dans une intrigue confuse, plutôt fade et sans grande importance. Le genre s'affirmera naturellement par la suite.
Inaugurant, sans Audiard, sa suite de pastiches de séries noires, Lautner montre assez peu de cette causticité parodique que lui et le dialoguiste des "Tontons flingueurs" rendront si populaire. Le sujet étriqué du "Monocle noir" manque singulièrement de dérision. Il ne recourt pas encore à la parodie par l'absurde et Lautner met en scène des seconds rôles -je pense plus particulièrement à Bernard Blier- sans grand relief comique.
L'humour décalé qui caractérise cette improbable intrigue est souvent imperceptible parce que la mise en scène trop timide de Lautner se détourne de la farce et qu'elle manque, en définitive, d'idées. Certes, Paul Meurisse incarne un personnnage amusant, mais la personnalité étonnante de cet agent secret flegmatique et distingué, cynique et aristocratique, s'exprime souvent vainement dans une intrigue confuse, plutôt fade et sans grande importance. Le genre s'affirmera naturellement par la suite.
Le premier et le meilleur de la série. Meurisse est presque sobre et les décors du château, ses galeries et ses passages secrets sont le théâtre idéal d'un suspens pépère que l'on suit avec amusement. Albert Rémy, Blier, Dufilho et Marie Dubois agrémentent un casting hétérogène.
Roub E.
Georges Lautner c’est quand même bien mieux avec Audiard aux dialogues. Le monocle noir est un film assez moyen naviguant entre l’espionnage et la comédie mais sans réussir ni l’un ni l’autre. Il reste le casting avec quelques gueules du ciné français de l’époque, mais dans l’ensemble c’est franchement quelconque.
Des nostalgiques du nazismes se retrouvent dans un château afin de débattre sur un "ordre nouveau", accompagnés par un mystérieux aveugle flanqué d'un monocle. Tout ceci va tourner en règlement de compte entre agents secrets. Pour faire court et concis, disons que ce film est un brouillon pour Lautner au début de sa carrière, avant de signer de plus mémorables comédies policières. L'atout majeur du métrage est sa sympathique et lugubre atmosphère dans les corridors du château de Josselin.
Du grand n'importe quoi assumé qui fonctionne parfaitement bien même si le style de Lautner reste un peu hésitant. Bien photographié (Elga Andersen n'a jamais été aussi belle), un gigantesque Paul Meurisse composant un personnage irrésistible (on est très proche de l'humour anglais), Christian Marin, en beauf (Jugnot a du s'inspirer ce cet acteur dans ses premiers films) Marie Dubois trop mignonne…des dialogues surréalistes…Et puis nous avons en prime Jacques Dufilho en guide touristique. On regrettera quelques bizarreries comme quelques énormes faux raccords
spoiler:
(l'explosion de la voiture)
ou Elga Andersen qui tantôt parle avec l'accent allemand, tantôt se fait postsynchroniser sans accent, mais ce n'est pas si grave.
ou Elga Andersen qui tantôt parle avec l'accent allemand, tantôt se fait postsynchroniser sans accent, mais ce n'est pas si grave.
weihnachtsmann
Ce film est soporifique à souhait. Une parodie peut-être, mais alors c'est censé être drôle et rien ne vient égayer ce long métrage où les protagonistes se cherchent entre eux dans une ambiance de château (C'est d'ailleurs ce qui est le mieux réussi)
Présentée comme une parodie de film d’espionnage, cette réalisation d’un Georges LAUTNER quasi-débutant est parfaitement insipide et surtout jamais drôle. Il est vrai que le Colonel REMY, dont le récit aurait inspiré le scénariste, ne s’est jamais pris pour un auteur comique. Comme de surcroît les dialogues sont d’une platitude désespérante, cette histoire confuse devient rapidement mortellement ennuyeuse. On est à des années-lumière des Tontons flingueurs, ce qui situe fort bien l’apport à venir de Michel AUDIARD. Les acteurs sont figés, même Bernard BLIER semble coincé. Il ne reste que le flegme de Paul MEURISSE, et sa façon inimitable de tenir un pistolet. C’est, hélas !, beaucoup trop peu.
Loïck G.
Un nouveau film restauré par Pathé et qui tient plus à l’histoire du cinéma, qu’à son propre contenu. Il s’agit en effet de la série des monocles, trois films signés Lautner, avec lesquels le réalisateur affûte un style comédie bien personnel où l’humour et le drame font bon ménage. « Les tontons flingueurs » en auront les honneurs. Reste une agréable conspiration dans un château où d’anciens nazis tentent de reprendre le contrôle de la situation. Des espions se mêlent au complot, et les femmes ne sont pas en reste. La visite guidée du château par Dufhilo vaut le détour, avec parfois des dialogues parfaitement surannés et joyeux. Un peu à l’image d’une mise en scène maniérée, Paul Meurisse joue bizarrement décalé, un aristocrate … de série B.
