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landofshit0
273 abonnés
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4,5
Publiée le 29 novembre 2011
A l'inverse de casimir qui est un monstre gentil,William Wyler nous présente un gentil qui est un véritable monstre.Cet homme attiré par une femme qu'il ne connait que de vue,va pour tenté de la séduire la kidnappé afin de la rendre amoureuse.Pour lui c'est le plus beau jour de sa vie,pour elle le pire des cauchemars.William Wyler montre comment cet homme frustré va faire rejaillir toute sa frustrations sur cette femme qu'il manipule comme il veut.La mise en scène William Wyler de est parfaite,et l’interprétation glacial de Terence Stamp fait froid dans le dos .
Un peu oublié aujourd'hui à cause d'un académisme qui lui a été violemment reproché notamment par les tenants de la Nouvelle Vague, Wyler réalisateur prolifique (71 films) sur une longue période allant du muet jusqu'aux années 1970 ("On n'achète pas le silence" en 1970) demeure et de loin le réalisateur le plus souvent nommé à l'Oscar du meilleur réalisateur (12 fois) et le plus titré derrière John Ford avec 3 statuettes. Avec "Ben Hur" en 1960 il obtient le plus gros succès de sa carrière remportant onze statuettes, record absolu juste égalé par "Titanic" de James Cameron (1998) et "Le seigneur des anneaux: le retour du roi " de Peter Jackson (2004). C'est dire la place occupée pendant 40 ans par Wyler à Hollywood. En 1964, encore tout auréolé du succès planétaire de "Ben Hur", il s'attèle à ce projet beaucoup plus intimiste pour lequel il s'exile en Europe. Tout en nuance le film préfigure comme "Psychose" ( Hitchcock en 1960) avant lui la vague des films de serial killer. Adaptant un livre d'un jeune écrivain anglais (John Fowles), Wyler invite le spectateur à partager les rapports ambigus nés entre une victime et son bourreau le temps d'un kidnapping. Le prologue montrant Freddie Clegg (Terence Stamp) chasser puis sacrifier des papillons pour sa collection avec une infime minutie dessine finement le caractère obsessionnel d'un jeune homme en proie à des difficultés insurmontables de communication. Risée de ses camarades de bureau, Freddie n'a sans doute pas d'autre choix que d'attraper dans ses filets la jolie Miranda (Samantha Eggar) comme il le ferait pour un spécimen rare de la famille des lépidoptères qu'il adore. Dans ce remarquable incipit, Wyler fait naitre le sentiment double qui nous habitera pendant tout le film : une peur indicible face à un jeune homme capable de sacrifier des milliers de petites être vivants pour pouvoir les contempler à loisir opposée à une compassion pour un jeune homme frustré mais conscient de son état dont on se dit que l'amour pourrait peut-être le libérer de ses peurs. Miranda comme nous oscillera entre ces deux sentiments ne sachant jamais vraiment sur quel registre ses chances de survie seraient les mieux assurées. C'est tout le charme du film qui nous place au milieu de cette relation contrainte qui explore toutes les directions rebroussant chemin le plus souvent au gré des aléas narratifs savamment distillés par le scénario. William Wyler en vieux routier a magnifiquement choisi et dirigé deux jeunes acteurs qui seront récompensés d'un Prix d'interprétation à Cannes. La fin remarquable nous éclaire sur une issue qui paraît tout à coup inéluctable rapprochant cette histoire du déchirant conte de Daudet "La chèvre de Monsieur Seguin". Dans le très beau DVD des éditions Wild Side Vidéo, Terence Stamp nous faire part de son admiration pour Wyler dont les méthodes étaient plus rusées que résolument dictatoriales comme le raconte la réputation de Wyler.
