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    L'Obsédé
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    4,1
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    41 critiques spectateurs

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    il_Ricordo
    il_Ricordo

    102 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 mai 2012
    Il est très difficile de penser à un film qu'on a pas vu sans automatiquement porter un préjugé dessus. Ainsi, L'Obsédé était pour moi une de ces superproductions fades que certains réalisateurs pourtant talentueux livrent à la fin de leur carrière (David Lean est bien évidemment un superbe contre-exemple), ainsi Anthony Mann ou bien William Wyler dont il est question ici : La Rumeur, Comment voler un million de dollars... Mais il s'agit finalement de l'un de ses meilleurs films, et certainement le plus abouti sur le thème de la folie, plus encore que L'Héritière. Le titre du film a été très bien traduit en français : le collectionneur de papillons est victime d'une obsession aux multiples visages. Terence Stemp joue un jeune homme qui collectionne les papillons. Il a toujours été victime de vexations auprès de ses collègues de la banque, et souffre d'un sentiment de rejet des femmes. Il en devient complètement fou, et, passionné par les papillons, il finit même par prendre les femmes pour des papillons : en les endormant par surprise avec du chloroforme, il les emprisonne et les collectionne. Il s'imagine possesseur des femmes qu'il capture, mais éprouvant une admiration telle qu'elle le paralyse et l'empêche d'assouvir ses pulsions sexuelles. Car ce héros souffre d'une profonde frustration sexuelle due à son mal-être et à sa timidité. C'est donc une relation ambigüe qui le lie à sa victime, Samantha Eggar : à la fois amoureux et brutal, il ne sait comment agir et ne cesse malgré lui de la faire souffrir et de la rendre malheureuse. Brillamment interprété, et accompagné d'une lumineuse partition de Maurice Jarre, le film est lui-même ambigu : Terence Stamp est-il sympathique ? Samantha Eggar aime-t-elle son ravisseur (comme atteinte du syndrome de Stockholm ou bien compatissante ou autre chose de plus compliqué encore, mélange de dégoût et d'attraciont) ? Aime-t-on regarder ce film étrange, se sent-on bien devant ce film aux couleurs chatoyantes, fait rare pour un huis-clos ? N'a-t-on pas honte de se délecter devant des scènes finalement abominables ?
    Tragique et douloureux, car Terence Stamp sera dûrement affecté par l'issue de l'histoire, et s'enfoncera dans une folie éternelle, et car Samantha Egger est l'innocente victime gratuite de la maladie de quelqu'un qui lui était totalement inconnu, L'Obsédé est aussi un film d'une douceur mystérieuse, comme si William Wyler nous invitait à le revoir et le revoir encore, en nous faisant espérer à chaque fois, mais en vain, que le film aura une heureuse fin.
    Pascal
    Pascal

    156 abonnés 1 624 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 septembre 2022
    Wyler dont les parents étaient suisse, naquit à Mulhouse lorsque l'Alsace appartenait à l'Allemagne. Grace à un cousin de sa mère, directeur d'Universal, il partit travailler dans cette compagnie où il gravit peu à peu les échelons avant de passer à la réalisation.

    Si le cineaste n'a que rarement été soutenu par la critique française, sa réputation aux états-unis est tout autre dans les rangs de la cinéphilie.

    Woody Allen le considère, par exemple,comme son réalisateur americain préféré et il est le cinéaste, encore aujourd'hui, le plus titré aux oscars.

    Ses contempteurs les plus ardents reconnaissent toutefois la qualité de " the collector" ( le collectionneur), distribué en France sous le titre " l'obsédé ".( 1965).

    Placé à la fin de la filmographie du réalisateur ( il mettra en scène encore trois films après celui-ci et terminera ainsi sa carrière cinq ans après " the collector"), il est parfois considéré comme " le testament " de William Wyler.

    Peut-être ce dernier reçut il au cours de sa vie et malgré sa réussite sociale des échecs sentimentaux qui le conduisirent à s'interroger sur la séduction amoureuse ? On sait qu'on associe l'amour véritable, du moins dans sa conception romantique, à l'absence d'intérêt matériel. L' amour ideal est conduit par les sentiments amoureux et par rien d'autre.

    " l'obsédé " est le portrait d'un psychopathe ( ici fortuné, grâce à un gain inespéré à un jeu), interprété avec talent par Terence Stamp dans un de ses premiers rôles ( il lui valu d'être remarqué grâce à sa prestation, par Pasolini qui lui confiera le rôle clef dans " theoreme"). Le film place le spectateur dans la position du psychologue.

    Il lui faudra à partir des éléments que lui donnent le scénario, reconstituer le portrait psychologique ( glaçant) du personnage principal qui cherchant l'amour ( dans une version fantasmée) qu'il n'a sans doute jamais reçu, enleve et sequestre une jeune fille de sa connaissance.