Avis bonus Des membres de l'équipe à Lautner, et Lautner lui-même dans un documentaire intéressant
Pour en savoir plus
Avis bonus Des membres de l'équipe à Lautner, et Lautner lui-même dans un documentaire intéressant
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Avant ses grands succès postérieurs, George Lautner s’est lancé dans la parodie des films d’espionnage — genre omniprésent sur les écrans de l’époque — et il avait déjà du talent pour les films allègres, farfelus mais à l’humour constant. C’est grand-guignolesque et ça reste amusant malgré les ans ! Et ce, beaucoup grâce aux acteurs et surtout à l’imperturbable Paul Meurisse, inoubliable par son jeu… de doigts. La mise en scène et la musique sont bien adaptées à l’ambiance, les dialogues bien tournés dans cette imbroglio farfelu. Loin d’être une référence, c’est un film très agréable à voir ou revoir pour tous ses interprètes disparus.
Futur rèalisateur des "Barbouzes" et autres "Tontons flingueurs", Georges Lautner s'essaie pour la première fois à la parodie dèbridèe avec "Le monocle noir". La flegme de Paul Meurisse, agent secret français affrontant nazis et espions ètrangers, y fait merveille! A tel point qu'il retrouvera deux autres fois le rôle de Dromard ("L'oeil du Monocle" en 1962 et "Le Monocle rit jaune" en 1964), pour de nouvelles aventures aussi abracadabrantes que baignèes d'humour noir! Avec ègalement quelques solides seconds plans comme Bernard Blier en commissaire, Pierre Blanchar en marquis de Villemaur, Jacques Dufilho en guide du château et Jacques Marin en adjudant Trochu...
Quelle classe ! Paul Meurisse est impeccable de stoïcisme dans son rôle d’espion. On sourit plusieurs fois devant une comédie d’humour noir, comme sait bien le faire Lautner !
Comédie d'espionnage, avec parfois des bons mots et Paul Meurisse classe des seconds rôles sympas. Mais le scénario n'a rien d'affolant, regardable sans plus.
L’histoire est farfelue et Lautner fait partie de ces réalisateur qui n’ont pas vu arriver la Nouvelle Vague. “Le monocle noir” reste néanmoins un film agréable, grâce à son scénario bien ficelé et jeu de ses acteurs, Paul Meurisse et Bernard Blier en premier lieu. La demeure dans laquelle se déroule l’action est fascinante, compliquée et intrigante à souhait. Les dialogues sont également bien écrits, même s’ils atteignent pas la qualité d’un Michel Audiard, comme l’ont souligné certains. Nous ne sommes pas en présence d’un chef-d’oeuvre, mais on passe un bon moment.
Le commandant Dromart, dit « le monocle » (Paul Meurisse), agent des services secrets français, infiltre un groupe international d’extrême droite voulant se mettre au service d’un ancien dirigeant nazi.
Le spectateur est plongé d’un coup dans le film policier français des années soixante, avec tous ses travers : longues scènes d’introduction, prédominance du verbe sur une action se déroulant de surcroit très lentement, acteurs déclamant leurs textes d’une voix fausse, académisme de mise en scène ; la « nouvelle vague » est ici totalement ignorée. Le scénario, classique, un rien abracadabrant, est cependant recevable, d’autant que Lautner l’utilise un peu au second degré.
Et puis au fil de l’œuvre, on découvre quelques bons cadrages, quelques séquences filmées avec imagination (poursuite de la jeune fille), quelques trouvailles (utilisation du son et lumière), de rares échanges verbaux bien sentis ; et l’on prend progressivement plaisir à voir les jeux typés et contrastés des acteurs, Meurisse et Bernard Blier appréciant visiblement leurs rôles.
Une production à la réputation un peu surfaite, que l’on peut apprécier néanmoins, et pour laquelle on regrette que les dialogues ne soient pas d’Audiard.
Le spectateur est plongé d’un coup dans le film policier français des années soixante, avec tous ses travers : longues scènes d’introduction, prédominance du verbe sur une action se déroulant de surcroit très lentement, acteurs déclamant leurs textes d’une voix fausse, académisme de mise en scène ; la « nouvelle vague » est ici totalement ignorée. Le scénario, classique, un rien abracadabrant, est cependant recevable, d’autant que Lautner l’utilise un peu au second degré.
Et puis au fil de l’œuvre, on découvre quelques bons cadrages, quelques séquences filmées avec imagination (poursuite de la jeune fille), quelques trouvailles (utilisation du son et lumière), de rares échanges verbaux bien sentis ; et l’on prend progressivement plaisir à voir les jeux typés et contrastés des acteurs, Meurisse et Bernard Blier appréciant visiblement leurs rôles.
Une production à la réputation un peu surfaite, que l’on peut apprécier néanmoins, et pour laquelle on regrette que les dialogues ne soient pas d’Audiard.
AMCHI
Une parodie de film d'espionnage peut-être sympa en son temps mais ayant indéniablement mal vieilli de nos jours tout cela manque de mordant. Et bien que le scénario soit pas mal j'ai eu du mal à me passionner pour Le Monocle noir ; reste une ambiance paisible vieille France plutôt charmante.
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