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selenie
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5,0
Publiée le 13 novembre 2008
Comme les précédentes critiques sont mauvaises langues ! Toutes expriment que des qualités mais ne pensent qu'à la soi-disante lenteur... en comparaison à aux films 2008 ! Nous sommes en 1965 donc regardons le film avec des yeux de 1965. Ne pas avoir du flinguage à tout va et des bastons toutes les minutes n'est pas une tare ! Ce film est un VRAI film d'espionnage (pas comme "Bourne "et cie qui ne sont que des films d'action). Le scénario est complexe et précis comme une horlage. Mise en scène tout aussi précise avec en prime une photographie NB splendide. Burton est sobre et classe. Chef d'oeuvre du genre où intelligence est plus forte que castagne.
C'est l'exemple même du film d'espionnage froid et calculateur, à 100 lieues de James Bond, qui décrit un univers sec, presque déshumanisé et d'où les gadgets fantaisistes sont exclus. Le réalisateur respecte ces règles établies par le roman exemplaire de John Le Carré, en imposant notamment une photo en noir & blanc semi-documentaire marquée par la pluie et le froid berlinois (en fait, le tournage eut lieu à Dublin). Cette histoire d'agent broyé et manipulé par un système n'avait donc rien de séduisant par son côté plus verbeux que physique pour attirer un public plus habitué au bric à brac bondien ; on adhère au concept ou pas, moi j'avoue que je suis un peu entre les deux. Le film n'eut d'ailleurs que peu de succès en dépit de la formidable prestation de Richard Burton qui fut nommé à l'Oscar, mais il est instructif pour découvrir un autre visage de l'espionnage, le vrai, sans artifices, celui de la guerre froide.
Première adaptation cinématographique d'une oeuvre de John Le Carré, " L'espion qui venait du froid" déballe une histoire d'espionnage sur fond de guerre froide. Au contraire d'un James Bond, le travail de l'espion est ici plus subtil et ce dernier manie plus la ,parole que le flingue. Ne vous attendez donc pas à un film d'action! L'intrigue est intelligemment construite et amène le spectateur à douter du rôle réel de chacun des protagoniste et à se demander qui manipule qui. Le long métrage de Martin Ritt souffre toutefois de quelques longueurs mais demeure captivant malgré tout. A voir.
Un film d'espionnage dur, sec, froid et ultra-réaliste, à mille lieues de la fantaisie de l'imagerie populaire "genre James Bond". Contrairement à beaucoup de films du genre, "L'Espion qui venait du froid" ne s'enlise pas dans une intrigue confuse et Martin Ritt a su maintenir un rythme égal à la narration de son film. En outre, le réalisateur a su tirer tout le potentiel de l'immense talent de Richard Burton et de Claire Bloom qui livrent des prestations remarquables. Le seul réel reproche que l'on puisse donner au film est que celle-ci est une oeuvre peu attachante paradoxalement à cause de ses principales qualités. Faute d'être un chef d'oeuvre, cette oeuvre est un des meilleurs films d'espionnages jamais réalisés, ce qui n'est déjà pas mal.
J'attendais depuis longtemps ce film, et la déception fut grande. Autant on ne peut qu'être admiratif devant la mise en scène impeccable de Martin Ritt et la très belle photo que contient ce film. Autant les acteurs sont excellents (Richard Burton formidable), mais par contre... quel ennui! Après une première demi-heure très honnête, il ne se passe quasiment rien du début jusqu'à la fin, laissant la place exclusivement à des dialogues un peu appuyés. Seul la scène du procès s'en sort plutot bien et les dix dernières minutes sont belles, mais c'est hélas un peu tard pour un film d'une heure 50... Techniquement irréprochable, mais émotionnellement glacant et lent, beaucoup trop lent... (pour ne pas statique).
