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    Les Egarés
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    2,9
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    75 critiques spectateurs

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    Caine78
    Caine78

    6 804 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 septembre 2017
    Malgré quelques titres m'ayant un peu laissé sur le carreau, j'aime bien André Téchiné, et me demandais vraiment ce qu'allait pouvoir donner son incursion durant la Seconde Guerre mondiale, et comme on pouvait s'y attendre, elle ne ressemble pas franchement à celle que l'on a l'habitude de voir. D'ailleurs, j'avoue avoir été longtemps dubitatif devant les choix du cinéaste. D'un côté je trouve « Les Égarés » très cohérent, même très intelligent dans ce qu'il démontre, où l'on retrouve vraiment l'univers du cinéaste et son talent pour la subjectivité, la force d'exprimer beaucoup par les non-dits, la complexité des rapports entre les différents personnages... Tout ça est au cœur du récit et ne peut être que positif, le scénario s'intéressant autant aux rapports familiaux qu'à celui avec l'étranger. Mais voilà : j'ai beau voir où le réalisateur veut en venir, cela reste quand même assez froid, certes un minimum évolutif dans les différentes relations évoquées précédemment, sans que l'on soit réellement ému, encore moins bouleversé. C'est d'ailleurs souvent un problème dans le cinéma de Téchiné : beaucoup de talent et d'intelligence, sans pour autant être emporté par ce qui nous est raconté. Seule (vraie) fausse note à mon sens : la scène d'amour entre Odile et Yvan, attendue et qui, justement pour cela, aurait dû être évitée. Heureusement, dans le dernier tiers, l'arrivée des deux soldats français donne une douceur, une humanité inattendue, loin des horreurs que l'on pouvait craindre en les voyant débarquer à l'improviste. Et le dénouement, plutôt tragique tout en restant d'une belle sobriété, donne au récit une tournure différente, à la fois dérisoire et touchante. Dommage que formellement, l'œuvre s'apparente souvent à un téléfilm d'honnête facture (que l'auteur ne soit pas dans son « milieu » habituel n'y est sans doute pas étranger), compensé par une jolie exploitation en huit-clos de cette maison et ses alentours. Enfin, si le reste du casting est convenable, Emmanuelle Béart règne en maîtresse absolue des lieux : sa présence, sa beauté, sa capacité à exprimer énormément sans en avoir l'air... Une très belle prestation. Pas de coup de cœur, donc, mais une œuvre ne laissant pas indifférent et un regard original sur cette période si troublée de l'Histoire de France (et mondiale!).
    dralnar
    dralnar

    18 abonnés 125 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2008
    Comme quoi on peut faire des films autre que mauvais malgré le fait qu'ils soit "francais"... Techiné nous plonge dans l'atmosphere de la seconde guerre mondiale au sein d'une petite famille dont le pere est mort à la guerre. Son absence se fait ressentir à travers les personnages notamment celui d'Emmanuel Beart qui livre ici une grande prestation. Terrifiée par les bombardements, perdue dans cette grande maison et son role de mere, amoureuse puis sonnée par la mort du personnage d'Ulliel, on parvient à partager tous ces sentiments avec elle. En definitive, un bon petit film et une grande prestation d'actrice grace à une mise sobre et juste ce qu'il faut d'artifice.
    brianpatrick
    brianpatrick

    86 abonnés 1 621 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 février 2012
    L'ambiance est intéressante, les relations entre le jeune homme et la femme sont prenantes. Par contre, le film long et plat.
    Jérôme H
    Jérôme H

    174 abonnés 2 295 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 juin 2008
    Un duo fragile mais passionant et une histoire d'une simplicité égale à sa maitrise pour un film souvent à la limite entre beauté et fragilité.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 189 abonnés 5 200 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 juillet 2017
    En prenant comme cadre cette période dramatique et ce lieu isolé, Techiné nous livre un récit délicat sur l'amour au sein d'une famille qui retrouve un bonheur perdu et fugace au milieu de la forêt.
    En ces temps sombres, l'image d'un renouveau est très belle et réconfortante, rendant la fin encore plus cruelle.
    Incertitudes
    Incertitudes