    Si 'l'obsédé " est sans nul doute un film difficile à réaliser en ce qu'il est, presque de manière intégrale, un huis clos à deux personnages, il souffre d'un manque de rythme et de longueur.

    Si la réalisation, la photo sont remarquables et constituent les atouts de " the collector ", le point de vue qui consiste à nous montrer uniquement les échanges entre le bourreau qui cherche à se faire aimer maladroitement car de façon irrationnelle et sa victime, tombent un peu à plat.

    Exercice intéressant, non dénué de qualité et à voir sans aucun doute, j'ai regretté le côté trop linéaire du scénario qui empêche le spectateur d'entrer dans la problématique, ne serait-ce que de temps à autres.

    Il faut reconnaître que " l'obsédé " inspirera de nombreux metteurs en scène par la suite et aussi, selon la documentation, de façon tragique, de véritables sérial killers.

    Un film important à connaître certes, mais qui me semble cependant un peu surestimé malgré ses qualités évidentes, en raison du manque d'émotion qu'il suscite.
    Spiriel
    Spiriel

    36 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2009
    Film assez culotté de Wyler, loin du blockcuster type Ben-hur. Le plus grand mérite du film, au-dela de l'interprétation impeccable et de la mise en scène fluide, c'est le refus de quitter les personnages pour un thèse (genre syndrome de Stokholm), tout en nuançant leur relation de façon crédible. Il faut reconnaître que Wyler et les deux acteurs ont bien du mérite à nous intéresser deux heures durant avec une base scénaristique aussi fine. Les personnages auraient sans du doute pu être encore plus approfondis, mais la romantisation et le fantasme de la jeunesse de Doillon me semblent moins pertinents que la fascination de Wyler pour ce personnage qui paraît fou parce qu'il s'est recréé un monde, dans lequel la femme qu'il aime tant va finalement le décevoir. On le prend naturellement pour un fou, mais beaucoup de choses laissent penser le contraire. Finalement, ce personnage existe plus que jamais aujourd'hui, où des gens choisissent d'aimer un personnage de fiction. Fuite de la réalité pour ne plus être rejeté, ou alors rejet d'une réalité qui n'a aucun autre intérêt que flatter ceux qu'elle désigne comme supérieurs?
    Hotinhere
    Hotinhere

    545 abonnés 4 941 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mars 2013
    L'histoire d'un désaxé qui enlève une jeune étudiante pour tenter de l'apprivoiser. Un film magistral à l'ambiance angoissante nourrie par la sublime BO de Maurice Jarre et ses deux comédiens.
    Prix d'interprétation à Cannes en 1965 pour Terence Stamp et Samantha Eggar.
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    748 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 juin 2009
    L'Obsédé est un très grand film de la part du metteur en scène William Wyler.
    L'histoire est celle d'un désaxé ( Terence Stamp, magistrale dans son rôle ) qui enlève une jeune femme ( Samantha Eggar extrêmement touchante ) pour tenter de l'apprivoiser.
    Le réalisateur de Ben Hur nous raconte ici le portrait d'un véritable psychopathe sexuel.
    La mise en scène est de très haute volée, mais le gros point fort du film est d'avoir réussi à faire tenir à l'ecran pendant près de deux heures seulement deux personnages.
    Pour accompagner le tout, nous avons le droit a une magnifique partition du regretée Maurice Jarre.
    Il s'agit véritablement d'un long métrage marquant et fort, et que je conseil à tous de découvrir.

    17/20
    Charlotte28
    Charlotte28

    120 abonnés 1 981 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2024
    Récit glaçant sur l'enlèvement d'une femme par un homme qui croit désespérément en la réalité du syndrome de Stockholm, ce thriller s'appuie sur ses ressorts psychologiques et l'ardu équilibre à trouver avec un sociopathe! Stupéfiant duo de cinéma, ces faux amants laissent entrevoir leur caractère ou leurs espoirs au détour de détails, symboles et conversations permettant de réfléchir aux différences de milieu, d'environnement social et de réussite personnelle. Instillant une atmosphère ambiguë mais foncièrement dérangeante, la réalisation joue habilement avec nos nerfs et nos attentes jusqu'à un final cynique, cruel, sinistre. Marquant.
    Acidus
    Acidus

    715 abonnés 3 702 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2017
    "L'obsédé" avait tout pour me plaire: un concept attrayant, un cinéaste que j'apprécie et de bons acteurs. Pourtant, ce film de William Wyler ne m'a pas plus emballé que cela. Pourquoi ? J'ai tout simplement trouvé que les interactions entre la victime et son ravisseur n'étaient pas assez percutants. Les échanges verbaux comme les confrontations physiques manquaient de mordant, se confortaient dans une écriture simple et peu surprenante. Du coup, il en résulte une histoire plutôt plate et lisse au lieu de la tension et du suspens attendus. Dans un genre similaire, "La femme des sables" de Hiroshi Teshigahara était beaucoup plus réussi.
    Décevant mais honorable.
    norman06
    norman06