En 1965, la guerre froide bat son plein, et les films d'espionnage cartonnent au cinéma. Surtout la franchise James Bond qui écrase alors toute la concurrence. "The Spy Who Came In from the Cold" ne cherche pas à surfer sur le sillage des aventures de 007. Loin d'être spectaculaire, il s'agit d'une adaptation de John Le Carré, où le monde de l'espionnage est décrit comme un univers tordu, cynique et impitoyable, où les agents ne sont que des pions manipulés en permanence. Ainsi, nous suivons ici le périple d'Alec Leamas, ancien responsable du bureau berlinois du MI6, qui semble sombrer dans la dépression après avoir été brutalement évincé des services secrets. Mais il s'agit en réalité d'une mission d'infiltration très subtile... Les spectateurs qui s'attendent à un rythme infernal, des gadgets, et des fusillades seront rapidement déçus. "The Spy Who Came In from the Cold" est un film posé et bavard, presque dramatique dans sa première partie. Richard Burton est excellent dans le rôle de cet agent désabusé au regard perçant, qui s'enfonce dans l'alcoolisme pour mieux berner l'ennemi, avant d'être lui-même dépassé par les rouages d'une sinistre machination. On repère quelques bonnes têtes à ses côté, dont Oskar Werner en interrogateur froid et déterminé. Les dialogues sont de qualité, et le noir et blanc plutôt joli. Question mise en scène, on n'est clairement pas au niveau des grands moments de l'espionnage ou du thriller, mais Martin Ritt livre un produit de bonne facture, avec quelques idées intéressantes (les jeux de miroirs dans le club de striptease, les rapports très froids entre les agents allemands...). Le film bénéficie surtout de son scénario très sombre, qui bien qu'assez lent offre une intrigue dense, qui se dynamise considérablement dans les dernières vingt minutes. A défaut d'être un classique de l'espionnage, "The Spy Who Came In from the Cold" en est un variation tout à fait appréciable.
Ce film est une bonne adaptation du livre de John Le Carré. On y trouve même la dureté et la sécheresse de ton présents dans le roman d'espionnage. On est ici bien sûr loin des contre-vérités connues du genre véhiculées par la série des James Bond par exemple. Il s'agit d'une vraisemblable et non spectaculaire histoire d'espionnage et de contre-espionnage qui illustre la manière méprisable et inhumaine dont sont utilisés de véritables "pions humains" quand c'est jugé nécessaire. Le charisme de Burton apporte beaucoup au film. La direction d'acteurs de Martin Ritt y contribue aussi.
Chef d'oeuvre des polars à propos de la guerre froide encore invieilli; la resolution de l'intrigue semble impossible et le ton singulier du tout met en balance une réalité qu'on croyait stable.
Le sujet est intéressant et appuyé par un scénario intelligent mais le film peine à démarrer et manque de rythme. Dommage car cela aurait pu être mieux exploité. Heureusement Richard Burton porte le film.
Un film d’espionnage froid comme les plaines de Pologne. Le rythme est lent et cadre mal avec les attentes d’aujourd’hui qui veulent que les James Bond et Jason Bourne flingue toutes les 2 minutes. Ici on prend son temps pour vous faire comprendre les rouages de cette histoire complexe qui fait qu’un « dormant » est utilisé à son insu pour sauver un espion en difficulté de l’autre côté du mur de Berlin. Il s’agit d’une bonne surprise réalisée par un Martin Ritt qui maîtrise son sujet avec un Burton plus vrai que nature qui trouve enfin l’occasion d’exister sans son encombrante épouse. Du cinéma solide qui inspirera les Boisset et Deray dans leur transposition française des arcanes des services secrets au bon temps de la guerre froide.
À l’initiative de sa hiérarchie, Leamas (Richard Burton), un agent britannique rappelé de Berlin après la mort d’un de ses agents, feint d’être retiré du service et s’enfonce dans l’alcool et la misère pour laisser penser qu’il pourrait faire défection. Tamponné par les services est-allemands, Leamas est longuement interrogé dans une ferme isolée par Fiedler (Oskar Werner). Le but de Leamas est de faire tomber Mundt, l’un des chefs du contre-espionnage est-allemand. Mais l’irruption imprévue de Nan Perry (Claire Bloom), la bibliothécaire communiste que Leamas avait fréquenté à Londres, risque de compromettre sa tâche.
J’avais lu très jeune "L’Espion qui venait du froid" dans une vieille édition Folio cornée et me souviens encore de mon engouement à cette lecture. J’y découvrais une intrigue délicieusement compliquée avec des retournements inattendus, où ce qu’on tenait pour vrai à une page se révélait fallacieux à la suivante. À l’époque, ce genre de scénario m’était quasiment étranger et je le découvrais avec l’enthousiasme du néophyte. Je n’avais encore jamais lu John Le Carré dont, pendant les vingt années suivantes., je devins un lecteur fidèle, sans jamais retrouver dans ses livres, sinon peut-être dans "Le Tailleur de Panama", le plaisir original pris à la lecture de "L’Espion…"
Je n’avais jamais vu l’adaptation au cinéma du roman de Le Carré. Sa programmation à la Filmothèque du Quartier Latin m’en a enfin donné l’occasion. "L’Espion qui venait du froid" n’est pas tout à fait un film culte ; mais il n’est pas loin de l’être. Cet anti-James Bond (il est réalisé alors que Sean Connery donne au personnage de Ian Fleming une célébrité mondiale avec les trois premiers films produits par Albert Broccoli en 1962, 1963 et 1964), tourné dans un noir et blanc sinistre, avec un Richard Burton au sommet de son art, fait du métier d’espion un tableau lugubre. Le monologue de Leams y est repris au mot près : "What the hell do you think spies are? Moral philosophers measuring everything they do against the word of God or Karl Marx? They’re not. They’re just a bunch of seedy squalid bastards like me, little men, drunkards, queers, henpecked husbands, civil servants playing « Cowboys and Indians » to brighten their rotten little lives."
