Hymne à la libre pensée spirituelle, incarnée dans les figures de l’alchimiste et du kabbaliste en but à l’Inquisition, l’histoire rappelle dans le même registre « L’Œuvre au noir ». Il y est aussi question d’une forme d’initiation (d’individuation ?), ici d’un tout jeune homme vivant entre rêve et réalité. Ce dernier aspect est plus particulier au cinéma de Has, qui le rapproche des grandes œuvres baroques où se mêlent songes, figures allégoriques, thèmes mystiques… Has, comme dans ses œuvres les plus connues, créé des univers irréels d’une grâce inouïe. Ça ressort d’autant plus avec ce film, que le roman adapté n’a pas le génie du « Manuscrit trouvé à Saragosse » ou du « Clepsydre ». L’envoûtement vient beaucoup plus de la mise en scène.
“ A défaut d'être visionnaire..., un film emplit de visions ! ” Un modèle du genre dans le scénario à caractère initiatique; Lonsdale mystérieux et plein de présence comme on l'aime.