Ah, les films romantiques pour jeunes qu’à promu John Hughes à une époque déjà lointaine, tout un programme ! Après avoir visionné toute la filmo du réalisateur, il fallait bien que je me lance dans ses productions, et notamment dans ce Rose bonbon, signé d’un petit débutant Howard Deutch. Pas le meilleur film du genre, mais un bon moment romantique, bien qu’on ne trouve pas la patte singulière de Hughes, plus talentueux dans le genre.
Le film souffre surtout un peu trop de son histoire d’un classicisme assez gênant. Au pire il aurait été bon d’apporter plus de singularité, d’originalité, mais Deutch n’est pas Hughes, et son film apparait aujourd’hui trop banal avec cette histoire d’amour entre riches et pauvres. Alors certes c’est plutôt pêchu, et il y a de la poésie, du charme, parfois une certaine méchanceté aussi, mais il aurait fallu plus d’originalité tout de même, et plus de subtilité aussi.
Après le métrage peut quand même compter sur son casting. Si les acteurs ont parfois des personnages très caricaturaux (comme James Spader), pour autant la qualité des interprètes est bien là, avec, en tête la toujours sublime Molly Ringwald. Grande spécialiste du genre, elle est aussi belle qu’efficace dans son rôle. Elle est épaulée par Harry Dean Stanton, grand acteur souvent méconnu, tandis que le casting masculin est parfois un poil en retrait, avec Jon Cryer et Andrew McCarthy parfois un peu tièdes.
Formellement Rose bonbon est, comme l’indique son titre, un métrage coloré, vif, et attrayant. La mise en scène de Deutch est parfois un peu roide, mais le film profite de son ambiance eighties à fond, et la bande son dans le coup donne du peps. Bien sûr c’est l’ambiance lycée, bal de promo typique, mais le film vieilli bien avec une petite touche nostalgie qui fonctionne à merveille.
Sans être mirobolant, Rose bonbon est un film d’ado sympathique qui saura plaire aux amateurs du genre. Pas le meilleur du genre cependant, malgré la présence lumineuse de Molly Ringwald. Je donne 3.