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Un visiteur
0,5
Publiée le 10 mars 2013
Je ne sais pas ce qui m'afflige le plus : le scénario indigent, la lenteur insupportable, les nombreuses invraisemblances, la musique assommante. Jean Yann s'en sort bien, c'est vrai, mais ça ne suffit pas un faire un film. Les autres acteurs jouent mal, mais il est vrai qu'on ne leur demande pas grand chose car il ne se passe rien. Après 70 mn de langueur, la conclusion assez prévisible arrive enfin, et l'on voit arriver le générique de fin avec un ouf de soulagement, surpris que ce film n'ait duré qu'une heure et demi, car il semble beaucoup plus long.
Pas besoin d'être un grand devin pour découvrir qui se cache derrière les crimes de femmes lacérées à coups de couteau dans ce film. En même temps ce n'est pas l'intrigue policière qui intéresse Chabrol mais surtout la relation qui unit Popaul, revenu de la guerre d'Algérie et de celle d'Indochine dans son village natal à Mademoiselle Hélène, directrice d'école et institutrice. Il l'aime mais elle ne veut plus s'engager dans une histoire d'amour ce qui ne les empêche pas de bien s'entendre. Sous l'amour que porte Popaul à Mademoiselle Hélène se cache un drame, sous l'homme qu'est ce modeste boucher se cache des atrocités vues et vécues, c'est sur ça que le cinéaste se concentre. Les atrocités cachées sous les bonnes apparences, il y en a plein et Jean Yanne nous livre une composition étonnante et touchante à laquelle personne, pas même Stéphane Audran ne peut rester insensible.
Des meutres sur des petites fillettes sont commis dans les alentours d'un petit village du Périgord, mais on ne connait pas l'auteur de ces homicides. Mlle Hélène, la jeune institutrice a son idée. Paul, le boucher, même s'il ne le démontre pas immédiatemment est un homme traumatisé par la guerre (Indochine et Algérie). Sur ce fond d'enquête policière vient se mêler une histoire d'amour platonique entre l'institutrice et le boucher.
Le Boucher reste à ce jour l'un des film les plus connus et aboutis de Claude Chabrol, mais il faut quand même signifier que le film progresse sur un rythme lent. Niveau acteurs: c'est impeccable en ce qui concerne les deux protagonistes principaux.
Un générique caverneux précède un repas de mariage ou le boucher local excelle dans l'art de la découpe d'un rosbif de premier choix. L'homme est complexe, évoluant entre rejet du père et traumatisme de guerre, il cherche la paix de son âme dans ces quelques moments passés avec Mademoiselle Hélène institutrice tolérante et passive devant l'originalité d'un gigot offert à la manière d'un bouquet de fleurs.
« Est-ce que vous aimez la viande ?» cette question surprenante insérée soudainement dans un conversationnel sans aucun rapport avec le sujet en cours démontre la dépendance de Popaul pour une thématique de boucherie toujours en embuscade dans le quotidien. Cette dérive n'hésitant pas à extérioriser ses visions morbides en pleine boutique devant la clientèle.
Il n'y a qu'un seul traumatisme, le sang dans tous ces états, celui d'Indochine et d'Algérie rapatrié dans le métier, entretenu par le crime. Un sang humain et animal d'une odeur identique. Le contact d'une institutrice cicatrisant à grand peine un chagrin d'amour apaise momentanément un cauchemar répétitif. Popaul s'offre quelques instants de futur constructif en élaborant l'ébauche d'une conquête possible.
La porte des sentiments n'est pas fermée pour cet homme positionné dans une zone de non retour, la contemplation d'actes moraux génère l'exécution de comportements naturels généreux.
Claude Chabrol embellit un parcours cinématographique plus ou moins symétrique au fil des opus d'un contexte campagnard éxistentiel isolé des lumières de la ville. Le tracteur passe, l'horloge de l'église sonne, les ruraux font leurs courses, une fusion réconfortante s'effectue entre des comédiens ressourcés et des villageois enchantés de l'aubaine de montrer qu'ils existent en sachant jouer la comédie tout en conservant leurs identités de base.
L'œuvre mérite également une attention par l'éclosion d'une sensibilité offerte spontanément au pire des criminels. Le cœur parle et exécute sans contraintes le vœu d'un mourant.
