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Un visiteur
4,0
Publiée le 23 décembre 2006
Une synthèse noire et glauqye des contes classiques de notre enfance et d'Alice au Pays des Merveilles. Le spectateur accompagne l'héroïne au sein d'une progressive descente au sein d'un univers onirique où cauchemar et folie règnent en maître.
Le voyage chimérique de la petite Lili. C'est probablement l'une des oeuvres les plus mystérieuses du septième art, aux images sidérantes dues à Sven Nykvist, le directeur de la photographie du grand Ingmar Bergman. Les raisons en sont multiples: le film ne contient pratiquement aucune parole, les quelques dialogues émaillés sont, par moments, incompréhensibles; les unités de lieu, de temps et d'action ne sont jamais précisées, à ce propos, l'histoire, si elle est existante, donne libre cours à toutes les interprétations possibles. Comme le précise, en avant-propos, l'éclectique Louis Malle ("Les amants", "Atlantic City", "Au revoir les enfants"), "Black moon" décrit un autre monde (en plein chaos), probablement onirique, qui ne demande aucun raisonnement logique. Le spectateur doit se laisser emporter par ses émotions et ses sens disponibles (forcément la vue et l'ouïe). Si l'oeuvre de David Lynch est insondable, quel serait l'adjectif approprié pour dépeindre cet étrangeté ? En tout état de cause, si l'objectif de Malle était d'inciter son public à imaginer une kyrielle d'explications plausibles, son pari est entièrement réussi... Cher Sigmund Freud, quelle est la vôtre ?!
Le film débute assez bien, une jeune fille se sauve en voiture lorsque qu'une guerre éclate, mais sa route continue dans un monde glauque et imaginaire ou elle rencontre une licorne qui la conduit vers une maison bizarre.
Mais la suite est vraiment sans fondement ni scénario, on parle pas, bien que les musiques du films sont bonne, le film nous laisse par la suite devant des obscénités avec des enfants nus qui dansent autour d'une table, une jeune femme jouant du piano,ensuite on voit que ça, et à table aussi.
Film à part dans la carrière de Louis Malle : - une variation surréaliste autour d'"Alice au pays des merveilles", à ranger à côté d' "Alice ou la dernière fugue" de Chabrol. - un cauchemar éveillé interrogeant l'état de l'adolescence - une curiosité déroutante à connaître pour les amateurs de beau bizarre - éclairé par le chef op de Bergman - un film avec peu de dialogues servi par une bande son très travaillée récompensée à l'époque par un césar.