    210 abonnés 2 322 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 septembre 2015
    Les Égarés, c'est cette famille contrainte de fuir Paris tombée aux mains des Allemands. C'est ce jeune homme illettré, orphelin, et qui nourrira Odile et ses enfants en braconnant. Ce sont ces deux soldats français dont le régiment a été décimé. Mais la volonté de Téchiné n'a pas été de faire un film de guerre. Téchiné, c'est Téchiné. Et non pas Jean-Jacques Annaud. Ce qui l'intéresse, ce n'est pas le grand spectacle. Pour lui, la guerre se limite à quelques images d'archives et à l'attaque d'un avion obligeant Odile à se réfugier dans la forêt. Il préfère filmer de près ses personnages. Leur effroi de la guerre. Leurs tourments. Leurs attentes. Leurs espoirs ou désespoirs. L'éveil à la sexualité qui a toujours été une thématique chère à Téchiné. Ce qui m'amène à parler du cas d'Emmanuelle Béart. Sa scène de sexe avec un Gaspard Ulliel débutant avait été critiquée à l'époque. Pourquoi donc ? A quarante ans, elle arbore un corps parfait à rendre verte de jalousie des femmes de vingt ans de moins. Là où son fils aîné et ce mystérieux garçon semblent avoir grandi trop vite vraisemblablement à cause de l'absence d'un père, ce sont cette fragilité, ces grands yeux bleus, ce côté femme-enfant qu'elle a toujours eu, qui illuminent le film (qu'elle porte entièrement sur ses épaules) et la rendent terriblement belle et désirable. Même si c'est la guerre et que c'est une chose horrible et à éviter, je veux bien m'égarer seulement si y a Emmanuelle avec moi. Na.
    Acidus
    Acidus

    736 abonnés 3 721 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 décembre 2011
    Les qualités de "Les égarés" le rapproche plus d'un téléfilm que d'un film. Quant à l'histoire, on a le droit à une éternelle romance à deux sous sur fond de seconde guerre mondiale. Cela ne dépasse jamais le stade de "gentillet".
    Laurent H
    Laurent H

    47 abonnés 1 016 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2009
    Un film particulièrement beau, il est fort et plein d’émotion.
    stillpop
    stillpop

    83 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 juillet 2011
    Bon, de la part de Téchiné, on ne s'attendait pas à un miracle. Pourtant, le plan séquence du début est prometteur. La présence des enfants donne de l'humour et du piquant au récit. Mais, les vieux démons reviennent et l'on se retrouve finalement face à un couple de désenchantés irresponsables et compliqués. Comme
    d'habitude...
    Et si les Téchiné urbains laissent une part d'action et d'esthétisme sinon de suspense (jusqu'où peuvent-ils aller dans l'autodestruction ?), là il faut bien dire que l'on s'ennuie vite sous les grosses ficelles du "scénario".
    Au chapitre des bonnes surprises, le bon jeu des trois enfants, au chapitre des mauvaises, le visage trafiqué de Béart qui ne fait pas naturel pour les années 40.
    Vinnie
    Vinnie

    82 abonnés 20 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juillet 2019
    Les égarés, film d'André Téchiné sorti en 2003 nous entraine dans une aventure intimiste sur fond de conflit armée, en l'occurence, la seconde guerre mondiale. Bien que la toile de fond du film soit ladite guerre, le long-métrage s'éloignera vite de son contexte historique pour ouvrir une sorte de parenthèse sous forme de récit initiatique.

    Juin 1940, Les allemands prennent possession de Paris, c'est l'exode massif vers le sud de la France. Odile (Emmanuelle Béart), une institutrice veuve, fuit la capitale à bord de son vieux tacot en compagnie de ses deux enfants, Philippe (Grégoire Leprince-Ringuet) et Cathy (Clémence Meyer). Lors d'un bombardement, la voiture est détruite et la famille est contrainte de se réfugier dans la forêt en compagnie d'un mystérieux jeune homme, Yvan (Gaspard Ulliel), aussi débrouillard qu'inquiétant.