Incontestablement, l'ombre d'Hichcock plane au-dessus d'un des longs métrages les plus célèbres de Claude Chabrol. Eros et Thanatos sont entremêlés, le désir est amoureux et meurtrier à la fois, les relations entre les personnages sont ambiguës, la pulsion animale n'est jamais bien loin... Le couple formé par Jean Yanne et Stéphane Audran est on ne peut plus banal et fascinant à la fois, répétant inlassablement les figures obligées de deux êtres qui apprennent à se connaître alors que l'on attend impatiemment l'élément déclencheur, ce qui va rompre l'existence paisible du petit village de Dordogne au centre des évènements. À ce titre, sans briller par un quelconque génie, Claude Chabrol distille savamment le suspense et parvient à maîtriser son rythme pour le rendre oppressant avec une économie de moyens appréciable. «Le Boucher» brouille les pistes : est-ce un thriller? Une étude de moeurs? Une fable sanglante? Sans doute un peu de tout cela à la fois. Toutefois, les qualités de ce long métrage s'avèrent bien relatives : quoique sous hautes influences (Balzac est même ostensiblement cité), «Le Boucher» dépasse rarement le film de genre ou l'anecdotique (une histoire d'amour assez peu conventionnelle). Il a même subi les outrages du temps, principalement au niveau de la mise en scène (assez plate et convenue, sans compter cet emploi excessif du zoom) ou de la photographie, et parfois de l'interprétation, pas toujours crédible. Sans parler de la vraisemblance du tout, reposant sur un nombre assez conséquent de clichés, bref sur une certaine superficialité. Cependant, si «Le Boucher» ne mérite pas tous les éloges entendus à son sujet, il vaut tout de même le coup d'oeil. [1/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Une très bonne intrigue. Un film glauque mais parsemé de touches plus ou moins humoristiques mais qui en tout cas "détendent" l'atmosphère oppressante accentué par une musique faite pour angoisser. Les acteurs sont exceptionnels (Jean Yanne et Stéphane Audran).
Une belle étude de moeurs de la part de Claude Chabrol, comme il en avait souvent l'habitude. Jean Yanne, qui porte son rôle avec un grand talent et une retenue très approprié, et Stéphane Audran, sont les principaux artisans de la réussite du film. Le rythme, assez lent, pourra rebuter certains, mais selon moi il colle parfaitement à l'atmosphère de ce petit village.
Une tension palpable dès le début, on sait tout de suite qui est l'assassin et qu'un drame va arriver et pourtant cela n'enlève rien au suspense quasi permanent durant tout le film. Les musiques de Pierre Jansen intriguent, l'histoire n'en démord pas... elle est courte, mais bien. Les plans sont impeccables, c'est bien filmé. Un des meilleurs thrillers français que j'ai vu à ce jour, digne d'un Hitchcock !
Jean Yanne joue un role plus ambigu que dans ''Que la bète meure'', mais est toujours au poil. Les images sont aussi magnifique. Par contre parfois il y a des moments ou il ne se passe pas grand chose.
Très déçu par ce Chabrol. Popaul , le boucher du village blessé par la guerre, tombe amoureux d'une directrice d'école primaire alors qu'un tueur rôde aux alentours n'abattant au couteau que des femmes. Je ne suis presque jamais rentré dans le film malgré les études proposées comme cet amour raté. De beaux dialogues viennent fleurir un film qui m'a assez ennuyé.
C'est le premier Chabrol que je vois, je suis assez déçu, vu sa réputation je m'attendais à mieux. Le film passe assez bien, je ne me suis pas ennuyé, mais ça ne m'a pas captivé non plus. Le boucher est loin d'être un mauvais film, mais je n'ai jamais ressenti de tension, pourtant la musique est plutôt pas mal pour ça. Pour moi c'est un nouveau film qui rentre dans ma liste des œuvres surestimées.
Très bon thriller à la française. Le lieu est une petite bourgade française qui vit au rythme de ses habitants et de ses petits commerces, l'ancienne france de la fin des années 60. Mélanger ce décor au thriller donne au film son aspect particulier. Les deux acteurs principaux tiennent le film à eux tout seul car de toute façon l'intrigue tourne autour de leur histoire et du parallèle avec celle du tueur qui sévit dans les parages. La mise en scène fait même peur par moment et la fin est étrange. Le ton donné est très hitchcockien, c'est normal Chabrol est un fan de la première heure, il s'essaie alors à un "hommage" réussi car il s'y investit avec autant de conviction qu'Hitchcock s'investissait dans ses histoires. Bon film.
Film tendu à souhait, Chabrol fait monté la tension d'une manière insidieuse mais l'intrigue est minime (trop d'ailleurs). Le cinéaste capte bien l'atmosphère d'un village tranquille (franchouillard) ou un assassin sévit. Jean Yanne et Stéphane Audran sont chacun dans un de leurs plus grands rôles.
pour ceux qui ne connaissent pas le film par coeur, ou pas encore assez par coeur... Un vrai bijou, évidemment . Et le grand écran , il n'y a que ça de vrai...