Ridley Scott nous a habitué à réalisé des films stylisés, avec des ambiances bien reconnaissables, on apparente sa filmographie et sa façon de filmer à ses plus grands films, mais est-ce que l'on n'irait pas un peu vite dans notre façon de voir son cinéma. Car après tout, si on se penche sérieusement sur sa filmographie, il y a autre chose que Alien, ou Blade Runner, ou même que Black rain.
Et ici, on se retrouve devant un film sans artifice, dans un style presque classique, tout l'intérêt est basé dans le scénario, dans les personnages, et notamment celui joué par Cage.
Dans un premier tiers, on se demande si tout cela tient bien la route, certes, on découvre cet arnaqueur bourré de tics obsessionnels qui sans ses cachets la vie est enfer pour lui, c'est intéressant mais pas suffisant pour nous accroché réellement, puis le film passe a la vitesse supérieur avec la mise en place d'une belle arnaque, et on sent bien qu'il va y avoir un caillou dans la chaussure; le rythme des scènes et les situations cocasses s'enchainent. Nicolas Cage maitrise son personnage, on se prend de sympathie pour lui, pour son histoire, et on marche avec lui jusqu'à la fin de cette aventure. Mention spéciale à la jeune Alison Lohman, peu connu, mais qui s'acquitte très bien de son rôle.