    André Téchiné sait prendre le spectateur au dépourvu. Son film s'ouvre sur des scènes banales utilisant la guerre en toile de fond comme on a pu en voir des centaines dans de nombreux films (fuite massif, peuple en déroute, bombardements, panique, morts...). Mais passé cette ouverture et l'exposition des personnages, un tout autre film commence en nous prenant totalement par surprise. Odile et sa famille se retrouvent esseulés, perdus dans la forêt en compagnie d'un garçon louche mais sympathique et touchant, Yvan, 17 ans. Ensemble, ils trouvent une maison abandonnée et décident de s'y installer. Dès lors, on assiste à une sorte d'aventure aux allures de récit initiatique. Yvan devient une sorte de mentor pour Philippe, 13 ans, à la recherche d'une figure paternelle qui lui fait cruellement défaut et qui a exacerbée sa sensibilité ; ce qui inquiète Odile, éprouvant une certaine défiance vis-à-vis d'Yvan, trop fougueux. Le film prend ensuite la direction du huis-clos, la famille recomposée essayant de vivre en autarcie et totalement cachée du reste du pays. Preuve de cette sorte de parenthèse temporelle ouverte par les personnages, on verra ceux-ci manipuler à leur guise les horloges cassées de la maison essayant de deviner l'heure qu'il est comme s'ils se retrouvaient hors du temps et de l'espace, protégés de l'horreur de la guerre mais également de la civilisation. Vivant de cueillette et de chasse, le groupe se maintient et Odile baisse la garde, prenant Yvan sous aile et tissant avec le jeune homme une relation attendrissante et emplie d'humanité.

    Le titre est très évocateur, Les égarés. Ces personnages se sont perdus, au sens propre comme au figuré. La guerre a indéniablement rédéfini tous les fondements de leur vie et pour se reconstruire, cette sorte de cocon à l'intérieur duquel le groupe se réfugie va permettre de se retrouver après s'être «égaré». Téchiné filme l'espace de façon sobre et efficace, magnifiant les sublimes paysages campagnards français ainsi que l'imposante maison d'époque appelant une certaine mélancolie nostalgique. Ambiance feutrée, douce, presque caressante...Le cinéaste nous exhorte ainsi à ouvrir nous même une parenthèse le temps de son film afin de nous y reposer, de nous laisser choyer par l'évocation d'une vie sans temporalité où seuls comptent les rapports humains, les vrais. En ce sens, il convient de souligner la prestation toute en délicatesse d'Emmanuelle Béart. La comédienne campe une mère courage à la fois solide et fragile d'une extrême sincérité. Gaspard Ulliel, véritable révélation à l'époque de la sortie du film, joue un Yvan troublant, vulnérable, cachant sous une carapace de coriace, un être sensible et attachant. Le jeune homme devient une sorte de grand frère pour les enfants d'Odile (Grégoire Leprince-Ringuet et Clémence Meyer, éblouissants de spontanéité). N'hésitez pas à vous perdre à votre tour avec Les égarés.
    Akamaru
    Akamaru

    3 135 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 juin 2012
    Bien que ce soit certainement un Techine mineur,"Les Égarés"(2003)diffuse une impression étrange,presque déstabilisante.Andre Techine utilise l'arborescence de sa thématique:la place d'une nature bucolique,l'amour contrarié et impossible,la jeunesse incontrôlable et vivante,le traumatisme de la guerre.Une mère de famille institutrice et ses deux enfants se réfugient dans une maison abandonnée,guide par un jeune inconnu limite intellectuellement rudement débrouillard.Gaspard Ulliel parvient donc à faire tressaillir une Emmanuelle Beart qui semble perdre la notion du temps et des sentiments dans ce refuge hors du monde et de la réalité.Hormis une scène délicatement sensuelle,Techine reste dans la retenue,le trouble du quotidien.Son film est clairement académique.Certain de ses effets dramatiques,il n'a pas besoin de trop en faire et se repose sur des interprètes impliqués,y compris Grégoire Leprince-Ringuet en fils aîné.Il est dommage que les dialogues soient si écrits,et que les scènes répétitives s'enchaînent.Beart est vraiment troublante,sa beauté est presque indécente.Un film qui reste toutefois trop en surface,un peu comme une anecdote qui n'a d'autre utilité.
    Roub E.
    Roub E.