Avec L'Obsédé sorti sur les écrans en 1965, le franco-américain William Wyler montrait encore à ceux qui en doutait combien son talent était immense, aussi à l'aise dans l'art du péplum ("Ben Hur"), la comédie romantique ("Vacances romaines"), le western ("Les Grands espaces") que dans le drame psychologique ("L'Héritière"). Ici, Wyler aborde le sujet délicat de la folie, de l'enfermement et du sadisme. Quand d'autres réalisateurs auraient les scènes violentes, Wyler, bien au contraire, en fait l'économie, fouille jusque dans les tréfonds de l'âme humaine pour en dénicher les mécanismes, les déviances, les perversions. Du coup, son film n'en prend que plus d'épaisseur, mettant en lumière l'humanité dans la pire inhumanité, la lumière dans la noirceur, effaçant les frontières entre le bien et le mal, plongeant le spectateur dans un profond trouble. Derrière la caméra, Wyler fait feu de tout bois, exploite au maximum les possibilités de ce huis-clos sordide, joue avec les ombres, les angles, explore l'indicible. Quelle leçon de cinéma ! Terrence Stamp et Samantha Eggar trouvent là le meilleur rôle de leur carrière.
Un drame psychologique où le réalisateur William Wyler nous prouve encore une fois qu'il est un grand metteur en scène en instaurant une atmosphère angoissante et dérangeante en utilisant avec maestria profondeur de champ et plan séquence. Atmosphère qui est soulignée par la partition, aussi étrange que brillante et convenant bizarrement au sujet, de Maurice Jarre. Terence Stamp et Samantha Eggar sont parfaits et arrivent avec brio à dégager toute la complexité et l'ambiguïté qu'exigaient leurs personnages. En bref, «The Collector» a tous les ingrédients réunis pour constituer un incontestable chef d'oeuvre.
J’ai enfin pu voir L’Obsédé depuis le temps que je souhaitais le découvrir et mon attente est couronné par un grand plaisir car j’ai trouvé L’Obsédé remarquable en tout point ; une atmosphère étrange et séduisante, des acteurs à fond dans leur rôle en particulier Terence Stamp à la fois troublant et inquiétant (un peu de pitié aussi pour lui lorsque l’on voit comment on le traitait sur son lieu de travail) quant à la charmante Samantha Eggar elle est très touchante, accompagné tout cela d’une magnifique de B.O. de Maurice Jarre. Intelligent et subtil William Wyler met en scène cette histoire avec beauté et sait utiliser les moments de silence à merveille (le début est très prenant). Du cinéma trop rare.
J’ai adoré ce film de William Wyler, il m’a passionné du début à la fin. Sous une bande originale légère de Maurice Jarre ce cache une histoire de kidnapping assez atypique. Pas de tueur en série, pas d’impuissant, simplement un psychopathe collectionneur de papillons qui cherche à se faire aimer en enfermant une femme. Les deux acteurs sont très convaincants, l’ambiance angoissante est formidable, la fin réussie. William Wyler nous livre une énième pépite de sa filmographie.
"The Collector", ou comment la névrose conduira l'ancien souffre-douleurs Freddie (enrichi par le Hasard - énorme gain à un pari sportif) au paroxysme de la collectionnite : des lépidoptères à la "fiancée". Le "syndrome de Stockholm" tenté sur Miranda n'ayant pas pris, l'histoire s'achève (très immoralement) sur un nouveau projet de "cristallisation" - spoiler: le héros plaçant la barre moins haut, passant de l'étudiante en art de la "middle class" à une modeste "nurse".... Dans un décor quasi unique, stockérien en diable, un jeu cruel du chat et de la souris, brillamment scénographié par l'Américain Wyler ("Ben-Hur"), avec les "british" Terence Stamp, glaçant à souhait, et Samantha Eggar, un peu moins convaincante (mais ici dans son rôle majeur) - à voir (même si un brin trop patiné, voire vieilli).
L'obsédé est une rencontre bouleversante entre un solitaire mélancolique et une petite bourgeoise insouciante et protégée.
Deux mondes ne pouvant se côtoyer que par l'action préméditée d'un revanchard en manque d'affection et de puissance. Brimé au bureau dont la solitude ne sert qu'a entretenir une perversité latente et reconduite.
Impossible d'échapper à un prédateur alternant pouvoirs et déprimes, s'acharnant sur une proie terrorisée puis hypocrite et manipulatrice, masquant son indifférence dans de fausses apparences ne formatant qu'un seul objectif.
