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ghyom
84 abonnés
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4,0
Publiée le 28 mars 2014
Reds n'est pas un film de propagande, c'est un film sur un propagandiste. Mais un propagandiste idéaliste. Or un propagandiste idéaliste ne peut que finir déçu. C'est là toute la force de ce film que d'assister à la fin tragique d'un homme en même temps que de ses idéaux. C'est une vision particulièrement noire et cynique. Warren Beatty nous conte donc l'histoire de John Reed et Louise Bryant, journalistes qui couvrirent la révolution russe en 1917. Cela commence par leur rencontre et comme une histoire d'amour assez classique avec son enthousiasme initiale puis sa confrontation à la réalité et les problèmes qui s'en suivent. John Reed côtoie déjà à l'époque les intellectuels socialistes américain et Louise Bryant n'y trouve pas vraiment sa place. Après quelques péripéties dans leur relation ils se retrouvent à Petrograd au moment de la révolution bolchévique. John Reed en écrira un livre "Dix jours qui ébranlèrent le monde" qui lui vaudront reconnaissance en Russie et au près des sympathisants communistes américains et lui permettra de devenir un leader politique. Se rendant en Russie pour obtenir le soutien officiel de son parti. Dès lors empêché de repartir, on suivra en parallèle son destin et le voyage de Louise pour le rejoindre. Absolument pas manichéen le film dénonce aussi bien le comportement du gouvernement américain que celui du PC américain puis celui du PC russe. A ce titre, une scène entre particulièrement en résonance avec notre actualité et fait froid dans le dos. Alors qu'il fait un discours pour le PC russe dans un pays du Moyen-Orient et devant les vivats de la foule, John Reed se tourne vers son traducteur et lui demande ce qu'il se passe. Le traducteur répond alors que la foule est enthousiasmée par son appel à la guerre sainte contre les infidèles occidentaux. Le regard halluciné de John Reed suffit alors à comprendre que son discours a été détourné. Très bien interprétés par Warren Beatty et Diane Keaton, on est également heureux d'y croiser l'excellent Jack Nicholson dont, personnellement, j'aurais aimé qu'il ait un rôle plus important dans cette histoire tant le discours cynique de son personnage donne du relief à l'idéalisme (aux idéalismes devrais-je dire) des 2 héros. L'idée d'utiliser des témoignages comme pour un documentaire est très intéressant. Ces témoignages servent d'ellipses dans le film en clôturant la scène ou en ouvrant la suivante mais cet usage est peut être trop systématique. Je regrette également quelques scènes à mon sens peu utiles. En conclusion, Reds est une grande fresque passionnante mêlant amour et politique, sans longueur mais qui aurait peut être pu gagner encore en efficacité. Un très bon film : 4/5.
Beaucoup de longueurs, trop. Le sujet est intéressant l'accroche est pénible pour le spectateur. Journalisme politique, c'est compliqué à traiter. Ca l'est encore plus lorsqu'il n'y a pas de scène forte, pas d'humour, pas ou peu d'actions. Finalement, on oublie où le film veut nous mener. 3 heures... Une digestion difficile malgré la bonne volonté de ses acteurs principaux.
A classer dans la catégorie « intéressant mais chiant » malgré d’évidentes qualités : Le sujet d’abord, original et peu traité par le cinéma américain, l’interprétation des comédiens ensuite, la photographie de Storaro… le film est pourtant trop long, qui plus est construit en chapitres entrecoupés d’interviews des protagonistes de l’époque. Ces entretiens cassent la narration. Une fausse bonne idée donc, qui aurait eu sa place dans un vrai documentaire, mais qui ici nuis au récit. Dommage.
Réalisation magistrale de warren beatty , sex symbol des années 70. Courageux , il se lança dans un projet d'envergure assez démentiel , au relent politique particulièrement casse gueule, et signa un film magnifique qui fût acclamé à juste titre. Il ne retrouvera plus jamais cette verve.
Un pur film de gauche et qui montre, que si, les communistes ça existe dans le pays le plus capitaliste du monde. Un très beau film qui montre très bien leurs idées sociales et la relation entre tout les personnages. Un super film, un chef d'oeuvre.