    986 abonnés 5 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 décembre 2018
    C’est très académique et cela manque à mon goût de sous texte. Reste quand même une évocation de la volonté de se créer un havre de paix en temps de guerre. Emmanuelle Béart trouve en revanche un de ses meilleurs rôles et tient le film à bout de bras, c’est intéressant aussi de voir Gaspard Ulliel à ses débuts dont le talent est déjà très présent.
    Tupois Blagueur
    Tupois Blagueur

    67 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 mai 2015
    Les films sur la seconde guerre mondiale sont légions, pourtant rares sont ceux qui traitent de l'exode des français du nord vers le sud pendant l'occupation nazie. "Les Egarés" est de ceux-là et nous propose de suivre les pérégrinations d'une jeune mère institutrice qui, avec ses deux enfants, tente de fuir vers le sud à travers la campagne. Après avoir survécu à l'attaque d'un avion allemand, ils rencontrent un jeune homme débrouillard et illettré. Ensemble ils vont tenter de survivre et apprendre à se connaître. Si le traitement du scénario reste standard et peu surprenant, le fait de situer la plupart du pitch dans un lieu à l'écart, hors du temps et en pleine nature, crée une sorte d'étrange proximité d'une part entre les personnages eux-mêmes et d'autre part entre ceux-ci et le spectateur. Côté interprétation on a déjà vu mieux, mais Gaspard Ulliel s'en sort comme un chef et réussit à faire passer des émotions, et en dépit d'un rythme assez lent et de répliques parfois agaçantes, le long-métrage se suit avec un certain intérêt. Pas exceptionnel mais regardable.
    Nelly M.
    Nelly M.

    99 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 mai 2008
    Loupé en salle à sa sortie, je suis enchantée de la découverte en 2008 grâce au dvd (que je vous recommande aussi pour l'explication énergique de l'auteur du livre, Gilles Perrrault, favorable aux modifications que demande l'adaptation au cinéma). L'action démarre assez lentement mais avec ce réalisme qui flanque la terreur, sans scènes trop effroyables toutefois, la petite fille, son pouce et sa litanie rassurent. Et plus l'action se déroule, plus on a peur de nouvelles violences... Réussite picturale totale dans cette campagne ensoleillée, avec ces bains et le linge sur le fil. Jeu parfait des acteurs. Dialogues intelligents, cette instit répond aux gosses sans complaisance, pète-sec par moments... Lucide mais animale comme on l'est sans les chichis de la civilisation. Au chapitre sexuel (qui a tant froissé les Cannois), Ivan ébloui par la féminité se réfugie dans la seule pratique qu'il connaisse afin d'éviter aussi une maternité peut-être ! Enfin, le dénouement et le mensonge maternel signent le retour à la vie réglementée : là aussi, le dvd est utile pour l'interview commune de Téchiné avec le jeune Gaspard Ulliel, jeune homme bien en vie et très prometteur, je regrette son absence du grand écran depuis !
    soulman
    soulman

    92 abonnés 1 227 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 juillet 2017
    Pas le meilleur Téchiné, peut-être parce que cette histoire ne lui est pas suffisamment personnelle, ou parce qu'il n'arrive pas à se l'approprier. C'est dommage car le scénario ne manque pas d'intérêt mais le souffle du drame qui se noue ne passe pas réellement. Béart en est en grande patrie responsable : elle ne parvient pas à habiter son personnage et semble rester, comme nous, un témoin des évènements qui bouleversent sa famille, même lors de la scène qui l'unit brièvement à l'énigmatique Yvan.
    Reste la mise en scène de Téchiné, ample et délicate, qui justifie la vision du film.
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