« Jicop le proscrit » est typique de ces très films de années 50 (souvent en noir et blanc) qui sont construits à partir d’une histoire originale qui privilégie la psychologie à l’action. Jack Palance, dans un rôle à contre-emploi, est génial en ex-hors-la-loi tourmenté, torturé et rongé par un sentiment de culpabilité. Anthony Perkins, vu la même année dans le très bon « Du sang dans le désert », donne brillamment le change à son paternel. Idem pour Elaine Aiken, excellente en médiatrice, une « actrice » qui a fait une éphémère carrière au cinéma. J’ajoute également cette kyrielle de second rôles formidables. En revoyant le film, que j’avais totalement oublié, je me suis souvenu de cette exceptionnelle traque à l’étalon blanc qui m’avait fasciné quand j’étais enfant. Les rapports entre les protagonistes sont compliqués, rien n’est didactique et tout se lit (leur souffrance, leur culpabilité) sur les visages des personnages et grâce à leurs postures. Une belle réussite et très beau rôle offert à Jack Palance.
Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.