Voir un Américain comme Warren Beatty élaborer un film qui rend hommage à un journaliste américain qui a prôné les valeurs du parti communiste dans le pays le plus capitaliste du monde est assez inattendu et plutôt courageux. L'acteur principal de "Bonnie and Clyde" livre une fresque impressionnante sur la politique américaine et russe pendant la première guerre mondiale jusqu'en 1920, date de sa mort. Il faut bien avoir à l'esprit que les Américains sont intervenus dans la première guerre mondiale seulement lorsque les Russes ont abdiqué à cause de la révolution communiste de 1917. Le film relate donc le parcours tumultueux et difficile d'un journaliste américain gauchiste ce qui était rare dans le pays qui a toujours oeuvré pour la protection des riches et du travail. Le film montre bien l'impossibilité d'installer le parti communiste aux Etats-Unis d'Amérique non pas parce qu'il était illégal mais parce qu'il représentait un sérieux danger pour la première puissance du monde. On se rend compte ainsi que les communistes aux Etats-Unis étaient traqués, arrêtés et expulsés de leur pays car ils étaient considérés comme des partisans des Russes qu'ils appelaient des traîtres parce qu'ils avaient contraint leur pays à entrer en guerre contre l'Allemagne aux cotés des Français et des Anglais alors que cette guerre ne leur rapportait aucun bénéfice si ce n'était de préserver leur domination du monde. Le film est remarquablement réalisé et montre bien les débuts du communisme en Russie et la rage des Américains face aux communistes qui pourraient être comparés à des juifs poursuivis par les nazis durant la seconde guerre mondiale. Warren Beaty signe un film politique complet, bien construit, distillant un combat mais aussi une histoire d'amour tragique. Le trio Beatty-Keaton-Nicholson crève l'écran et devant un tel déploiement d'énergie, de force et d'intelligence, on ne peut qu'applaudir un résultat extraordinaire, bouleversant, brillant et subversif. Une oeuvre culte!
La révolution russe est un sujet très peu abordé par le cinéma, et spécialement par le cinéma américain, pour des raisons que l'on comprend aisément. C'est ce qui rend "Reds" particulièrement intéressant. Le sujet est traité de manière objective et détaillé. Malheureusement, tout n'est pas si rose (ou rouge ! Hahaha). Warren Beatty a parfois tendance à s'égarer un peu dans des digressions sans intérêt qui rallonge inutilement la durée du film. Il semble hésiter constamment entre la fresque historique et la romance. Cette dernière étant d'ailleurs un peu trop présente à mes yeux.
La vie de John Reed : l’amour plus fort que le communisme
L’erreur du Communisme a été de nier l’Homme au soi-disant bénéfice du collectif, du bien commun; ce qui est malheureusement devenu l’idée unique. Parce que les hommes sont différents et que même différents ils peuvent porter une idée commune. Le pire fut Staline.
Mais revenons à Jack Reed. Souvent présenté comme le « premier communiste américain ». Qu’est-ce qui a poussé Warren Beatty à s’attacher aux pas historiques de ce John Reed que tout le monde ou presque a oublié en 1982, date de sortie du film?
Nous sommes au début du siècle dernier, John Reed est un jeune journaliste avec des convictions, de gauche. Il rencontre Louise Bryant, femme libre, elle aussi dotée de convictions; et ce film est tout autant son histoire, que celle du héros Rouge, d’un parti communisme américain qui ne finira, presque, par ne jamais existé.
Le film est épique, romantique, et fait la part belle à ses deux acteurs. Bien mené, bien photographié, avec des costumes et des décors à l’unisson, le film nous emporte à la suite de la vie tourmentée de ces deux-là, elle: femme amoureuse dans le tourbillon de cet homme, lui dépassé à terme par ses convictions, détournées.
Warren Beatty et Diane Keaton sont très bien. Que ne la célèbre t-on pas plus souvent cette comédienne, égérie de Woody Allen -avant qu’il ne sombre pour des poupées- déjà vibrante dans « Le Parrain ». Elle est ici dévouée au romantisme et à la ténacité, comme la comédienne intelligente qu’elle est.
A noter la belle présence de Jack Nicholson en Eugene O’Neill (le dramaturge). »
Réalisateur,producteur,scénariste et acteur principal,Warren Beatty a porté toute sa vie cette histoire de journaliste américain activiste communiste,qui partit en Russie en pleine révolution d'octobre 1917.Soucieux de ne rien oublier,il tresse en 188 minutes le portrait de John Reed,idéaliste fougueux,qui embrasse une cause qui le dépasse plus qu'il ne le croit."Reds"(1981)témoigne d'une ouverture du cinéma occidental aux activités gauchistes,ce qui en fait une oeuvre essentielle appuyée par des témoignages actuels de survivants de cette époque.Ce procédé,certes instructif,casse le rythme du film en le rendant trop didactique.De même,le style général est assez empesé,tantôt grandiloquent,tantôt s'attardant sur des informations secondaires.Warren Beatty livre une prestation fiévreuse,à qui la branchée Diane Keaton tient la dragée haute.Leur couple aux moeurs avant-gardistes et aux idées progressistes subira de nombreuses épreuves avant de se retrouver sur les cendres d'un idéal bafoué.Jack Nicholson tient un second rôle très intéressant de sobriété,mais n'ayant pas assez de scènes à jouer.Le militantisme légendaire de Beatty fait des concessions au romanesque,notamment en ayant du mal à trouver un équilibre entre la vie privée des personnages et leur engagement politique.Un biopic aux 3 Oscars à conserver.
