Avis sur La Clé sur la porte

Bon, s’il y a des spectateurs venus pour voir Jean-Pierre Coffe dans ce film vaudra mieux éviter car en fait il apparait pendant une scène seulement !
Yves Boisset signe ici un film populaire, de jeunesse et d’époque. Clairement c’est un de ces métrages qu’il faut voir pour se replonger à une époque déjà lointaine avec authenticité.
Le film est porté par un casting évidemment prometteur. Annie Girardot endosse le rôle principal. Presque comme toujours elle est excellente, et le rôle lui convient à merveille. C’est vraiment le genre de personnage qu’on imagine la voir jouer, sans aucun souci ! Face à elle Patrick Dewaere. Acteur qu’on ne présente plus, dans un de ces derniers rôles ici, portant avec une réelle élégance son personnage. Pour autant j’ai eu le sentiment qu’il était sous-utilisé dans ce film, apparaissant un peu engoncé dans ce rôle sans grand relief. Autour de ce duo des seconds rôles de qualité, une galerie un peu excentriques de jeunes de l’époque, mais tous portés par une belle conviction.
Le scénario n’est pas en fait au cœur du film. L’histoire d’amour reste assez convenue, elle ne présente pas un intérêt véritable. Le film séduit surtout par ce qu’il montre de la jeunesse de l’époque, de façon parfois un peu caricatural bien sûr, mais avec une certaine fraicheur et une certaine vérité. C’est clairement un métrage rétro aujourd’hui, mais qui n’est pas sans quelques résonnances avec notre époque. Bref, c’est un métrage à la tonalité douce-amère, mélancolique aujourd’hui, dans laquelle il est agréable de se fondre, sans attendre non plus de grandes ambitions du métrage.
Visuellement c’est du Yves Boisset. Réalisateur sans talent manifeste, mais qui se loupe rarement, s’appliquant dans ce qu’il fait, et c’est le cas ici. Rien de révolutionnaire niveau décor, mais une ambiance plaisante, assez légère et colorée, aidé par quelques effets de la bande son, qui se marie bien avec l’histoire et le propos du métrage. C’est bien fait, et je n’ai pas de remarque spécialement négative à faire sur ce point.
Pour tout dire La Clé sur la porte présente aujourd’hui surtout deux intérêts : retrouver un duo mémorable d’acteurs, et une époque désormais derrière nous. Je donne 3.

Une belle histoire simple mais qui dispose du duo Dewaere/Girardot qui fructifie ce film !!!!

Ce que l'on remarque, c'est que le réalisateur Yves Boisset à clairement mis la clé de la violence sous la porte. Son long-métrage est ici plus sage, le thème social est cependant toujours présent (fort heureusement). Annie Girardot et Patrick Dewaere forment un duo très sympathique.

Bon film sur une prof pas comme les autres..la musique de Philippe Sarde envoûtante..Annie Girardot excellente et bien sure Patrick Dewaere en SOS Médecin sublime à son habitude..dommage que ce film soit si rare..A revoir avec plaisir..

Un petit film pour Boisset qui ne marque pas trop. Toujours agréable de voir de tels acteurs mais ils ne transcendent pas le film.

Pour Patrick Dewaere l'important, c'ètait d'être aimè! C'est d'ailleurs ce qu'il ne manque pas de dire à une journaliste de l'èpoque venue le surprendre sur le tournage de "La clè sur la porte", le regard fou, le regard effrontè et charmeur! Ce qu'il est dans le film d'Yves Boisset ? Un jeune mèdecin de S.O.S en ayant pour partenaires une ribambelle d'adolescents (Eléonore Klarwein, la jeune ado de "Diabolo Menthe" et Philippe Taccini, l'un des sous-douès du film de Claude Zidi), Annie Girardot enseigne dans un lycèe, Jean-Pierre Coffe et Barbara Steele y font des apparitions! Le propos gauchiste est certes gènèreux mais ce film sur l'èducation et l'entraide civique est agrèable à regarder grâce à ses comèdiens spontanès...

l'intérêt du film c'est de voir que rien n'a changé chez les bobos depuis 30 ans car le film ressemble étrangement (voir plus) au film LOL, jusqu'à être aussi insipide. Biensur il y a la présence de Girardot et de Dewaere seulement on sent plutôt le respect entre les 2 acteurs que l'amour qu'ils sont censés jouer.

Le sourire ne nous quitte pas des lèvres de tout le film. C'est un vrai petit halo de bonheur et d'humanité. La relation présentée entre cette prof en lycée et sa classe est particulièrement touchante. Ce film n'est rien d'autre qu'une ode à la vie, au tumulte de l'amour partagé avec ses proches. Le personnage de Marie est une illustration de la concomitance des rôles de professeurs et de mère. Une prof au lycée est comme la maman des élèves de sa classe. Cet état de fait est bien mis en avant dans cette réplique de Philippe : "Et vous en avez beaucoup comme ça ? Des enfants ? Parce que moi j'en ai compté douze là."
A l'image des années 80, il y a un côté joyeux bordel chaleureux très tendre, d'autant plus mis en lumière par la dureté de la vie de l'époque sous d'autres aspects ; la violence contre les homosexuels, la drogue, la défiance vis-à-vis du politique etc.
Une parenthèse de légèreté à propos de la difficile question des rapports humains notamment intergénérationnel.
Annie Girardot et Patrick Dewaere sont à tomber par terre. Merci pour ce beau moment.

Un Yves Boisset méconnu et trop rare. Un bon film, simple et gai, du réalisateur d’Espion Lève toi et de Dupont Lajoie. Une comédie dramatique, une comédie de mœurs. Il ne s’y passe d’événements grandioses mais un message passe. Un message de tolérance, d’ouverture d’esprit et également un témoignage d’une certaine mentalité et d’une certaine époque. C’ est une comédie heureuse, douce amère, sentimentale, à mi chemin entre PROFS et Diabolo Menthe. Profs pour le contexte professionnel et surtout pour les idées larges, post 68ardes, éprises de liberté, les cours jubilatoires d’une prof passionnante, qui n’hésite pas à sortir des sentiers battus du programme réglementaire pour évoquer l’actualité, la politique ou la sexualité en cours. Diabolo Menthe pour l’étude de meurs, la vie des jeunes filles, les garçons, les premiers flirts, les peines de cœur, la vie adolescente quoi.
Mais surtout les deux titres de film cités ne sont pas un hasard. En effet, sont au casting deux jeunes filles qui crèvent l’écran Eléonore Klarwein, la magnifique petite Anne, héroïne de Diabolo Menthe de Diane Kurys en 1977, que l’on retrouve donc, un an après le film qui l’a révélé. Elle n’a pas changé. Elle doit avoir 14 ou 15 ans. Elle est divine. Je donnerai tout pour une image d’Eléonore Klarwein en larmes. La grâce.
L’autre jeune fille, beaucoup plus jeune, frappe elle aussi par sa beauté et ses yeux bleus. Nous sommes en 1978, elle doit avoir 11 ou 12 ans. Elle joue la petite sœur d’Eléonore Klarwein. On décèle dans son physique de petite fille, la magnifique adolescente qu’elle va devenir , qui sera amoureuse de Patrick Bruel dans PROFS, qu’elle interprétera 7 ans plus tard dans PROFS de Patrick Schulmann en 1985. C’est la sublime Malène Sweinbjornsson.
Les deux rôles principaux sont campés par deux très grands acteurs du Cinéma Français qui nous donnent une fraicheur et eux aussi une tranche de bonheur dans leur interprétation l’un comme l’autre. Ils forment un couple rare e