Echapper à un écorché vif dominant et fragile n'étant pas de son monde.
Une lutte des classes impitoyable entre un employé médiocre et moqué et une jeune étudiante pédante et friquée brusquement projetée dans un monde ou la souffrance devient un concept partagé.
Une rivalité implacable parsemée de quelques accalmies entre deux personnages extrêmes dont les différentes positions sociales leurs permettent de cohabiter dans la fureur et le compromis.
Avec L'Obsédé (1965), le cinéaste William Wyler (Ben-Hur - 1960) y traite de la folie amoureuse, lorsqu'un individu collectionneur de papillons kidnappe celle qu'il aime éperdument depuis des années. La séquestrant dans sa cave, il lui annonce d'emblée qu'aucun mal ne lui sera fait, il espère simplement, qu'elle tombe amoureuse de lui. Mise en scène relativement simpliste mais qui cependant nous permet de ressentir tout un tas de sensations à la vue de ce drame à la fois noir et prenant. Ce qui nous retient en haleine ce sont les nombreux retournements de situation, sans cesse on est en train de se demander comment cette jeune femme parviendra à s'en sortir car elle accumule les ruses pour parvenir à se tirer d'affaire. Brillamment interprété par les deux acteurs principaux (Terence Stamp & Samantha Eggar), tous deux nous offrent des performances indéniables.
Enfin un vrai film avec des acteurs -Terence Stamp est génial et son regard fascinant- un scénario -un huit clos magistral- des plans photos des images travaillées et des accords de couleurs subtils Quel dommage que la plus part des metteurs en scène ont oublié les bases du cinéma et pensent qu avec quelques effets spéciaux ou non on peut faire un film!
Ça commence plutôt bien puis le film s'enlise : trop long, trop lent, trop de longueurs, trop de blablas, pas assez de rythme et pas assez de véritable tension (exception faite du très bon épisode impliquant le voisin) La distribution n'est pas en cause, Stamp et Eggar faisant un sans-faute, mais tout cela reste bien trop mou. Ce n'est cependant pas un mauvais film.
ça paraissait surement trés "moderne" à l'époque de sa sortie, mais ça a terriblement mal vieilli, dépassé par tous les suspens infiniment plus subtiles et passionnants que le cinéma a produit depuis. Maintenant le manque de scénario de ryhtme et d'idée, saute aux yeux et c'est une vieillerie lymphatique, emmerdante et banale !
Film largement au delà de tout ce qui se fait à l'heure actuelle! Un chef d'oeuvre magistralement interpreté par les deux antagonistes ! Des décors somptueux, des dialogues justes, une intrigue allant crescendo et un final très inattendu! Une merveille à montrer dans toutes les écoles, le cinéma tel qu'il aurait dû rester! un film d'Auteur, une perle cinématographique! A voir en VO, pour ne rien perdre de ce bijou!!
Un collectionneur de papillon, méticuleux mais instable, va séquestrer une jeune fille, dans l'espoir de la faire tomber amoureuse de lui. "The Collector" est une œuvre très moderne dans sa construction et ses thèmes, évoquant d'autres films qui sortiront par la suite sur un sujet similaire (on pense notamment à "Misery"). Le scénario aborde avec beaucoup de psychologie ses deux protagonistes : un bourreau déboussolé, qui demeure décidé et ne cède pas aux manipulations de sa victime, tandis que celle-ci, malgré la peur et la souffrance, va mettre en œuvre tous les stratagèmes pour s'échapper, ou amadouer son geôlier. Ces personnages sont excellemment interprétés par Terence Stamp et Samantha Eggar. A la réalisation, William Wyler s'avère inspiré, parvenant grâce aux décors, couleurs, et cadrages, à jouer subtilement entre l'aspect glauque et oppressant de la situation, la fragilité de ses personnages, et la poésie morbide qui se déroule (celle-ci étant bien appuyée par la musique de Maurice Jarre). En résulte un film très réussi et original, au ton glaçant.