Depuis son premier long métrage Le Cheik blanc en 1952, Federico Fellini confie la musique de ses films à Nino Rota. Le compositeur travaille ainsi sur quinze films du réalisateur, signant entre autres les mélodies de La Strada, La Dolce Vita, Huit et demi, ou Amarcord. Leur collaboration est interrompue par la mort de Nino Rota en 1979.
La Dolce vita, qui se présente comme une dénonciation violente et très crue des moeurs contemporaines, soulève une vive polémique lors de sa sortie en 1960. Avant même que le film ne soit projeté durant le Festival de Cannes, de nombreux bruits courent concernant le caractère outrancier de l'oeuvre. Les milieux aristocratiques et ecclésiastiques s'indignent de son exhubérance et de sa sensualité. Le Vatican considére même le long métrage comme pornographique et blasphématoire et se trouve à deux doigt d'excommunier le rélisateur italien Federico Fellini.
Federico Fellini semblait toutefois bien éloigné de toute volonté de scandale et désamorçait la polémique : "J'ai toujours déçu les amis et les journalistes en disant que la Rome de La Dolce Vita était une cité intérieure et que le titre ne comportait nulle intention moraliste ou dénigreuse : il entendait surtout dire que, malgré tout, la vie avait une douceur bien à elle, profonde et indéniable."
Anita Ekberg et Marcello Mastroianni, les deux vedettes de La Dolce Vita attendront pas moins de vingt-sept ans pour collaborer à nouveau sur un même film. Ce sera pour le long métrage Intervista, à nouveau devant la caméra de Federico Fellini.
Le long métrage La Dolce vita était à l'origine soutenu par le producteur Dino De Laurentiis. Mais celui-ci quitta le projet lorsque Federico Fellini refusa d'engager Paul Newman pour le rôle principal. C'est finalement Marcello Mastroianni qui fut choisi...
La Dolce vita a contribué à populariser le terme "paparazzi", qui fait aujourd'hui partie du langage courant. Le terme est un dérivé de Paparazzo, du nom de l'ami photographe de Marcello Mastroianni dans le long métrage de Federico Fellini.
Une star du rock italien gratifie La Dolce vita d'une apparition clin d'oeil. Le chanteur Adriano Celentano, qui possède également une carrière d'acteur fournie, y incarne en effet son propre rôle.
La Dolce vita marque un véritable tournant, voire même une rupture brutale dans la carrière du réalisateur Federico Fellini. Avant ce film-choc, Fellini était spécialisé dans les drames sociaux, dont La Strada est le plus parfait exemple. Mais dès la Dolce Vita, le cinéaste s'engage dans une voie de création pure, guidé par une démesure de tous les instants. Huit et demi, Juliette des esprits, puis des réalisations grandioses comme Satyricon ou Casanova de Fellini orientent ainsi sa carrière vers des contrées bien plus grandiloquentes et surréalistes que lors de ses débuts, très ancrés dans la réalité.
La Dolce vita marque la première collaboration du réalisateur Federico Fellini et du comédien Marcello Mastroianni. Suivront cinq autres films : Huit et demi (1963),Fellini Roma (1972), La Cité des femmes (1980), Ginger et Fred (1986) et Intervista (1987).
Le cinéaste et l'acteur étaient très proches. Leur complicité était telle que Fellini n'hésitait pas à faire de Mastroianni son double sur grand écran. Huit et demi en est à ce titre le plus parfait exemple, qui voit Mastroianni incarner un personnage de cinéaste dépressif qui s'évade dans un univers fantasmagorique.
L'acteur américain Lex Barker, incarnation cinématographique de l'homme-singe Tarzan dans les années 50, gratifie La Dolce Vita d'une apparition clin d'oeil. Federico Fellini rend également hommage au cinéma bis italien en donnant un petit rôle au comédien Jacques Sernas, qui incarne un jeune premier dans le long métrage.
La musique de La Dolce vita est signée du grand compositeur italien Nino Rota. Collaborateur privilégié de Federico Fellini pour qui il a notamment travaillé sur La Strada, Satyricon et Huit et demi, Nino Rota est également à l'origine de quelques thème majeurs du septième art. Parmi ceux-ci, retenons Le Parrain, Rocco et ses freres et Le Guépard.
La Dolce Vita a remporté à l'unanimité la Palme d'Or du Festival de Cannes 1960, alors présidé par Georges Simenon. Le long métrage de Federico Fellini a en outre reçu deux ans plus tard l'Oscar des meilleurs costumes décerné à Piero Gherardi.
A noter que La Dolce vita a décroché la Palme d'Or en devançant une concurrence pourtant très relevée qui comprenait notamment Ben-Hur, La Source et L' Avventura.
La Dolce vita révéla au grand public une actrice suédoise relativement méconnue jusqu'alors : Anita Ekberg.
Son incarnation d'une actrice très érotique dans le long métrage de Federico Fellini provoqua un vrai scandale. La scène dans laquelle elle se rafraîchit dans la fontaine de Trevi fait à ce titre partie des plus grandes scènes du septième art. Avant La Dolce vita, Anita Ekberg avait connu une courte carrière italienne et s'était illustrée au côté de Jerry Lewis dans deux films de Frank Tashlin, Artists and Models et Un vrai cinglé de cinema.
Dans La Dolce Vita, Federico Fellini fait la part belle aux actrices, dont la plupart sont de fidèles collaboratrices du cinéaste. Il retrouvera ainsi Anita Ekberg pour Boccace 70 et Intervista et Anouk Aimée pour Huit et demi. Magali Noël portera quant à elle au nombre de trois ses collaborations avec le réalisateur italien : La Dolce Vita, puis Satyricon et Amarcord.