Superbe western, qui prend le point de vue de l'indien Massaï, camarade de Géronimo, qui refuse de se rendre et d'être parqué. Burt Lancaster interprète Massaï, de manière électrique: il bouge, il saute, il court, il frappe, avec une débauche d'énergie impressionnante.
Le film va à l’essentiel: pas de plan de coupe avec des paysages. Tout va très vite. Sa reddition forcée, son transport vers la réserve et son évasion, sa rencontre avec l'indien qui vit comme les blancs (belle séquence), son retour, sa nouvelle capture, sa nouvelle évasion et son entrée en rébellion: il part seul, mais une squaw le suit (Jean Peters dans une performance très physique: est elle battue, attachée, trainée par terre par Massaï) et fonde un foyer puis devient agriculteur, puis l'armée le retrouve.
Pour se terminer, pas dans le drame comme nous l'imaginions, mais par le transfert vers l'enfant de Massaï qui vient de naitre. Très belle séquence finale, qui parait peu vraisemblable, mais qui contente le spectateur. Le tout en 90 minutes, sans mousse inutile, tout s'enchainant très vite pour la jubilation du spectateur.
Sachant que la même année Robert Aldrich réalisait un autre chef-d'oeuvre, Vera Cruz (1954). Quelle année!