Warren Beatty en a refusé des projets pour se consacrer à celui-ci qui lui tenait à cœur : celui de l'évocation de la vie de John Reed, journaliste américain qui a vécu et participé de l'intérieur à la révolution russe de 1917. D'une vie bien remplie, Beatty en tire un film d'un peu plus de trois heures et qui se révèle passionnant. Il faut dire que derrière ou devant la caméra, il est parfaitement à l'aise et il trouve d'ailleurs avec John Reed l'un de ses meilleurs rôles. Passionné, engagé politiquement mais avec ses contradictions et son amour pour sa femme, Beatty est impeccable. Diane Keaton, qui joue sa femme, la féministe Louise Bryant, fait des merveilles dans un rôle assez touchant et livre l'une des performances les plus complexes de sa carrière. Face à ce couple vedette, une bonne pléiade de seconds rôles se succède (dont Jack Nicholson, très sobre) et viennent densifier l'intrigue du film, parfois un peu dure à suivre mais brillamment orchestrée par un scénario intelligent et une mise en scène irréprochable.
Film a l'ampleur rappelant celle des derniers films de David Lean, Reds revient sur la vie de John Reed, auteur des Dix jours qui ébranlèrent le monde (adapté au cinéma dans le classique Octobre de Sergueï Mikhaïlovitch Eisenstein) et seul américain enterré au Kremlin. Warren Beatty signe ainsi un film décrivant la naissance du communisme aux États-Unis (et oui, ça existe !) mais aussi la création de l'URSS. Cet aspect historique est mis en parallèle avec l'histoire d'amour entre Reed et Louise Bryant, son épouse. Cette romance fait d'ailleurs passer l'aspect historique au second plan dans la première partie du film : cela empêche parfois de réellement comprendre les dissensions politiques au sein de la Gauche américaine. C'est, avec sa durée, le seul réel reproche que l'on peut véritablement faire à ce second film de Warren Beatty. Ce cinéaste, comme le font souvent les acteurs-réalisateurs, offre à ses comédiens de belles prestations : nous avons le plaisir de voir à l'écran de très grands acteurs comme Warren Beatty (bien sûr), Diane Keaton, Jack Nicholson, ou Gene Hackman au meilleur de leurs formes. De plus, Beatty a eu l'intéressante idée de mettre en parallèle son histoire avec des interviews des témoins de l'époque. Reds est donc un bon film qui permet surtout de découvrir une aspect peu connu de l'histoire mondiale du Communisme.
Unique américain a être enterré au nécropole du mur du Kremlin, John "Jack" Reed est un journaliste et militant de gauche, témoin avec son épouse Louise Bryant de la révolution bolchévique d‘Octobre de 1917, dont il commentera les événements dans son fameux ouvrage «dix jours qui ébranlèrent le monde». Peu abordé au cinéma, le sujet de « Reds » est captivant mais Warren Beatty insiste trop longuement sur la romance entre les personnages principaux, ce qui n’a comme effet que de prolonger inutilement sa fresque rouge (plus de 3 heures quand même), anesthésiant pour le coup son côté épique. Partageant l’affiche avec les excellents Diane Keaton, Jack Nicholson - dans le rôle du dramaturge Eugène O’Neill - et Maureen Stapleton, l’acteur a vu son travail derrière la caméra récompensé par un Oscar dont il faut reconnaître effectivement les qualités.
En 1981 sortait ce film entièrement porté par Warren Beatty – il en est le réalisateur, le producteur et l'acteur principal – qui raconte l'histoire de John Reed, journaliste américain communiste célèbre pour son livre Dix jours qui ébranlèrent le monde sur la révolution russe de 1917, et de sa femme Louise Bryant, écrivaine féministe. Fresque historique qui dépeint la communauté anarcho-libertaire du début du XXème siècle aux États-Unis, ce long-métrage de 3h revient sur la fascination exercée sur Reed de la prise de pouvoir par les bolcheviks – il sera lui-même enterré en 1920 à Moscou – mais aussi sur les désillusions engendrées par un système qui s'imposera rapidement comme très bureaucratique. Le film s'intéresse aussi beaucoup (trop ?) à l'histoire d'amour complexe vécue par les deux protagonistes. Originalité du projet, des témoins ayant réellement fréquentés Reed et Bryant s'expriment sur un fond noir tout au long de cette reconstitution historique un brin poussive.
J'étais absolument ravi de voir que grâce à Warren Beatty, le cinéma américain allait enfin poser un regard objectif sur la politique communiste vue à travers le biopic d'un journaliste américain. Malheureusement, la moitié du film parle moins de politique que des difficiles relations amoureuses de ses protagonistes. Au final, le réalisateur nous expose donc moins ses idéaux gauchistes qu'il ne nous prouve que la "peoplisation" n'est pas un phénomène nouveau!
Veritable fresque historique, "Reds" n'en reste pas moins une oeuvre sincère et intègre réalisé par un Warren Beatty qui demontre tout son talent devant et derrière la camera. Le film comporte quelques longueur mais la brillante interpretation rattrappe ce defaut. La narration peut deconcerter dans un premiers temps mais elle fait preuve d'une belle originalité et s'intègre parfaitement à son récit. On n'oubliera pas non plus le formidable casting allant d'une excellente Diane keaton à un étonament sobre Jack Nicholson.