Je dois avouer une petite déception. Elle est double. J’avais le souvenir d’une intrigue très sophistiquée. Elle ne l’est en fait pas tant que cela. J’ai l’impression que les scénarios de thriller, notamment américains, sont devenus pour certains tellement sophistiqués, que notre goût de spectateur s’est développé et que ce qui nous apparaissait hier compliqué ne l’est plus. Second défaut : j’ai trouvé la mise en scène pesante et le temps bien long. C’est d’ailleurs un défaut que j’oserais respectueusement relevé contre les romans de John Le Carré : ils sont systématiquement trop longs, trop touffus, trop lents, préférant à l’action la peinture des tourments d’une âme humaine dont on a compris qu’elle est noire et faillible.
Ce n’est pas et de loin la meilleure adaptation d’un roman de John Le Carré . Le réalisateur en rajoute tellement pour mieux disséquer, sinon faire comprendre, la situation de part et d’autre du rideau de fer, quand un espion se doit d’éliminer un autre espion. Un espion à la peine et qui peine, comme le spectateur, a retrouver le fil de ses recherches sur un scénario brouillon . Il ne me parait pas s’identifier au roman, mais le retranscrit un peu à l’aveugle. Ce qui procure des situations alambiquées dans lesquelles Richard Burton ne parait pas au mieux de sa forme. L’œil plus que mauvais, il en rajoute dans le taciturne et la suspicion. AVIS BONUS Une très bel entretien avec Frédéric Albert Levy, fort instructif, tout autant que sa façon de décrypter la scène de l’épicerie . Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
"On ne peut pas toujours être une machine, on a besoin parfois de se divulguer comme être humain"
Avant d’entamer sa dernière mission Alec Leamas agent secret au bout du rouleau traine la savate dans les rues d’un Londres sombre et pluvieux.
Amer, frigide, Titubant, l’œil glauque, sa violence verbale et physique envers ses contemporains n’est peut-être qu’une couverture afin de produire de dernières étincelles professionnelles dans une ultime chorégraphie avant de s’endormir usé par les aspects procéduriers de son métier.
L’espion qui venait du froid lourdement critiqué pour sa lenteur lors de sa sortie mérite certainement une seconde vision. Ces images interminablement lentes donnent à cette œuvre étrange le statut de film d’auteur.
L’intérêt pénètre avec de grandes difficultés cette configuration logistique d’espions statiques, automatisés par une mission inlassablement répétée. Une écoute intensive de propos maussades altère davantage le contenu de cette besogne cinématographique obscure.
Une lassitude entretenue de manière royale par une récurrence en boucle.
L’œuvre possède une valeur c’est sur mais notre entendement n’est pas à la hauteur de telles exigences. Le passionnant contexte de guerre froide n’est ici qu’une toile de fond. Elle cède le pas devant le choix douteux d’un conversationnel trop abondant argumentant le besoin d’en finir devant ce bourdonnement verbal sans fin.
Quelques scènes d'un faux procès illumine un peu les bornes de cette mécanique complexe dont les rouages nécessitent un livret explicatif d'accompagnement.
Atmosphère glaciale et oppressante savamment entretenue pour cet Espion qui venait du froid, film qui contraste assez violemment avec les premiers James Bond produits à l'époque: pas de tape-à-l’œil ici mais une progression lente et subtile vers une douloureuse vérité. Le film, entièrement centré sur un Richard Burton très classique dans son jeu, est presque parfaitement maîtrisé sur le plan technique, distillant ses informations au spectateur avec parcimonie et précision. Presque tout passe par les dialogues. Cette adaptation de John Le Carré baigne dans un climat austère et étouffant très bien rendu, jusqu'au final. Sobre et carré comme il convient.