    344 abonnés 1 659 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 mai 2015
    Très bon thriller. Une réussite méconnue d'un cinéaste majeur, dont les scénaristes adaptent avec bonheur un roman policier prenant. Atmosphère trouble et interprétation impeccable de Terence Stamp et Samantha Eggar.
    cinono1
    cinono1

    297 abonnés 2 052 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 septembre 2014
    On est tout de suite plongé dans le quotidien du héros, la caméra épouse son regard. S'en suivra un huis-clos proche d'un jeu de dupes entre le prédateur et sa victime, seulement interrompu le temps d'une visite d'un voisin dans une scène typiquement hitchcockienne. William Wyler parvient à rendre touchant cet être névrosé, coincé, rejeté de la société, incapable d'aimer parce que incapable de s'aimer lui-même et de croire. Terrence Stamp crée un personnage candide et machiévélique à la fois qui ne peut que faire penser au Norman Bates de Psychose. Sa quête d'amour reste émouvante mais les femmes ne se laissent pas attraper comme des papillons. En face de lui, Samantha Eggar joue de ruse en ruse. Même si la tension faiblit un peu en son milieu, un film marquant sur le manque, la possession, la folie qui s'empare.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 juin 2009
    Un classique du genre. Excellente mise en scène, dans ce thriller à huit clos avec une fin qu’on n'attend pas du tout. Terence Stamp (surprenant dans son rôle, un grand acteur. Il a été récompensé par le prix d’interprétation du Festival de Cannes) et Samantha Eggar (elle est belle et talentueuse, dans le rôle de la jeune fille kidnappée, il a reçu le Golden Globe de la meilleur actrice). La musique de Maurice Jarre est magnifique et colle parfaitement au film.
    Prad12
    Prad12

    89 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 janvier 2018
    L'obsédé est un bijoux car c'est un des premier film de stalker obsédé par une femme au point de la kidnapper. L'ambiance est oppressante à souhait et monte crescendo jusqu'à une fin étonnante pour l'époque. Ce fut la révélation des talents de Samantha Eggar et de Terence Stamp (l'inoubliable Bernadette de Priscilla, folle du désert).
    real-disciple
    real-disciple

    81 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 septembre 2012
    Un film au scénario d'une grande efficacité. Plongé au coeur d'une bâtisse, principalement une cave, le spectateur sera sous tension constante, ne sachant pas si le jeune homme qui cherche à se faire aimer est réellement fou ou pas. On doutera jusqu'à la fin. Ce jeune homme solitaire, incarné vraiment de façon remarquable par Terence Stamp au visage inquiétant, va kidnapper une jeune fille auquel il est épris (Samantha Eggar). Cela va le conduire à mieux la connaître au risque d'une grande déception. La photographie est superbe (je l'ai vu en HD, les intérieurs sont beaux) et surtout la musique de Maurice Jarre apporte beaucoup. Un très bon film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 juin 2009
    Au départ je ne sentais pas trop le film pressentant déjà les tentatives de fuites idiotes, on y a un peu droit mais c'est accessoire par rapport aux excellentes prestation des acteurs et au portrait très recherché de ce psychopate qui change de l'habituel boucher de service au QI surdeveloppé.
    SebD31
    SebD31

    88 abonnés 553 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juin 2009
    Un grand thriller au climat extrêmement tendu. Terence Stamp dans le rôle du psychophate est impressionnant.
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 février 2019
    Le voyeur est une mauvaise traduction du titre originel « The collector ».
    William Wyler nous livre un film angoissant réalisé avec une grande maestria.
    Terence Stamp est de plus en plus glaçant face à la jolie étudiante rousse qu’il a kidnappée.
    Collectionneur de papillons il veut l’ajouter à sa collection.
    Magnifiques couleurs dans ce film de 1965 tourné en grande partie en Angleterre avec des acteurs anglais parlant un anglais délicieux et non américain.
    Le kidnappeur et la kidnappée n’appartiennent pas à la même classe sociale. Le kidnappeur est complexé par son origine sociale (un flash-back en noir et blanc le montre moqué au bureau). Mais le hasard des paris le rend riche. Il s’achète une maison isolée...
    Le kidnappeur n’essaie pas de violer sa proie. Il veut l’avoir pour lui sachant que faire partie de sa classe et de ses amis pétris de culture ne lui est pas possible. Elle est étudiante en histoire de l’art. Une scène très bourdieusienne le montre arrachant les pages de livres en qualifiant la culture d’instrument de domination de classe. On ne sent absolument pas les deux heures du film tant on suit tous les stratagèmes de la fille pour trouver une issue.
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