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153 abonnés
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1,0
Publiée le 10 avril 2024
"On l'appelle Catastrophe", comédie française réalisée par Richard Balducci, sortie en 1983. Une comédie burlesque typique de son époque, il faut rendre à césar ce qui appartient à césar, les années 70 et 80 proposent un cinéma populaire, qui réunit la famille devant la télé et dans les cinémas de quartier pour voir des films qui font rire dans le style de "On l'appelle Catastrophe". Le réalisateur Richard Balducci (créateur de la série des gendarmes à saint Tropez et scénariste des "Gendarmes à New-York" ou des " Les bidasses en vadrouille" fait partie, comme Max Pécas ou Michel Gérard, des auteurs de comédies franchouillardes qui faisaient rire les enfants et les grand-parents. "On l'appelle Catastrophe" fait partie de ces comédies qui revues aujourd'hui, nous semble terriblement datées, lourdingues et nanardesques. Revu pour la nostalgie, "On l'appelle Catastrophe" est une suite décousues d'imitations de Michel Leeb qui y recycle ses sketchs, imitations d'acteurs, d'accents étrangers et humour gras. Il y a chez Michel Leeb ce désir d'être Jerry Lewis, Bebel et bien d'autres épaulé par Darry Cowl, Michel Galabru, Pierre Doris, Dominique Zardi et le jeune Ticky Holgado. Le temps passe et ce qui faisait rire en CM2 à plus de mal à prendre de nos jours.
Richard Balducci appartient avec les Vocoret, Pécas et autre Philippe Clair, entre autres phénomènes du genre, à cette pathétique famille de réalisateurs de comédies dont on n'imagine pas qu'elle puisse amuser qui que ce soit. Et pourtant... Comique épais, absence totale de mise en scène et de directions d'acteurs; précisément, ce film de Balducci relève de la fumisterie la moins scrupuleuse. Chaque scène, chaque plan montrent la complaisance du réalisateur, son refus du moindre effort de mise en scène et, par conséquent, son mépris du public, y compris le public auquel son film prétend s'adresser. Michel Galabru et Darry Cowl, éternels cachetonneurs et produits d'appel de ce pauvre cinéma, composent tristement une scène-prétexte qui justifie leur nom sur l'affiche. Conçu à partir de la personnalité de Michel Leeb, lequel apparait ici, disons-le, comme le Jerry Lewis du pauvre, la comédie sert logiquement la soupe à cet acteur de fortune sous la forme de scènes incohérentes et grotesques dans lesquelles il grimace bêtement. Comédien médiocre, et non-dirigé à sa décharge, Leeb ne peut donner la moindre envergure à son spoiler: rôle de candide victime de sa maladresse ou de curieux concours de circonstances . On reste incrédule devant tant d'idioties.
Il devrait y avoir des festivals internationaux pour les mauvais films. Evidemment, à qui reviendrait la charge de faire la sélection? Alternativement pourraient se dérouler des semaines rétrospectives du cinéma dédiées aux films les plus ratés. Et nous aurions pour l'occasion une bête de concours avec ce "On l'appelle catastrophe". Le titre ne mens pas. Hormis la réalisation technique, plate mais sans lacune, c'est poussif à tous les niveaux, sans scénario, cabotin comme c'est difficilement envisageable et avec une réalisation artistique inexistante, ce film n'est qu'un prétexte pour un festival de grimaces de Michel Leeb. Les scènes se traînent jusqu'à l'insupportable. Les gags sont déplorables. Darry Cowl, Michel Galabru et Ticky Holgado sont transparents et ont certainement du omettre de citer oeuvre dans leur filmographie. C'est d'une bêtise sidérante. Ca vaut la peine d'être visionné pour les incrédules afin qu'ils aient idée que ce que l'on peut appeler un nanar absolu.
Pour pouvoir apprécier ne serait-ce qu'un peu cette comédie, il faut prendre telle qu'elle est: comme un joyeux nanar à la française qui s'assume totalement. Cette petite farce à prendre au trente sixième degré est une parodie un peu lourdingue des films de gangsters. Le scénario tenant sur un ticket de bus n'est qu'un prétexte pour permettre à Michel Leeb de faire ses grimaces dont lui seul à le secret. A part ça rien d'autre à signaler, tout est prévisible et l'ensemble est vraiment lourdingue. Et les présences de Darry Cowl et Michel Galabru assurent simplement le rôle de «critère honorifique». Une comédie dont la biographie devrait prochainement se retrouver sur Nanarland si ce n'est pas déjà fait.
Ce "film" est un régal de gros nanar. Ici le scénario (tenant sur une boite d'allumettes) n'est qu'un prétexte pour que Michel Leeb puisse nous balancer ses imitations pourries et les mimiques qui ont fait sa renommée. A partir de là, on peut crier au chef d'oeuvre ou au contraire le considérer comme une insulte au septième art. Coupons la poire en deux et mettons-lui un 2,5.