La vie de John Reed : l’amour plus fort que le communisme
L’erreur du Communisme a été de nier l’Homme au soi-disant bénéfice du collectif, du bien commun; ce qui est malheureusement devenu l’idée unique. Parce que les hommes sont différents et que même différents ils peuvent porter une idée commune. Le pire fut Staline.
Mais revenons à Jack Reed. Souvent présenté comme le « premier communiste américain ».
Qu’est-ce qui a poussé Warren Beatty à s’attacher aux pas historiques de ce John Reed que tout le monde ou presque a oublié en 1982, date de sortie du film?
Nous sommes au début du siècle dernier, John Reed est un jeune journaliste avec des convictions, de gauche. Il rencontre Louise Bryant, femme libre, elle aussi dotée de convictions; et ce film est tout autant son histoire, que celle du héros Rouge, d’un parti communisme américain qui ne finira, presque, par ne jamais existé.
Le film est épique, romantique, et fait la part belle à ses deux acteurs. Bien mené, bien photographié, avec des costumes et des décors à l’unisson, le film nous emporte à la suite de la vie tourmentée de ces deux-là, elle: femme amoureuse dans le tourbillon de cet homme, lui dépassé à terme par ses convictions, détournées.
Warren Beatty et Diane Keaton sont très bien. Que ne la célèbre t-on pas plus souvent cette comédienne, égérie de Woody Allen -avant qu’il ne sombre pour des poupées- déjà vibrante dans « Le Parrain ». Elle est ici dévouée au romantisme et à la ténacité, comme la comédienne intelligente qu’elle est.
A noter la belle présence de Jack Nicholson en Eugene O’Neill (le dramaturge). »